Etudes collégiales au canada

Je suis la fille de lino et je suis contente de ma première apparition sur le forum.

J’ai plusieurs questions à poser aux érablistes déjà installés. Je suis une collégienne :
- Est-ce qu’il y a de grandes différentes entre les études au Maroc et le Canada ? lesquelles ?
- Quelle est la langue des études, le français ou l’anglais (au Québec) ?
- Sur quelles matières je dois me concentrer avec plus d’intérêt ?
- Comment est l’intégration avec les élèves et les activités scolaires et parascolaires?
- Est-ce que les Marocains et marocaines tiennes bon aux études ?

Merci d’avance.

Bonjour ma fille,
Si vous êtes studieuse et sérieuse, vous allez remarquer que les études ici sont moins difficiles qu'au Maroc. Vous allez vous sentir plus libérée, plus légère et plus disposée à vivre les autres volets de la vie qui vous aideront à vous épanouir sans trop vous fatiguer, comme faire du sport, de la musique, à prendre des cours d'anglais ou simplement aider votre maman et pourquoi pas faire du bénévolat. Au fait, les jeunes de 16 ans ont le droit de travailler ici, donc, gagner son argent de poche, s'offrir des petits plaisirs de temps à autre et se sentir indépendant est une chose importante ici.
Je reviens aux études, on ne peut comparer les deux systèmes car ils sont différents. L'un est basé sur la forme, le nôtre, l'autre sur le fond, le canadien. La méthode en éducation repose ici sur la compréhension des textes et non sur leur apprentissage, elle cible une responsabilisation de l'étudiant et non sa pénalisation, elle se fixe comme objectif le respect de soi, de l'enseignant, des camarades, de l'établissement, du réglement, des outils de travail et des lois du pays, le tout pour former de bons citoyens.
Ce que je vous dis est la pure réalité, on remarque chez certains étudiants des dépassements, des dérapages et des décrochages scolaires car les lois n'autorisent pas les éducateurs à user de force ou de rigueur exagérée pour y remédier, les étudiants sont libres d'agir comme bon leur semble, mais doivent rendre compte de leur comportement et se trouvent face à une situation où ils doivent payer pour leurs mauvais agissements, (des retenues, du travail communautaire, exclusion de l'établissement pour les cas graves...), s'engager d'une manière responsable à s'améliorer et être dignes de la confiance et de la liberté qui leur sont accordées.
Si les notes ou le comportement d'un étudiant ne sont pas acceptables (la moyenne étant 60% pour chaque matière), aucun autre établissement ne pourra accepter son admission.
La réussite est liée donc au comportement et au bon suivi des cours. Si l'étudiant qui, malgré son bon casier scolaire et son bilan plus ou moins moyen, se voit refuser l'accès à un établissement, il aura la chance de s'inscrire ailleurs, le choix est énorme. Un jeune ne se sentira pas perdu dans ce pays à moins qu'il ne choisisse la mauvaise voie.
Vous allez beaucoup vous plaire en milieu scolaire ici, un seul conseil que je vous donne, restez vous-même et soyez prête à prendre et à apprendre tout ce qui est beau dans ce pays, votre épanouissement et votre réussite seront garantis.
Affectueusement.

Une réponse très satisfaisante, elle dissipe toute inquiétude et encourage, aussi bien, les enfants à s’impliquer dans cette grande aventure, que les parents à se préparer en toute quiétude.
Les pays qui se respectent sont ceux qui s'évertuent pour un système éducatif solide basé sur le fond des programmes scolaires et la compréhension que l'apprentissage et la récitation. Ça me rappel la célèbre citation de Montaigne « une tête bien faite vaut mieux qu’une tête bien pleine ».
Vous nous avez soulagé à ce sujet, merci.