Derniers sujets
Rechercher
L'ordre et le désordre en enseignement
Page 1 sur 1
L'ordre et le désordre en enseignement
http://cursus.edu/dossiers-articles/dossiers/22/vie-hybride/articles/17354/ordre-desordre-enseignement/
Marcel Lebrun analyse finement un scénario connectiviste mis en place dans le cadre d'un projet du Réseau des chercheurs en technologies de l'information et de la communication pour l'enseignement (RES@TICE) dans une vidéo publiée sur le blog "Si loin Si proche". Le connectivisme est une théorie de l'apprentissage, développée par George Siemens et Stephen Downes, basée sur les apports des nouvelles technologies. "Essentiellement, écrit François Guité, le connectivisme constitue un modèle d’apprentissage qui reconnaît les bouleversements sociaux occasionnés par les nouvelles technologies, lesquels font en sorte que l’apprentissage n’est plus seulement une activité individualiste et interne, mais est aussi fonction de l’entourage et des outils de communication dont on dispose." Certains assimilent cette théorie à du socioconstructivisme, l'apprentissage individuel qui se réalise en interaction avec d'autres sujets.
Quoi qu'il en soit, la finalité de l'exercice mené par ce professeur de technologies éducatives n'est pas de se positionner pour ou contre une théorie d'apprentissage ; même s'il avoue à la fin être inspiré par le socioconstructivisme, il énonce dès l'introduction que tout dispositif pédagogique, quel qu'il soit, doit favoriser l'autonomie d'apprentissage des étudiants. Son analyse est construite autour de la métaphore de l'ordre et du désordre, termes employés de façon non péjorative pour désigner les deux principales options pédagogiques.
L'ordre et le désordre
Selon Marcel Lebrun, l'ordre correspond à l’enseignement traditionnel magistral en amphithéâtre. L’enseignant dispense les connaissances, fixe les règles et les étudiants sont évalués sur un produit : la copie d’examen. Tandis que le désordre correspond à un dispositif où l’étudiant est plongé dans un environnement avec des ressources qu’il doit manipuler seul ou en groupe. Alors que dans le premier cas, ce qui importe c’est le produit, dans le second on met l'accent sur le processus.
Chacun de ces deux types d'enseignement comporte ses avantages et ses inconvénients. Le premier ne nécessite que l'intervention d'un seul enseignant. Or, compte tenu de la complexité de la gestion du second, l'intervention d'autres acteurs est nécessaire. Christophe Batier, qui est l'auteur du scénario connectiviste en évaluation, avoue que l'une des difficultés de son enseignement est le rythme de l'apprentissage. Certains apprenants paraissent en retard sur les autres et il n'est pas toujours aisé de les remettre dans le bain. Enfin, certains étudiants avouent ne pas se retrouver dans le désordre des ressources et des interventions de leurs camarades. Bref, le primat du processus sur le produit ne semble pas avoir la cote en dépit des avantages qu'il offre en termes d'autonomie de l'apprentissage, de co-construction du savoir et de développement de compétences d'un niveau supérieur.
Combiner l'ordre et le désordre
Marcel Lebrun propose au terme de son analyse une combinaison des deux types d'enseignement. Laisser libre cours au processus mais cadencer la formation de sorte à avoir des moments consacrés à la production.
Un exemple intéressant qu'il fournit à l'appui de sa proposition est le suivant : demander aux étudiants eux-mêmes de produire de façon périodique une synthèse des avis déposés dans les forums, de rassembler des idées forces qui serviront de jalons à leur apprentissage. L'enseignant se voit déchargé de ce travail qui lui échoit normalement dans le scénario "ordonné". Les apprenants y gagnent en dépassant le stade de la description pour mobiliser des compétences en argumentation, évaluation, esprit critique et synthèse.
Une autre piste indiquée par Jacques Rodet dans le commentaire du billet de blog : "amener les apprenants à poser un regard réflexif sur leur apprentissage afin qu’il puissent évaluer de manière métacognitive le dispositif dans lequel ils sont plongés et les actions qu’ils y ont menées". Ce qui, dit plus simplement, revient à mettre en place des moments d'autoévaluation sur la manière dont on apprend.
Le temps d'arrêt
Cette piste est approuvée par Marcel Lebrun qui la trouve d'ailleurs pertinente. "Mettre les étudiants en posture d’examiner le cheminement parcouru (leur cheminement) est bien évidemment une compétence précieuse dans le cadre de “l’apprendre à apprendre”. C’est en examinant ses processus (et ceux d’autrui) que l’on devient plus performant … en apprentissage. L’apprendre à apprendre est enfin en marche. Encore faut-il prévoir ce temps “d’arrêt” dans le dispositif et d’équiper les étudiants pour cela ?"
Si en formation présentielle et à distance, le temps d'arrêt n'est pas toujours prévu et systématiquement défini, l'ordonancement de la formation hybride se prête bien à cette démarche. On peut envisager que les regroupements en présence dans ce type de dispositif marquent l'arrêt, le temps nécessaire de la synthèse et de la métacognition
Marcel Lebrun analyse finement un scénario connectiviste mis en place dans le cadre d'un projet du Réseau des chercheurs en technologies de l'information et de la communication pour l'enseignement (RES@TICE) dans une vidéo publiée sur le blog "Si loin Si proche". Le connectivisme est une théorie de l'apprentissage, développée par George Siemens et Stephen Downes, basée sur les apports des nouvelles technologies. "Essentiellement, écrit François Guité, le connectivisme constitue un modèle d’apprentissage qui reconnaît les bouleversements sociaux occasionnés par les nouvelles technologies, lesquels font en sorte que l’apprentissage n’est plus seulement une activité individualiste et interne, mais est aussi fonction de l’entourage et des outils de communication dont on dispose." Certains assimilent cette théorie à du socioconstructivisme, l'apprentissage individuel qui se réalise en interaction avec d'autres sujets.
Quoi qu'il en soit, la finalité de l'exercice mené par ce professeur de technologies éducatives n'est pas de se positionner pour ou contre une théorie d'apprentissage ; même s'il avoue à la fin être inspiré par le socioconstructivisme, il énonce dès l'introduction que tout dispositif pédagogique, quel qu'il soit, doit favoriser l'autonomie d'apprentissage des étudiants. Son analyse est construite autour de la métaphore de l'ordre et du désordre, termes employés de façon non péjorative pour désigner les deux principales options pédagogiques.
L'ordre et le désordre
Selon Marcel Lebrun, l'ordre correspond à l’enseignement traditionnel magistral en amphithéâtre. L’enseignant dispense les connaissances, fixe les règles et les étudiants sont évalués sur un produit : la copie d’examen. Tandis que le désordre correspond à un dispositif où l’étudiant est plongé dans un environnement avec des ressources qu’il doit manipuler seul ou en groupe. Alors que dans le premier cas, ce qui importe c’est le produit, dans le second on met l'accent sur le processus.
Chacun de ces deux types d'enseignement comporte ses avantages et ses inconvénients. Le premier ne nécessite que l'intervention d'un seul enseignant. Or, compte tenu de la complexité de la gestion du second, l'intervention d'autres acteurs est nécessaire. Christophe Batier, qui est l'auteur du scénario connectiviste en évaluation, avoue que l'une des difficultés de son enseignement est le rythme de l'apprentissage. Certains apprenants paraissent en retard sur les autres et il n'est pas toujours aisé de les remettre dans le bain. Enfin, certains étudiants avouent ne pas se retrouver dans le désordre des ressources et des interventions de leurs camarades. Bref, le primat du processus sur le produit ne semble pas avoir la cote en dépit des avantages qu'il offre en termes d'autonomie de l'apprentissage, de co-construction du savoir et de développement de compétences d'un niveau supérieur.
Combiner l'ordre et le désordre
Marcel Lebrun propose au terme de son analyse une combinaison des deux types d'enseignement. Laisser libre cours au processus mais cadencer la formation de sorte à avoir des moments consacrés à la production.
Un exemple intéressant qu'il fournit à l'appui de sa proposition est le suivant : demander aux étudiants eux-mêmes de produire de façon périodique une synthèse des avis déposés dans les forums, de rassembler des idées forces qui serviront de jalons à leur apprentissage. L'enseignant se voit déchargé de ce travail qui lui échoit normalement dans le scénario "ordonné". Les apprenants y gagnent en dépassant le stade de la description pour mobiliser des compétences en argumentation, évaluation, esprit critique et synthèse.
Une autre piste indiquée par Jacques Rodet dans le commentaire du billet de blog : "amener les apprenants à poser un regard réflexif sur leur apprentissage afin qu’il puissent évaluer de manière métacognitive le dispositif dans lequel ils sont plongés et les actions qu’ils y ont menées". Ce qui, dit plus simplement, revient à mettre en place des moments d'autoévaluation sur la manière dont on apprend.
Le temps d'arrêt
Cette piste est approuvée par Marcel Lebrun qui la trouve d'ailleurs pertinente. "Mettre les étudiants en posture d’examiner le cheminement parcouru (leur cheminement) est bien évidemment une compétence précieuse dans le cadre de “l’apprendre à apprendre”. C’est en examinant ses processus (et ceux d’autrui) que l’on devient plus performant … en apprentissage. L’apprendre à apprendre est enfin en marche. Encore faut-il prévoir ce temps “d’arrêt” dans le dispositif et d’équiper les étudiants pour cela ?"
Si en formation présentielle et à distance, le temps d'arrêt n'est pas toujours prévu et systématiquement défini, l'ordonancement de la formation hybride se prête bien à cette démarche. On peut envisager que les regroupements en présence dans ce type de dispositif marquent l'arrêt, le temps nécessaire de la synthèse et de la métacognition
bouchta- Nombre de messages : 307
Age : 50
Date d'inscription : 12/03/2007
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
23/10/24, 05:46 pm par rose
» Marocain cherche bent nas
06/10/24, 01:51 am par badia
» Mariage
05/10/24, 10:31 pm par badia
» Logement 4 1/2 à louer Montréal
15/06/23, 04:58 am par april_family
» Parrainage 2023?
20/03/23, 02:36 am par medamine5
» Qui a commencé la procédure EXPRESS ENTRY ?
05/10/22, 02:57 am par hhicham
» procédure de parrainage au québec ( exterieur )
09/03/22, 08:46 pm par sam
» Diplome Privé et procedure de permis de travail
26/02/22, 04:03 pm par root
» Livre de citoyenneté
13/01/22, 01:53 am par kamal1982
» Opticiens recherchés
11/11/21, 04:16 pm par AZUL