Derniers sujets
Rechercher
Quel type d'éducation pour les enfants issus de l'immigration?
2 participants
Page 1 sur 1
Quel type d'éducation pour les enfants issus de l'immigration?
Si, dans la plupart des cas, le besoin d’immigrer correspond à la recherche d’un avenir meilleur pour soi-même et pour la famille immédiate, force est de constater que beaucoup de parents vivent un énorme désarroi et un malaise palpable lorsque surgissent des conflits relatifs à des choix cornéliens interpellant directement la culture d’origine ou la société d’accueil et qui concernent les enfants. Ainsi, il n’est pas rare de voir des parents, exposés continuellement aux comportements incompréhensibles de leur progéniture et qui sont souvent antagonistes aux valeurs transmises par la culture d’origine, de plier bagage et de retourner en Afrique pour, disent-ils, le bien des enfants.
Donc, il serait intéressant de s’interroger et de réfléchir sur la problématique de l’éducation des enfants qui naissent et /ou grandissent dans un pays différent de celui des parents. S’adapter aux us et coutumes du pays d’accueil et transmettre exclusivement au jeune cette nouvelle culture? Accepter l’intégration en gardant une partie de la culture d’origine des parents? ... Pour beaucoup de parents, la gestion de la dimension culturelle dans l’éducation des enfants est souvent embarrassante.
Lorsque l’enfant commence à fréquenter l’école, c’est pour y acquérir, par le truchement des connaissances disciplinaires, des ressources académiques qui forgeront son potentiel cognitif et, passant, lui permettre, dans l’avenir, de devenir un individu capable de trouver pleinement sa place dans une société où les connaissances sont primordiales à tous les niveaux. Toutefois, les objectifs poursuivis par l’institution scolaire - surtout au secondaire- ne se limitent pas à une somme de connaissances que le jeune doit maitriser. L’école transmet également la culture de la société d’accueil avec toute sa composante sociologique (valeurs, croyances, coutumes, structure de la cellule familiale, etc.). Ainsi, si beaucoup de parents réussissent à avoir pleinement le contrôle sur l’éducation de leurs enfants de la naissance jusqu’à environ l’âge d’environ douze ans, il en est souvent autrement pendant l’adolescence.
Période délicate pendant laquelle les référents socioculturels sont souvent remis en question, l’adolescence constitue en effet un moment crucial dans la structuration de l’identité. Elle l’est d’autant plus que le jeune doit trouver un équilibre entre les visions souvent contradictoires des valeurs transmises par la famille et celle défendues par l’école et la société.
Dans une société occidentale laïque et qui a complètement tourné le dos à la religion à l’instar du Québec, il va sans dire que le jeune pourrait vivre difficilement les consignes religieuses imposées ou souhaitées par les parents : port du voile, prières quotidiennes, fréquentation des lieux de culte, etc. De même, dans un pays qui accorde une très grande place à la liberté des individus et particulièrement à celle des enfants, en plus d’une garantie totale de liberté d’expression, un modèle éducatif basé exclusivement sur un rapport coercitif allant jusqu’à la punition corporelle risque de ne pas produire les résultats escomptés.
Comme dans une microsociété, l’école constitue en effet un lieu de contacts et d’échanges entre des adolescents qui sont souvent issus de milieu socioculturels divers. Et compte tenu du fait que les écoles publiques les plus défavorisées et les plus exposées au banditisme sont situées dans les quartiers qui cristallisent la plus grande concentration des immigrés, il est fort probable de voir davantage les jeunes issus de l’immigration décrocher plus rapidement et pire, verser dans la délinquance juvénile. En entretenant des rapports plus ou moins ténus avec les pairs, des relations d’influences réciproques s’établissent inévitablement entre les adolescents. Du coup, des pratiques telles que l’usage de la drogue, le besoin précoce d’entretenir une relation amoureuse voire sexuelle, etc. peuvent se manifester chez le jeune. Pour le parent qui n’était nullement préparé à ces réalités sociales, le choc risque d’être brutal. S’en suivent généralement des rapports heurtés. Besoin d’imposer l’autorité parentale d’un côté et désir de laisser éclore sans retenue les pulsions juvéniles de l’autre. Le psychologue dira qu’il traverse sa «crise d’adolescence»…
Il est clair que le jeune immigrant qui est appelé à suivre toute sa scolarité dans un pays d’accueil devra nécessairement composer avec la culture de cette société. Donc, il est de la responsabilité du parent de connaître et de prendre en compte cette réalité sociale. Tout en gardant une part des références à l’identité culturelle d’origine, il devrait s’engager dans une démarche d’ouverture critique et de tolérance qui, à terme, créera un sentiment d’appartenance du jeune à la société d’accueil sans pour autant tomber dans l’assimilationnisme. Et au delà de l’accumulation des richesses et les vicissitudes professionnelles, il importe de faire preuve d’une attention éclairée en ce qui concerne l’environnement socioéducatif dans lequel baigne et évolue l’enfant : choix du quartier et de l’école, nouvelles fréquentations,...et surtout d’entretenir une relation de confiance basée sur le dialogue et le respect mutuel.
«L'éducation d'un enfant, on le sait, c'est un combat constant entre les valeurs de la famille et celle de l'entourage», Ginette Quiron
Donc, il serait intéressant de s’interroger et de réfléchir sur la problématique de l’éducation des enfants qui naissent et /ou grandissent dans un pays différent de celui des parents. S’adapter aux us et coutumes du pays d’accueil et transmettre exclusivement au jeune cette nouvelle culture? Accepter l’intégration en gardant une partie de la culture d’origine des parents? ... Pour beaucoup de parents, la gestion de la dimension culturelle dans l’éducation des enfants est souvent embarrassante.
Lorsque l’enfant commence à fréquenter l’école, c’est pour y acquérir, par le truchement des connaissances disciplinaires, des ressources académiques qui forgeront son potentiel cognitif et, passant, lui permettre, dans l’avenir, de devenir un individu capable de trouver pleinement sa place dans une société où les connaissances sont primordiales à tous les niveaux. Toutefois, les objectifs poursuivis par l’institution scolaire - surtout au secondaire- ne se limitent pas à une somme de connaissances que le jeune doit maitriser. L’école transmet également la culture de la société d’accueil avec toute sa composante sociologique (valeurs, croyances, coutumes, structure de la cellule familiale, etc.). Ainsi, si beaucoup de parents réussissent à avoir pleinement le contrôle sur l’éducation de leurs enfants de la naissance jusqu’à environ l’âge d’environ douze ans, il en est souvent autrement pendant l’adolescence.
Période délicate pendant laquelle les référents socioculturels sont souvent remis en question, l’adolescence constitue en effet un moment crucial dans la structuration de l’identité. Elle l’est d’autant plus que le jeune doit trouver un équilibre entre les visions souvent contradictoires des valeurs transmises par la famille et celle défendues par l’école et la société.
Dans une société occidentale laïque et qui a complètement tourné le dos à la religion à l’instar du Québec, il va sans dire que le jeune pourrait vivre difficilement les consignes religieuses imposées ou souhaitées par les parents : port du voile, prières quotidiennes, fréquentation des lieux de culte, etc. De même, dans un pays qui accorde une très grande place à la liberté des individus et particulièrement à celle des enfants, en plus d’une garantie totale de liberté d’expression, un modèle éducatif basé exclusivement sur un rapport coercitif allant jusqu’à la punition corporelle risque de ne pas produire les résultats escomptés.
Comme dans une microsociété, l’école constitue en effet un lieu de contacts et d’échanges entre des adolescents qui sont souvent issus de milieu socioculturels divers. Et compte tenu du fait que les écoles publiques les plus défavorisées et les plus exposées au banditisme sont situées dans les quartiers qui cristallisent la plus grande concentration des immigrés, il est fort probable de voir davantage les jeunes issus de l’immigration décrocher plus rapidement et pire, verser dans la délinquance juvénile. En entretenant des rapports plus ou moins ténus avec les pairs, des relations d’influences réciproques s’établissent inévitablement entre les adolescents. Du coup, des pratiques telles que l’usage de la drogue, le besoin précoce d’entretenir une relation amoureuse voire sexuelle, etc. peuvent se manifester chez le jeune. Pour le parent qui n’était nullement préparé à ces réalités sociales, le choc risque d’être brutal. S’en suivent généralement des rapports heurtés. Besoin d’imposer l’autorité parentale d’un côté et désir de laisser éclore sans retenue les pulsions juvéniles de l’autre. Le psychologue dira qu’il traverse sa «crise d’adolescence»…
Il est clair que le jeune immigrant qui est appelé à suivre toute sa scolarité dans un pays d’accueil devra nécessairement composer avec la culture de cette société. Donc, il est de la responsabilité du parent de connaître et de prendre en compte cette réalité sociale. Tout en gardant une part des références à l’identité culturelle d’origine, il devrait s’engager dans une démarche d’ouverture critique et de tolérance qui, à terme, créera un sentiment d’appartenance du jeune à la société d’accueil sans pour autant tomber dans l’assimilationnisme. Et au delà de l’accumulation des richesses et les vicissitudes professionnelles, il importe de faire preuve d’une attention éclairée en ce qui concerne l’environnement socioéducatif dans lequel baigne et évolue l’enfant : choix du quartier et de l’école, nouvelles fréquentations,...et surtout d’entretenir une relation de confiance basée sur le dialogue et le respect mutuel.
«L'éducation d'un enfant, on le sait, c'est un combat constant entre les valeurs de la famille et celle de l'entourage», Ginette Quiron
Vanco-tulip- Nombre de messages : 85
Age : 44
Résidence : Vancouver
Date d'inscription : 09/12/2010
Re: Quel type d'éducation pour les enfants issus de l'immigration?
Bonjour,
Pourriez-vous, je vous prie, citer votre source? Je suppose que vous avez trouvé ça quelque part, et comme nous dit toujours notre prof à l'université, lorsque vous trouvez une recherche qui dit quelque chose, vous trouverez ailleurs une autre recherche qui dit le contraire!
Je ne suis pas d'accord lorsque vous dites que les immigrants sont plus susceptibles de décrocher que les natifs. Les maghrébins, pour ne citer qu'eux, sont ceux qui obtiennent les meilleurs résultats. Allez voir les classes d'anglais intensif au primaire, par exemple, ils sont majoritaires.
Permettez-moi une seule remarque: que dites-vous de ces gens qui ont grandi 30, 40 ou 50 ans dans leur pays et ou on leur a inculqué les principes de l'Islam, et qui après avoir immigré commencent à manger du porc ou fêtent Noël et d'autres fêtes qui ne sont pas les nôtres? Pensez-vous que leurs parents leur ont inculqué ces valeurs-là? Mais chacun est libre de faire ce qui lui plait, au passage.
Moi je crois que tout dépend des parents et de l'entourage. On peut envoyer son enfant à l'école publique québécoise et il se peut qu'il soit mieux éduqué qu'un autre enfant qui a grandi au bled. En ce qui concerne l'éducation des enfants, il n'y a aucun critère qui dit que si tu fais ça ton enfant sera bien élevé et si tu fais ça, ton enfant sera mal élevé. Il faut arrêter de critiquer la société d'accueil car elle nous donne beaucoup et si on a trop peur de s'y aventurer, alors il vaut mieux rester chez soi au bled.
À+.
Pourriez-vous, je vous prie, citer votre source? Je suppose que vous avez trouvé ça quelque part, et comme nous dit toujours notre prof à l'université, lorsque vous trouvez une recherche qui dit quelque chose, vous trouverez ailleurs une autre recherche qui dit le contraire!
Je ne suis pas d'accord lorsque vous dites que les immigrants sont plus susceptibles de décrocher que les natifs. Les maghrébins, pour ne citer qu'eux, sont ceux qui obtiennent les meilleurs résultats. Allez voir les classes d'anglais intensif au primaire, par exemple, ils sont majoritaires.
Permettez-moi une seule remarque: que dites-vous de ces gens qui ont grandi 30, 40 ou 50 ans dans leur pays et ou on leur a inculqué les principes de l'Islam, et qui après avoir immigré commencent à manger du porc ou fêtent Noël et d'autres fêtes qui ne sont pas les nôtres? Pensez-vous que leurs parents leur ont inculqué ces valeurs-là? Mais chacun est libre de faire ce qui lui plait, au passage.
Moi je crois que tout dépend des parents et de l'entourage. On peut envoyer son enfant à l'école publique québécoise et il se peut qu'il soit mieux éduqué qu'un autre enfant qui a grandi au bled. En ce qui concerne l'éducation des enfants, il n'y a aucun critère qui dit que si tu fais ça ton enfant sera bien élevé et si tu fais ça, ton enfant sera mal élevé. Il faut arrêter de critiquer la société d'accueil car elle nous donne beaucoup et si on a trop peur de s'y aventurer, alors il vaut mieux rester chez soi au bled.
À+.
saraya- Nombre de messages : 1869
Résidence : Canada
Date d'inscription : 21/10/2008
Sujets similaires
» quel est la procedure pour limmigration a canada coté engofone?
» Bonne nouvelle pour l'emploi ...... pour nos enfants
» Pour vos enfants
» Pour mes enfants !!!
» Pour ceux qui ont peur pour leurs enfants au CANADA .. Au maroc ????
» Bonne nouvelle pour l'emploi ...... pour nos enfants
» Pour vos enfants
» Pour mes enfants !!!
» Pour ceux qui ont peur pour leurs enfants au CANADA .. Au maroc ????
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|
15/06/23, 04:58 am par april_family
» Parrainage 2023?
20/03/23, 02:36 am par medamine5
» Qui a commencé la procédure EXPRESS ENTRY ?
05/10/22, 02:57 am par hhicham
» procédure de parrainage au québec ( exterieur )
09/03/22, 08:46 pm par sam
» Diplome Privé et procedure de permis de travail
26/02/22, 04:03 pm par root
» Livre de citoyenneté
13/01/22, 01:53 am par kamal1982
» Opticiens recherchés
11/11/21, 04:16 pm par AZUL
» Immigrer : un voyage initiatique à la rencontre des autres et de soi
01/11/21, 03:15 pm par hio
» Permis detude
30/10/21, 01:21 am par yeya
» Envois demande de CSQ REMPLI au ŕepondant.
14/10/21, 11:08 pm par sam