Derniers sujets
Rechercher
QR apres examen de citoyennete
+9
nanita
bulls
bibo83
akram12
ourtimohammed
wydadz
liberté3001
idir.hamel
saturne11
13 participants
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
QR apres examen de citoyennete
Bonjour,
J ai passe examen 5 fevrier 2014 er j ai recu questionnaire de residence en 6mars 2014 recu 29 mars par cic
traitement de mon dossier commence 20 mars 2013
je demande s il ya pb
merci
J ai passe examen 5 fevrier 2014 er j ai recu questionnaire de residence en 6mars 2014 recu 29 mars par cic
traitement de mon dossier commence 20 mars 2013
je demande s il ya pb
merci
saturne11- Nombre de messages : 52
Age : 54
Résidence : montreal
Statut : citoyen
Date d'inscription : 09/09/2013
Re: QR apres examen de citoyennete
Bonjour saturne11 . beaucoup de personne ont recu ça comme toi ,, c'est juste une formalité. de mon coté j"ai pas reçu le QR.....
idir.hamel- Nombre de messages : 9
Age : 42
Résidence : MONTREAL
Emploi : programmeur
Statut : celibataire
Date d'inscription : 08/05/2014
Re: QR apres examen de citoyennete
combien de fois as tu quitté le canada?
liberté3001- Nombre de messages : 134
Age : 42
Date d'inscription : 21/11/2012
Re: QR apres examen de citoyennete
Jamais quitter le Canada
merci
merci
saturne11- Nombre de messages : 52
Age : 54
Résidence : montreal
Statut : citoyen
Date d'inscription : 09/09/2013
Re: QR apres examen de citoyennete
quand ce que tu as deposé ton dossier?
liberté3001- Nombre de messages : 134
Age : 42
Date d'inscription : 21/11/2012
Re: QR apres examen de citoyennete
20 juillet 2012
merci
merci
saturne11- Nombre de messages : 52
Age : 54
Résidence : montreal
Statut : citoyen
Date d'inscription : 09/09/2013
Re: QR apres examen de citoyennete
Salam,
Est ce que vous avez renouveler votre passeport marocain après son expiration ou pas?
Est ce que vous avez renouveler votre passeport marocain après son expiration ou pas?
wydadz- Nombre de messages : 459
Résidence : Montréal
Statut : Résident permanent
Date d'inscription : 09/05/2008
Re: QR apres examen de citoyennete
oui expire mais non renouvele
saturne11- Nombre de messages : 52
Age : 54
Résidence : montreal
Statut : citoyen
Date d'inscription : 09/09/2013
Re: QR apres examen de citoyennete
saturne11 a écrit:oui expire mais non renouvele
Je m'en doutais.
C'est un peu tard pour te donner des conseils, mais il fallait absolument le renouveler et le leur montrer lors de l'entrevue. Toi tu sais que tu n'as pas renouvelé ton passeport, mais eux autres il ne peuvent pas te croire juste pour ta parole. Qui leur dit que tu n'en possèdes pas un valide que tu as utilisé lors de "voyages non déclarés". Pour moi c'est la raison de t'avoir envoyer le QR.
Ne désespère pas, les délais de traitement des QR se sont beaucoup améliorés durant les derniers mois.
wydadz- Nombre de messages : 459
Résidence : Montréal
Statut : Résident permanent
Date d'inscription : 09/05/2008
Re: QR apres examen de citoyennete
j ai passe examen reussi de quelle entrevue parler
merci wydadz
merci wydadz
saturne11- Nombre de messages : 52
Age : 54
Résidence : montreal
Statut : citoyen
Date d'inscription : 09/09/2013
Re: QR apres examen de citoyennete
entrevue avec l'agent après le test quand on vérifie ton passeport et tes pieces d'identite
wydadz- Nombre de messages : 459
Résidence : Montréal
Statut : Résident permanent
Date d'inscription : 09/05/2008
Re: QR apres examen de citoyennete
apres test ecrit j ai passe une entrevue et m a dit délais entre 3 a 6 mois
saturne11- Nombre de messages : 52
Age : 54
Résidence : montreal
Statut : citoyen
Date d'inscription : 09/09/2013
Re: QR apres examen de citoyennete
Oui, c'est ce qu'ils disent à tout le monde. Mais si suite à l'entrevue l'agent constate qqch de pas normal, il peut t'envoyer le QR:
Par exemple, quand il examine ton passepot, il touve que tu as fait des voyages après avoir envoyé la demande, ou bien il trouve un visa de longue durée d'un autre pays (pays de golf par exemple) , ou tu dis que tu as perdu ton ancien passeport ou comme dans ton cas un passeport expiré et non renouvelé. Tous ces éléments peuvent déclencher des doutes qui conduisent au QR
Par exemple, quand il examine ton passepot, il touve que tu as fait des voyages après avoir envoyé la demande, ou bien il trouve un visa de longue durée d'un autre pays (pays de golf par exemple) , ou tu dis que tu as perdu ton ancien passeport ou comme dans ton cas un passeport expiré et non renouvelé. Tous ces éléments peuvent déclencher des doutes qui conduisent au QR
wydadz- Nombre de messages : 459
Résidence : Montréal
Statut : Résident permanent
Date d'inscription : 09/05/2008
Re: QR apres examen de citoyennete
cana,rien,avoir,avec,passeport,renevellé,ou,pas,le,QR,n'est,pas,forcement,donné,a,quelqu'n,qui,na,pas,renouvelé,son.passport.......pour.les.delais.sa,chang.le.traitement,en,ce,moment,en,2014,il,ya,pas,de,QR.avant,l'examen,de,citoyenneté,mais.apres.l'examen........donc,tu,as,recu,le,QR,ce,qui,est,tres,normal,pour,un,maghribin,ds,la,mojorité,du.cas
liberté3001- Nombre de messages : 134
Age : 42
Date d'inscription : 21/11/2012
Re: QR apres examen de citoyennete
Et c'est quoi la cause selon vous? Moi, j'ai donné un raisonnement basé sur un fait et sur les constats de mes consultations presque quotidiennes des forums sur la citoyenneté, il y a beaucoup de cas comme celui de notre frère...mais toi, tu dis que c'est à cause qu'il est maghrébin, un peu de rigueur svp! Je connais beaucoup de maghrébins qui ont eu leur citoyenneté sans avoir reçu de QR
wydadz- Nombre de messages : 459
Résidence : Montréal
Statut : Résident permanent
Date d'inscription : 09/05/2008
Re: QR apres examen de citoyennete
liberté3001 a écrit:cana,rien,avoir,avec,passeport,renevellé,ou,pas,le,QR,n'est,pas,forcement,donné,a,quelqu'n,qui,na,pas,renouvelé,son.passport.......pour.les.delais.sa,chang.le.traitement,en,ce,moment,en,2014,il,ya,pas,de,QR.avant,l'examen,de,citoyenneté,mais.apres.l'examen........donc,tu,as,recu,le,QR,ce,qui,est,tres,normal,pour,un,maghribin,ds,la,mojorité,du.cas
moi j ai pas renouvller mon passe durant 2 ans oui 2 ans alors cic m a contacter et m a demande de leur montrer que j ai pas voyager avec un autre passe alors j ai reponde j ai pas de prouve la dame etais tres tres gentille avec moi et elle m adis alors fais une déclaration sur l honneur et faxer la nous ca m a pris 5 mn et hop le fax est partis
ourtimohammed- Nombre de messages : 750
Résidence : canada
Emploi : electromecanicien
Statut : immigrent permanent
Date d'inscription : 24/03/2009
Re: QR apres examen de citoyennete
salut outimohammed ,je te dis que moi aussi j'ai pas renouvelle mon passeport et experie on 2011, et l'agent a constate que mon paseport a expere lontemps et je l,ai pas renouvelle, ma demande pouquoi je lui repondue que j'avais pas le temps de le renouvelle parce que j'ai ete ou etude et la periode des vacance je passe mon satge ettravaille durant la periode d'ete alors j'ai pas le temps pour renouvlle ni pour voyage ,
akram12- Nombre de messages : 163
Age : 54
Résidence : canada
Emploi : mecanicien
Statut : RP
Date d'inscription : 08/03/2011
Re: QR apres examen de citoyennete
bonjour je viens de passer l'examen et j'ai rencontré un agent
http://www.yourlibrary.ca/citizenship/mobile/ c'est le seul site qui vous aidera le plus durant l'examen
par contre, j'ai une question, l'agent m,a dit qu'il transmet mon dossier a un juge qui regardera la demande si tout est correct tu recevra une convocation pour la ceremonie dans quelque mois
qu'est ce ca veut dire !!! RQ ! :S
http://www.yourlibrary.ca/citizenship/mobile/ c'est le seul site qui vous aidera le plus durant l'examen
par contre, j'ai une question, l'agent m,a dit qu'il transmet mon dossier a un juge qui regardera la demande si tout est correct tu recevra une convocation pour la ceremonie dans quelque mois
qu'est ce ca veut dire !!! RQ ! :S
bibo83- Nombre de messages : 21
Age : 40
Date d'inscription : 01/05/2014
Re: QR apres examen de citoyennete
salut bibo83
un QR c`est un ensemble de formulaire rempli de bcp de choses que l`on doit repondre,signé et plus renvoyer au pres de CIC,accompagné des preves de residence pendant ta periode applicable...
je ne souhaite pas que tu reçoives ca,sinon ca va retarder ton dossier que ton examen ecrit soit reussi ou pas,et c`est le juge qui va decider de ton cas....
ca fait chier tout le monde
bonne chance
un QR c`est un ensemble de formulaire rempli de bcp de choses que l`on doit repondre,signé et plus renvoyer au pres de CIC,accompagné des preves de residence pendant ta periode applicable...
je ne souhaite pas que tu reçoives ca,sinon ca va retarder ton dossier que ton examen ecrit soit reussi ou pas,et c`est le juge qui va decider de ton cas....
ca fait chier tout le monde
bonne chance
bulls- Nombre de messages : 23
Age : 47
Date d'inscription : 18/04/2014
Re: QR apres examen de citoyennete
Salut bulls
Merci d'avoir repondre. L agent a rien dit a propos qr
Il a dit que c'est le juge qui prendra la decision
Generalement si je vais avoir qr. apres combien de temps je serai informé?
Merci d'avoir repondre. L agent a rien dit a propos qr
Il a dit que c'est le juge qui prendra la decision
Generalement si je vais avoir qr. apres combien de temps je serai informé?
bibo83- Nombre de messages : 21
Age : 40
Date d'inscription : 01/05/2014
Re: QR apres examen de citoyennete
salut bibo83
si jamais tu recois un QR,la demande sera rallongée pour une periode indeterminée car il y a des gens qui sont sans nouvelles depuis tres longtemps(par exemple,il y a des ceux qui ont recu des QRS depuis 2009 et jusqu'à present jamais de nouvelles et on devient tres tres nombreux dans cette affaire et ca commence a equerer les gens,stress,vertige,fatigue,depression ect...il y a des gens qui sont meme devenus illégaux(passeport expiré) a cause du QR
......oufffff
on ne comprends ce qui se passe labas au CIC,franchement,stressant
si jamais tu recois un QR,la demande sera rallongée pour une periode indeterminée car il y a des gens qui sont sans nouvelles depuis tres longtemps(par exemple,il y a des ceux qui ont recu des QRS depuis 2009 et jusqu'à present jamais de nouvelles et on devient tres tres nombreux dans cette affaire et ca commence a equerer les gens,stress,vertige,fatigue,depression ect...il y a des gens qui sont meme devenus illégaux(passeport expiré) a cause du QR
......oufffff
on ne comprends ce qui se passe labas au CIC,franchement,stressant
bulls- Nombre de messages : 23
Age : 47
Date d'inscription : 18/04/2014
Re: QR apres examen de citoyennete
En approuvant le Bulletin opérationnel 407*, l'ancien ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, a dit à l'ensemble des résidents permanents qui souhaitent devenir citoyens canadiens: «Vous serez punis, surtout si vous êtes innocents!».
Jason Kenney était le ministre des records. Tout d'abord, c'est le ministre de l'Immigration qui est resté le plus longtemps en poste, ensuite, c'est le champion des délais de traitement et des réformes (très souvent, injustifiées). Je ne me pencherai pas sur les questions de l'immigration, car, même si je pense qu'une personne qui veut immigrer au Canada a le droit d'avoir une réponse rapide pour savoir comment se préparer, le plus inquiétant, c'est l'affaire des résidents permanents. Après avoir rempli les conditions pour déposer une demande d'attribution de la citoyenneté, après avoir fait preuve de leur volonté de réussir, eux qui apportent de nouvelles opportunités, de nouveaux talents et favorisent la croissance économique du pays, ces résidents permanents se retrouvent à devoir attendre parfois aussi longtemps que 6 ans avant que leur demande soit traitée. Aujourd'hui, on chiffre ainsi à plus de 350 000 le nombre de résidents permanents qui attendent des nouvelles de leurs demandes de citoyenneté, et ce nombre s'élargit de jour en jour.
En mai 2012, Jason Kenney a modifié le processus de traitement des demandes de citoyenneté afin de, disait-il, réduire les risques de fraudes et de réduire l'arriéré des demandes. Le bulletin opérationnel 407 est venu compliquer les demandes d'une manière insurmontable et cruelle, car aujourd'hui, tout demandeur de la citoyenneté est considéré avant tout comme un fraudeur potentiel. Plusieurs demandeurs se sont retrouvés face à un «questionnaire de résidence», un document qui demande à ces personnes «suspectes» de fournir une quantité astronomique de documents et de preuves pour attester du fait qu'ils ont bel et bien rempli les conditions d'attribution de la citoyenneté, principalement en matière de résidence au Canada pendant un minimum de 1095 jours.
Alors qu'en 2009 les demandes de citoyenneté étaient traitées dans un délai moyen de 15 mois, aujourd'hui, celles qui ne requièrent pas de «traitement spécial» prennent plus de 25 mois et celles avec le fameux questionnaire prennent plus de 35 mois. Selon quelques témoignages, l'attente peut même prendre plus de 48 mois. Personne ne peut être contre la vertu, personne n'aime les fraudeurs et, en tant que résident permanent, je ne souhaite qu'une seule chose: c'est qu'ils payent très cher le prix de leurs offenses. Ceci étant dit, quels sont les facteurs de risques pour se retrouver face à un questionnaire de résidence?
Selon des documents obtenus du ministère en vertu de la loi sur l'accès à l'information, les deux facteurs de risques les plus répandus sont le facteur A5 et le facteur C1. Le premier concerne les personnes qui ont déclaré sur leurs formulaires qu'ils étaient «consultants, sans emploi, ou travailleurs autonomes durant la période (ou une partie de la période) de référence de 4 ans précédant la demande» et qui ont eu la mauvaise idée de voyager pendant cette même période. Le deuxième concerne les personnes qui ont joint à leur demande des copies de pièces d'identité plus récente que trois mois. Ces deux facteurs font que plus de 60% des demandeurs de la citoyenneté de la région de Montréal, toujours selon les documents internes du ministère, sont frappés du risque de devoir remplir des questionnaires de résidence et ne seront donc pas citoyens canadiens de sitôt.
J'ai tenté à plusieurs reprises de saisir le ministre Kenney afin d'avoir des réponses à mes questions sur les façons d'éviter le questionnaire de résidence. Faute de pouvoir communiquer avec le ministère par téléphone, j'ai envoyé un courriel qui est toujours sans réponse. Je suis résident permanent, et oui j'ai eu une période de recherche d'emploi de quelques mois au début de mon parcours canadien, cela était hors de mon contrôle. Une recherche d'emploi sans expériences canadiennes prend un temps considérable pour aboutir. Le plus grand malheur c'est que j'ai eu la mauvaise idée d'aller visiter la ville de New York à deux reprises pendant cette douloureuse période. Je résidais néanmoins au Canada, je donnais une très grande partie de mon temps à un organisme de bienfaisance, j'apprenais à connaitre mon nouveau pays.
Aujourd'hui, tout cela a abouti, car non seulement j'ai un emploi stable depuis plus de deux ans, mais je paye aussi des impôts, et je continue a m'investir dans la communauté canadienne. Je ne savais pas en revanche qu'en voyageant le temps d'une fin de semaine, je me mettais dans un risque aussi désagréable que celui que de retarder ma demande de citoyenneté de plus de deux ans.
Aujourd'hui, nous avons un nouveau ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, je lui ai adressé ma question et j'attends toujours une réponse, nous sommes très nombreux à attendre des réponses, alors je saisis l'occasion ici même.
Le très honorable M. Chris Alexander, je vous le demande publiquement: il est temps que la punition collective cesse, il est de l'intérêt de ce pays que le processus d'attribution de la citoyenneté soit celui d'une grande joie, d'une grande fierté pour le pays ainsi que pour les demandeurs, et non celui d'une stigmatisation constante et de délais d'attente trop importants et déraisonnables. Nous sommes nombreux à avoir choisi le Canada comme pays d'adoption, c'est notre «chez nous» et nous l'aimons au point de vouloir en devenir une partie intégrante et de participer activement à son avenir. Des facteurs de risques aussi absurdes et cruels que les facteurs A5 et C1 sont source d'une très grande frustration pour des centaines de milliers de résidents permanents qui n'ont rien fait de mal et qui ne demandent qu'une seule chose: que justice soit faite!
Comme il vaut mieux prévenir plutôt que guérir, il serait plus raisonnable que le ministère accède aux recommandations de plusieurs juges de la Cour suprême et qu'il modifie une fois pour toutes le processus en le rendant plus clair et plus fluide. Pour lutter contre la fraude, il serait intelligent d'instaurer un système d'enregistrement des sorties du pays et d'expliquer aux candidats à la citoyenneté que c'est de leur responsabilité de prouver qu'ils étaient au Canada pendant la période minimum requise en joignant à leur demande toute pièce justificative utile.
* L'objet d'un bulletin opérationnel est de fournir des directives opérationnelles au sein d'un ministère fédéral. En l'occurrence, le Bulletin opérationnel 407 est venu «renforcer» le processus de demande de citoyenneté canadienne.
VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST
...
En approuvant le Bulletin opérationnel 407*, l'ancien ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, a dit à l'ensemble des résidents permanents qui souhaitent devenir citoyens canadiens: «Vous serez punis, surtout si vous êtes innocents!».
Jason Kenney était le ministre des records. Tout d'abord, c'est le ministre de l'Immigration qui est resté le plus longtemps en poste, ensuite, c'est le champion des délais de traitement et des réformes (très souvent, injustifiées). Je ne me pencherai pas sur les questions de l'immigration, car, même si je pense qu'une personne qui veut immigrer au Canada a le droit d'avoir une réponse rapide pour savoir comment se préparer, le plus inquiétant, c'est l'affaire des résidents permanents. Après avoir rempli les conditions pour déposer une demande d'attribution de la citoyenneté, après avoir fait preuve de leur volonté de réussir, eux qui apportent de nouvelles opportunités, de nouveaux talents et favorisent la croissance économique du pays, ces résidents permanents se retrouvent à devoir attendre parfois aussi longtemps que 6 ans avant que leur demande soit traitée. Aujourd'hui, on chiffre ainsi à plus de 350 000 le nombre de résidents permanents qui attendent des nouvelles de leurs demandes de citoyenneté, et ce nombre s'élargit de jour en jour.
En mai 2012, Jason Kenney a modifié le processus de traitement des demandes de citoyenneté afin de, disait-il, réduire les risques de fraudes et de réduire l'arriéré des demandes. Le bulletin opérationnel 407 est venu compliquer les demandes d'une manière insurmontable et cruelle, car aujourd'hui, tout demandeur de la citoyenneté est considéré avant tout comme un fraudeur potentiel. Plusieurs demandeurs se sont retrouvés face à un «questionnaire de résidence», un document qui demande à ces personnes «suspectes» de fournir une quantité astronomique de documents et de preuves pour attester du fait qu'ils ont bel et bien rempli les conditions d'attribution de la citoyenneté, principalement en matière de résidence au Canada pendant un minimum de 1095 jours.
Alors qu'en 2009 les demandes de citoyenneté étaient traitées dans un délai moyen de 15 mois, aujourd'hui, celles qui ne requièrent pas de «traitement spécial» prennent plus de 25 mois et celles avec le fameux questionnaire prennent plus de 35 mois. Selon quelques témoignages, l'attente peut même prendre plus de 48 mois. Personne ne peut être contre la vertu, personne n'aime les fraudeurs et, en tant que résident permanent, je ne souhaite qu'une seule chose: c'est qu'ils payent très cher le prix de leurs offenses. Ceci étant dit, quels sont les facteurs de risques pour se retrouver face à un questionnaire de résidence?
Selon des documents obtenus du ministère en vertu de la loi sur l'accès à l'information, les deux facteurs de risques les plus répandus sont le facteur A5 et le facteur C1. Le premier concerne les personnes qui ont déclaré sur leurs formulaires qu'ils étaient «consultants, sans emploi, ou travailleurs autonomes durant la période (ou une partie de la période) de référence de 4 ans précédant la demande» et qui ont eu la mauvaise idée de voyager pendant cette même période. Le deuxième concerne les personnes qui ont joint à leur demande des copies de pièces d'identité plus récente que trois mois. Ces deux facteurs font que plus de 60% des demandeurs de la citoyenneté de la région de Montréal, toujours selon les documents internes du ministère, sont frappés du risque de devoir remplir des questionnaires de résidence et ne seront donc pas citoyens canadiens de sitôt.
J'ai tenté à plusieurs reprises de saisir le ministre Kenney afin d'avoir des réponses à mes questions sur les façons d'éviter le questionnaire de résidence. Faute de pouvoir communiquer avec le ministère par téléphone, j'ai envoyé un courriel qui est toujours sans réponse. Je suis résident permanent, et oui j'ai eu une période de recherche d'emploi de quelques mois au début de mon parcours canadien, cela était hors de mon contrôle. Une recherche d'emploi sans expériences canadiennes prend un temps considérable pour aboutir. Le plus grand malheur c'est que j'ai eu la mauvaise idée d'aller visiter la ville de New York à deux reprises pendant cette douloureuse période. Je résidais néanmoins au Canada, je donnais une très grande partie de mon temps à un organisme de bienfaisance, j'apprenais à connaitre mon nouveau pays.
Aujourd'hui, tout cela a abouti, car non seulement j'ai un emploi stable depuis plus de deux ans, mais je paye aussi des impôts, et je continue a m'investir dans la communauté canadienne. Je ne savais pas en revanche qu'en voyageant le temps d'une fin de semaine, je me mettais dans un risque aussi désagréable que celui que de retarder ma demande de citoyenneté de plus de deux ans.
Aujourd'hui, nous avons un nouveau ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, je lui ai adressé ma question et j'attends toujours une réponse, nous sommes très nombreux à attendre des réponses, alors je saisis l'occasion ici même.
Le très honorable M. Chris Alexander, je vous le demande publiquement: il est temps que la punition collective cesse, il est de l'intérêt de ce pays que le processus d'attribution de la citoyenneté soit celui d'une grande joie, d'une grande fierté pour le pays ainsi que pour les demandeurs, et non celui d'une stigmatisation constante et de délais d'attente trop importants et déraisonnables. Nous sommes nombreux à avoir choisi le Canada comme pays d'adoption, c'est notre «chez nous» et nous l'aimons au point de vouloir en devenir une partie intégrante et de participer activement à son avenir. Des facteurs de risques aussi absurdes et cruels que les facteurs A5 et C1 sont source d'une très grande frustration pour des centaines de milliers de résidents permanents qui n'ont rien fait de mal et qui ne demandent qu'une seule chose: que justice soit faite!
Comme il vaut mieux prévenir plutôt que guérir, il serait plus raisonnable que le ministère accède aux recommandations de plusieurs juges de la Cour suprême et qu'il modifie une fois pour toutes le processus en le rendant plus clair et plus fluide. Pour lutter contre la fraude, il serait intelligent d'instaurer un système d'enregistrement des sorties du pays et d'expliquer aux candidats à la citoyenneté que c'est de leur responsabilité de prouver qu'ils étaient au Canada pendant la période minimum requise en joignant à leur demande toute pièce justificative utile.
* L'objet d'un bulletin opérationnel est de fournir des directives opérationnelles au sein d'un ministère fédéral. En l'occurrence, le Bulletin opérationnel 407 est venu «renforcer» le processus de demande de citoyenneté canadienne.
VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST
...
En approuvant le Bulletin opérationnel 407*, l'ancien ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, a dit à l'ensemble des résidents permanents qui souhaitent devenir citoyens canadiens: «Vous serez punis, surtout si vous êtes innocents!».
Jason Kenney était le ministre des records. Tout d'abord, c'est le ministre de l'Immigration qui est resté le plus longtemps en poste, ensuite, c'est le champion des délais de traitement et des réformes (très souvent, injustifiées). Je ne me pencherai pas sur les questions de l'immigration, car, même si je pense qu'une personne qui veut immigrer au Canada a le droit d'avoir une réponse rapide pour savoir comment se préparer, le plus inquiétant, c'est l'affaire des résidents permanents. Après avoir rempli les conditions pour déposer une demande d'attribution de la citoyenneté, après avoir fait preuve de leur volonté de réussir, eux qui apportent de nouvelles opportunités, de nouveaux talents et favorisent la croissance économique du pays, ces résidents permanents se retrouvent à devoir attendre parfois aussi longtemps que 6 ans avant que leur demande soit traitée. Aujourd'hui, on chiffre ainsi à plus de 350 000 le nombre de résidents permanents qui attendent des nouvelles de leurs demandes de citoyenneté, et ce nombre s'élargit de jour en jour.
En mai 2012, Jason Kenney a modifié le processus de traitement des demandes de citoyenneté afin de, disait-il, réduire les risques de fraudes et de réduire l'arriéré des demandes. Le bulletin opérationnel 407 est venu compliquer les demandes d'une manière insurmontable et cruelle, car aujourd'hui, tout demandeur de la citoyenneté est considéré avant tout comme un fraudeur potentiel. Plusieurs demandeurs se sont retrouvés face à un «questionnaire de résidence», un document qui demande à ces personnes «suspectes» de fournir une quantité astronomique de documents et de preuves pour attester du fait qu'ils ont bel et bien rempli les conditions d'attribution de la citoyenneté, principalement en matière de résidence au Canada pendant un minimum de 1095 jours.
Alors qu'en 2009 les demandes de citoyenneté étaient traitées dans un délai moyen de 15 mois, aujourd'hui, celles qui ne requièrent pas de «traitement spécial» prennent plus de 25 mois et celles avec le fameux questionnaire prennent plus de 35 mois. Selon quelques témoignages, l'attente peut même prendre plus de 48 mois. Personne ne peut être contre la vertu, personne n'aime les fraudeurs et, en tant que résident permanent, je ne souhaite qu'une seule chose: c'est qu'ils payent très cher le prix de leurs offenses. Ceci étant dit, quels sont les facteurs de risques pour se retrouver face à un questionnaire de résidence?
Selon des documents obtenus du ministère en vertu de la loi sur l'accès à l'information, les deux facteurs de risques les plus répandus sont le facteur A5 et le facteur C1. Le premier concerne les personnes qui ont déclaré sur leurs formulaires qu'ils étaient «consultants, sans emploi, ou travailleurs autonomes durant la période (ou une partie de la période) de référence de 4 ans précédant la demande» et qui ont eu la mauvaise idée de voyager pendant cette même période. Le deuxième concerne les personnes qui ont joint à leur demande des copies de pièces d'identité plus récente que trois mois. Ces deux facteurs font que plus de 60% des demandeurs de la citoyenneté de la région de Montréal, toujours selon les documents internes du ministère, sont frappés du risque de devoir remplir des questionnaires de résidence et ne seront donc pas citoyens canadiens de sitôt.
J'ai tenté à plusieurs reprises de saisir le ministre Kenney afin d'avoir des réponses à mes questions sur les façons d'éviter le questionnaire de résidence. Faute de pouvoir communiquer avec le ministère par téléphone, j'ai envoyé un courriel qui est toujours sans réponse. Je suis résident permanent, et oui j'ai eu une période de recherche d'emploi de quelques mois au début de mon parcours canadien, cela était hors de mon contrôle. Une recherche d'emploi sans expériences canadiennes prend un temps considérable pour aboutir. Le plus grand malheur c'est que j'ai eu la mauvaise idée d'aller visiter la ville de New York à deux reprises pendant cette douloureuse période. Je résidais néanmoins au Canada, je donnais une très grande partie de mon temps à un organisme de bienfaisance, j'apprenais à connaitre mon nouveau pays.
Aujourd'hui, tout cela a abouti, car non seulement j'ai un emploi stable depuis plus de deux ans, mais je paye aussi des impôts, et je continue a m'investir dans la communauté canadienne. Je ne savais pas en revanche qu'en voyageant le temps d'une fin de semaine, je me mettais dans un risque aussi désagréable que celui que de retarder ma demande de citoyenneté de plus de deux ans.
Aujourd'hui, nous avons un nouveau ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, je lui ai adressé ma question et j'attends toujours une réponse, nous sommes très nombreux à attendre des réponses, alors je saisis l'occasion ici même.
Le très honorable M. Chris Alexander, je vous le demande publiquement: il est temps que la punition collective cesse, il est de l'intérêt de ce pays que le processus d'attribution de la citoyenneté soit celui d'une grande joie, d'une grande fierté pour le pays ainsi que pour les demandeurs, et non celui d'une stigmatisation constante et de délais d'attente trop importants et déraisonnables. Nous sommes nombreux à avoir choisi le Canada comme pays d'adoption, c'est notre «chez nous» et nous l'aimons au point de vouloir en devenir une partie intégrante et de participer activement à son avenir. Des facteurs de risques aussi absurdes et cruels que les facteurs A5 et C1 sont source d'une très grande frustration pour des centaines de milliers de résidents permanents qui n'ont rien fait de mal et qui ne demandent qu'une seule chose: que justice soit faite!
Comme il vaut mieux prévenir plutôt que guérir, il serait plus raisonnable que le ministère accède aux recommandations de plusieurs juges de la Cour suprême et qu'il modifie une fois pour toutes le processus en le rendant plus clair et plus fluide. Pour lutter contre la fraude, il serait intelligent d'instaurer un système d'enregistrement des sorties du pays et d'expliquer aux candidats à la citoyenneté que c'est de leur responsabilité de prouver qu'ils étaient au Canada pendant la période minimum requise en joignant à leur demande toute pièce justificative utile.
* L'objet d'un bulletin opérationnel est de fournir des directives opérationnelles au sein d'un ministère fédéral. En l'occurrence, le Bulletin opérationnel 407 est venu «renforcer» le processus de demande de citoyenneté canadienne.
VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST
...
En approuvant le Bulletin opérationnel 407*, l'ancien ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, a dit à l'ensemble des résidents permanents qui souhaitent devenir citoyens canadiens: «Vous serez punis, surtout si vous êtes innocents!».
Jason Kenney était le ministre des records. Tout d'abord, c'est le ministre de l'Immigration qui est resté le plus longtemps en poste, ensuite, c'est le champion des délais de traitement et des réformes (très souvent, injustifiées). Je ne me pencherai pas sur les questions de l'immigration, car, même si je pense qu'une personne qui veut immigrer au Canada a le droit d'avoir une réponse rapide pour savoir comment se préparer, le plus inquiétant, c'est l'affaire des résidents permanents. Après avoir rempli les conditions pour déposer une demande d'attribution de la citoyenneté, après avoir fait preuve de leur volonté de réussir, eux qui apportent de nouvelles opportunités, de nouveaux talents et favorisent la croissance économique du pays, ces résidents permanents se retrouvent à devoir attendre parfois aussi longtemps que 6 ans avant que leur demande soit traitée. Aujourd'hui, on chiffre ainsi à plus de 350 000 le nombre de résidents permanents qui attendent des nouvelles de leurs demandes de citoyenneté, et ce nombre s'élargit de jour en jour.
En mai 2012, Jason Kenney a modifié le processus de traitement des demandes de citoyenneté afin de, disait-il, réduire les risques de fraudes et de réduire l'arriéré des demandes. Le bulletin opérationnel 407 est venu compliquer les demandes d'une manière insurmontable et cruelle, car aujourd'hui, tout demandeur de la citoyenneté est considéré avant tout comme un fraudeur potentiel. Plusieurs demandeurs se sont retrouvés face à un «questionnaire de résidence», un document qui demande à ces personnes «suspectes» de fournir une quantité astronomique de documents et de preuves pour attester du fait qu'ils ont bel et bien rempli les conditions d'attribution de la citoyenneté, principalement en matière de résidence au Canada pendant un minimum de 1095 jours.
Alors qu'en 2009 les demandes de citoyenneté étaient traitées dans un délai moyen de 15 mois, aujourd'hui, celles qui ne requièrent pas de «traitement spécial» prennent plus de 25 mois et celles avec le fameux questionnaire prennent plus de 35 mois. Selon quelques témoignages, l'attente peut même prendre plus de 48 mois. Personne ne peut être contre la vertu, personne n'aime les fraudeurs et, en tant que résident permanent, je ne souhaite qu'une seule chose: c'est qu'ils payent très cher le prix de leurs offenses. Ceci étant dit, quels sont les facteurs de risques pour se retrouver face à un questionnaire de résidence?
Selon des documents obtenus du ministère en vertu de la loi sur l'accès à l'information, les deux facteurs de risques les plus répandus sont le facteur A5 et le facteur C1. Le premier concerne les personnes qui ont déclaré sur leurs formulaires qu'ils étaient «consultants, sans emploi, ou travailleurs autonomes durant la période (ou une partie de la période) de référence de 4 ans précédant la demande» et qui ont eu la mauvaise idée de voyager pendant cette même période. Le deuxième concerne les personnes qui ont joint à leur demande des copies de pièces d'identité plus récente que trois mois. Ces deux facteurs font que plus de 60% des demandeurs de la citoyenneté de la région de Montréal, toujours selon les documents internes du ministère, sont frappés du risque de devoir remplir des questionnaires de résidence et ne seront donc pas citoyens canadiens de sitôt.
J'ai tenté à plusieurs reprises de saisir le ministre Kenney afin d'avoir des réponses à mes questions sur les façons d'éviter le questionnaire de résidence. Faute de pouvoir communiquer avec le ministère par téléphone, j'ai envoyé un courriel qui est toujours sans réponse. Je suis résident permanent, et oui j'ai eu une période de recherche d'emploi de quelques mois au début de mon parcours canadien, cela était hors de mon contrôle. Une recherche d'emploi sans expériences canadiennes prend un temps considérable pour aboutir. Le plus grand malheur c'est que j'ai eu la mauvaise idée d'aller visiter la ville de New York à deux reprises pendant cette douloureuse période. Je résidais néanmoins au Canada, je donnais une très grande partie de mon temps à un organisme de bienfaisance, j'apprenais à connaitre mon nouveau pays.
Aujourd'hui, tout cela a abouti, car non seulement j'ai un emploi stable depuis plus de deux ans, mais je paye aussi des impôts, et je continue a m'investir dans la communauté canadienne. Je ne savais pas en revanche qu'en voyageant le temps d'une fin de semaine, je me mettais dans un risque aussi désagréable que celui que de retarder ma demande de citoyenneté de plus de deux ans.
Aujourd'hui, nous avons un nouveau ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, je lui ai adressé ma question et j'attends toujours une réponse, nous sommes très nombreux à attendre des réponses, alors je saisis l'occasion ici même.
Le très honorable M. Chris Alexander, je vous le demande publiquement: il est temps que la punition collective cesse, il est de l'intérêt de ce pays que le processus d'attribution de la citoyenneté soit celui d'une grande joie, d'une grande fierté pour le pays ainsi que pour les demandeurs, et non celui d'une stigmatisation constante et de délais d'attente trop importants et déraisonnables. Nous sommes nombreux à avoir choisi le Canada comme pays d'adoption, c'est notre «chez nous» et nous l'aimons au point de vouloir en devenir une partie intégrante et de participer activement à son avenir. Des facteurs de risques aussi absurdes et cruels que les facteurs A5 et C1 sont source d'une très grande frustration pour des centaines de milliers de résidents permanents qui n'ont rien fait de mal et qui ne demandent qu'une seule chose: que justice soit faite!
Comme il vaut mieux prévenir plutôt que guérir, il serait plus raisonnable que le ministère accède aux recommandations de plusieurs juges de la Cour suprême et qu'il modifie une fois pour toutes le processus en le rendant plus clair et plus fluide. Pour lutter contre la fraude, il serait intelligent d'instaurer un système d'enregistrement des sorties du pays et d'expliquer aux candidats à la citoyenneté que c'est de leur responsabilité de prouver qu'ils étaient au Canada pendant la période minimum requise en joignant à leur demande toute pièce justificative utile.
* L'objet d'un bulletin opérationnel est de fournir des directives opérationnelles au sein d'un ministère fédéral. En l'occurrence, le Bulletin opérationnel 407 est venu «renforcer» le processus de demande de citoyenneté canadienne.
VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST
...
Jason Kenney était le ministre des records. Tout d'abord, c'est le ministre de l'Immigration qui est resté le plus longtemps en poste, ensuite, c'est le champion des délais de traitement et des réformes (très souvent, injustifiées). Je ne me pencherai pas sur les questions de l'immigration, car, même si je pense qu'une personne qui veut immigrer au Canada a le droit d'avoir une réponse rapide pour savoir comment se préparer, le plus inquiétant, c'est l'affaire des résidents permanents. Après avoir rempli les conditions pour déposer une demande d'attribution de la citoyenneté, après avoir fait preuve de leur volonté de réussir, eux qui apportent de nouvelles opportunités, de nouveaux talents et favorisent la croissance économique du pays, ces résidents permanents se retrouvent à devoir attendre parfois aussi longtemps que 6 ans avant que leur demande soit traitée. Aujourd'hui, on chiffre ainsi à plus de 350 000 le nombre de résidents permanents qui attendent des nouvelles de leurs demandes de citoyenneté, et ce nombre s'élargit de jour en jour.
En mai 2012, Jason Kenney a modifié le processus de traitement des demandes de citoyenneté afin de, disait-il, réduire les risques de fraudes et de réduire l'arriéré des demandes. Le bulletin opérationnel 407 est venu compliquer les demandes d'une manière insurmontable et cruelle, car aujourd'hui, tout demandeur de la citoyenneté est considéré avant tout comme un fraudeur potentiel. Plusieurs demandeurs se sont retrouvés face à un «questionnaire de résidence», un document qui demande à ces personnes «suspectes» de fournir une quantité astronomique de documents et de preuves pour attester du fait qu'ils ont bel et bien rempli les conditions d'attribution de la citoyenneté, principalement en matière de résidence au Canada pendant un minimum de 1095 jours.
Alors qu'en 2009 les demandes de citoyenneté étaient traitées dans un délai moyen de 15 mois, aujourd'hui, celles qui ne requièrent pas de «traitement spécial» prennent plus de 25 mois et celles avec le fameux questionnaire prennent plus de 35 mois. Selon quelques témoignages, l'attente peut même prendre plus de 48 mois. Personne ne peut être contre la vertu, personne n'aime les fraudeurs et, en tant que résident permanent, je ne souhaite qu'une seule chose: c'est qu'ils payent très cher le prix de leurs offenses. Ceci étant dit, quels sont les facteurs de risques pour se retrouver face à un questionnaire de résidence?
Selon des documents obtenus du ministère en vertu de la loi sur l'accès à l'information, les deux facteurs de risques les plus répandus sont le facteur A5 et le facteur C1. Le premier concerne les personnes qui ont déclaré sur leurs formulaires qu'ils étaient «consultants, sans emploi, ou travailleurs autonomes durant la période (ou une partie de la période) de référence de 4 ans précédant la demande» et qui ont eu la mauvaise idée de voyager pendant cette même période. Le deuxième concerne les personnes qui ont joint à leur demande des copies de pièces d'identité plus récente que trois mois. Ces deux facteurs font que plus de 60% des demandeurs de la citoyenneté de la région de Montréal, toujours selon les documents internes du ministère, sont frappés du risque de devoir remplir des questionnaires de résidence et ne seront donc pas citoyens canadiens de sitôt.
J'ai tenté à plusieurs reprises de saisir le ministre Kenney afin d'avoir des réponses à mes questions sur les façons d'éviter le questionnaire de résidence. Faute de pouvoir communiquer avec le ministère par téléphone, j'ai envoyé un courriel qui est toujours sans réponse. Je suis résident permanent, et oui j'ai eu une période de recherche d'emploi de quelques mois au début de mon parcours canadien, cela était hors de mon contrôle. Une recherche d'emploi sans expériences canadiennes prend un temps considérable pour aboutir. Le plus grand malheur c'est que j'ai eu la mauvaise idée d'aller visiter la ville de New York à deux reprises pendant cette douloureuse période. Je résidais néanmoins au Canada, je donnais une très grande partie de mon temps à un organisme de bienfaisance, j'apprenais à connaitre mon nouveau pays.
Aujourd'hui, tout cela a abouti, car non seulement j'ai un emploi stable depuis plus de deux ans, mais je paye aussi des impôts, et je continue a m'investir dans la communauté canadienne. Je ne savais pas en revanche qu'en voyageant le temps d'une fin de semaine, je me mettais dans un risque aussi désagréable que celui que de retarder ma demande de citoyenneté de plus de deux ans.
Aujourd'hui, nous avons un nouveau ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, je lui ai adressé ma question et j'attends toujours une réponse, nous sommes très nombreux à attendre des réponses, alors je saisis l'occasion ici même.
Le très honorable M. Chris Alexander, je vous le demande publiquement: il est temps que la punition collective cesse, il est de l'intérêt de ce pays que le processus d'attribution de la citoyenneté soit celui d'une grande joie, d'une grande fierté pour le pays ainsi que pour les demandeurs, et non celui d'une stigmatisation constante et de délais d'attente trop importants et déraisonnables. Nous sommes nombreux à avoir choisi le Canada comme pays d'adoption, c'est notre «chez nous» et nous l'aimons au point de vouloir en devenir une partie intégrante et de participer activement à son avenir. Des facteurs de risques aussi absurdes et cruels que les facteurs A5 et C1 sont source d'une très grande frustration pour des centaines de milliers de résidents permanents qui n'ont rien fait de mal et qui ne demandent qu'une seule chose: que justice soit faite!
Comme il vaut mieux prévenir plutôt que guérir, il serait plus raisonnable que le ministère accède aux recommandations de plusieurs juges de la Cour suprême et qu'il modifie une fois pour toutes le processus en le rendant plus clair et plus fluide. Pour lutter contre la fraude, il serait intelligent d'instaurer un système d'enregistrement des sorties du pays et d'expliquer aux candidats à la citoyenneté que c'est de leur responsabilité de prouver qu'ils étaient au Canada pendant la période minimum requise en joignant à leur demande toute pièce justificative utile.
* L'objet d'un bulletin opérationnel est de fournir des directives opérationnelles au sein d'un ministère fédéral. En l'occurrence, le Bulletin opérationnel 407 est venu «renforcer» le processus de demande de citoyenneté canadienne.
VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST
...
En approuvant le Bulletin opérationnel 407*, l'ancien ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, a dit à l'ensemble des résidents permanents qui souhaitent devenir citoyens canadiens: «Vous serez punis, surtout si vous êtes innocents!».
Jason Kenney était le ministre des records. Tout d'abord, c'est le ministre de l'Immigration qui est resté le plus longtemps en poste, ensuite, c'est le champion des délais de traitement et des réformes (très souvent, injustifiées). Je ne me pencherai pas sur les questions de l'immigration, car, même si je pense qu'une personne qui veut immigrer au Canada a le droit d'avoir une réponse rapide pour savoir comment se préparer, le plus inquiétant, c'est l'affaire des résidents permanents. Après avoir rempli les conditions pour déposer une demande d'attribution de la citoyenneté, après avoir fait preuve de leur volonté de réussir, eux qui apportent de nouvelles opportunités, de nouveaux talents et favorisent la croissance économique du pays, ces résidents permanents se retrouvent à devoir attendre parfois aussi longtemps que 6 ans avant que leur demande soit traitée. Aujourd'hui, on chiffre ainsi à plus de 350 000 le nombre de résidents permanents qui attendent des nouvelles de leurs demandes de citoyenneté, et ce nombre s'élargit de jour en jour.
En mai 2012, Jason Kenney a modifié le processus de traitement des demandes de citoyenneté afin de, disait-il, réduire les risques de fraudes et de réduire l'arriéré des demandes. Le bulletin opérationnel 407 est venu compliquer les demandes d'une manière insurmontable et cruelle, car aujourd'hui, tout demandeur de la citoyenneté est considéré avant tout comme un fraudeur potentiel. Plusieurs demandeurs se sont retrouvés face à un «questionnaire de résidence», un document qui demande à ces personnes «suspectes» de fournir une quantité astronomique de documents et de preuves pour attester du fait qu'ils ont bel et bien rempli les conditions d'attribution de la citoyenneté, principalement en matière de résidence au Canada pendant un minimum de 1095 jours.
Alors qu'en 2009 les demandes de citoyenneté étaient traitées dans un délai moyen de 15 mois, aujourd'hui, celles qui ne requièrent pas de «traitement spécial» prennent plus de 25 mois et celles avec le fameux questionnaire prennent plus de 35 mois. Selon quelques témoignages, l'attente peut même prendre plus de 48 mois. Personne ne peut être contre la vertu, personne n'aime les fraudeurs et, en tant que résident permanent, je ne souhaite qu'une seule chose: c'est qu'ils payent très cher le prix de leurs offenses. Ceci étant dit, quels sont les facteurs de risques pour se retrouver face à un questionnaire de résidence?
Selon des documents obtenus du ministère en vertu de la loi sur l'accès à l'information, les deux facteurs de risques les plus répandus sont le facteur A5 et le facteur C1. Le premier concerne les personnes qui ont déclaré sur leurs formulaires qu'ils étaient «consultants, sans emploi, ou travailleurs autonomes durant la période (ou une partie de la période) de référence de 4 ans précédant la demande» et qui ont eu la mauvaise idée de voyager pendant cette même période. Le deuxième concerne les personnes qui ont joint à leur demande des copies de pièces d'identité plus récente que trois mois. Ces deux facteurs font que plus de 60% des demandeurs de la citoyenneté de la région de Montréal, toujours selon les documents internes du ministère, sont frappés du risque de devoir remplir des questionnaires de résidence et ne seront donc pas citoyens canadiens de sitôt.
J'ai tenté à plusieurs reprises de saisir le ministre Kenney afin d'avoir des réponses à mes questions sur les façons d'éviter le questionnaire de résidence. Faute de pouvoir communiquer avec le ministère par téléphone, j'ai envoyé un courriel qui est toujours sans réponse. Je suis résident permanent, et oui j'ai eu une période de recherche d'emploi de quelques mois au début de mon parcours canadien, cela était hors de mon contrôle. Une recherche d'emploi sans expériences canadiennes prend un temps considérable pour aboutir. Le plus grand malheur c'est que j'ai eu la mauvaise idée d'aller visiter la ville de New York à deux reprises pendant cette douloureuse période. Je résidais néanmoins au Canada, je donnais une très grande partie de mon temps à un organisme de bienfaisance, j'apprenais à connaitre mon nouveau pays.
Aujourd'hui, tout cela a abouti, car non seulement j'ai un emploi stable depuis plus de deux ans, mais je paye aussi des impôts, et je continue a m'investir dans la communauté canadienne. Je ne savais pas en revanche qu'en voyageant le temps d'une fin de semaine, je me mettais dans un risque aussi désagréable que celui que de retarder ma demande de citoyenneté de plus de deux ans.
Aujourd'hui, nous avons un nouveau ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, je lui ai adressé ma question et j'attends toujours une réponse, nous sommes très nombreux à attendre des réponses, alors je saisis l'occasion ici même.
Le très honorable M. Chris Alexander, je vous le demande publiquement: il est temps que la punition collective cesse, il est de l'intérêt de ce pays que le processus d'attribution de la citoyenneté soit celui d'une grande joie, d'une grande fierté pour le pays ainsi que pour les demandeurs, et non celui d'une stigmatisation constante et de délais d'attente trop importants et déraisonnables. Nous sommes nombreux à avoir choisi le Canada comme pays d'adoption, c'est notre «chez nous» et nous l'aimons au point de vouloir en devenir une partie intégrante et de participer activement à son avenir. Des facteurs de risques aussi absurdes et cruels que les facteurs A5 et C1 sont source d'une très grande frustration pour des centaines de milliers de résidents permanents qui n'ont rien fait de mal et qui ne demandent qu'une seule chose: que justice soit faite!
Comme il vaut mieux prévenir plutôt que guérir, il serait plus raisonnable que le ministère accède aux recommandations de plusieurs juges de la Cour suprême et qu'il modifie une fois pour toutes le processus en le rendant plus clair et plus fluide. Pour lutter contre la fraude, il serait intelligent d'instaurer un système d'enregistrement des sorties du pays et d'expliquer aux candidats à la citoyenneté que c'est de leur responsabilité de prouver qu'ils étaient au Canada pendant la période minimum requise en joignant à leur demande toute pièce justificative utile.
* L'objet d'un bulletin opérationnel est de fournir des directives opérationnelles au sein d'un ministère fédéral. En l'occurrence, le Bulletin opérationnel 407 est venu «renforcer» le processus de demande de citoyenneté canadienne.
VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST
...
En approuvant le Bulletin opérationnel 407*, l'ancien ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, a dit à l'ensemble des résidents permanents qui souhaitent devenir citoyens canadiens: «Vous serez punis, surtout si vous êtes innocents!».
Jason Kenney était le ministre des records. Tout d'abord, c'est le ministre de l'Immigration qui est resté le plus longtemps en poste, ensuite, c'est le champion des délais de traitement et des réformes (très souvent, injustifiées). Je ne me pencherai pas sur les questions de l'immigration, car, même si je pense qu'une personne qui veut immigrer au Canada a le droit d'avoir une réponse rapide pour savoir comment se préparer, le plus inquiétant, c'est l'affaire des résidents permanents. Après avoir rempli les conditions pour déposer une demande d'attribution de la citoyenneté, après avoir fait preuve de leur volonté de réussir, eux qui apportent de nouvelles opportunités, de nouveaux talents et favorisent la croissance économique du pays, ces résidents permanents se retrouvent à devoir attendre parfois aussi longtemps que 6 ans avant que leur demande soit traitée. Aujourd'hui, on chiffre ainsi à plus de 350 000 le nombre de résidents permanents qui attendent des nouvelles de leurs demandes de citoyenneté, et ce nombre s'élargit de jour en jour.
En mai 2012, Jason Kenney a modifié le processus de traitement des demandes de citoyenneté afin de, disait-il, réduire les risques de fraudes et de réduire l'arriéré des demandes. Le bulletin opérationnel 407 est venu compliquer les demandes d'une manière insurmontable et cruelle, car aujourd'hui, tout demandeur de la citoyenneté est considéré avant tout comme un fraudeur potentiel. Plusieurs demandeurs se sont retrouvés face à un «questionnaire de résidence», un document qui demande à ces personnes «suspectes» de fournir une quantité astronomique de documents et de preuves pour attester du fait qu'ils ont bel et bien rempli les conditions d'attribution de la citoyenneté, principalement en matière de résidence au Canada pendant un minimum de 1095 jours.
Alors qu'en 2009 les demandes de citoyenneté étaient traitées dans un délai moyen de 15 mois, aujourd'hui, celles qui ne requièrent pas de «traitement spécial» prennent plus de 25 mois et celles avec le fameux questionnaire prennent plus de 35 mois. Selon quelques témoignages, l'attente peut même prendre plus de 48 mois. Personne ne peut être contre la vertu, personne n'aime les fraudeurs et, en tant que résident permanent, je ne souhaite qu'une seule chose: c'est qu'ils payent très cher le prix de leurs offenses. Ceci étant dit, quels sont les facteurs de risques pour se retrouver face à un questionnaire de résidence?
Selon des documents obtenus du ministère en vertu de la loi sur l'accès à l'information, les deux facteurs de risques les plus répandus sont le facteur A5 et le facteur C1. Le premier concerne les personnes qui ont déclaré sur leurs formulaires qu'ils étaient «consultants, sans emploi, ou travailleurs autonomes durant la période (ou une partie de la période) de référence de 4 ans précédant la demande» et qui ont eu la mauvaise idée de voyager pendant cette même période. Le deuxième concerne les personnes qui ont joint à leur demande des copies de pièces d'identité plus récente que trois mois. Ces deux facteurs font que plus de 60% des demandeurs de la citoyenneté de la région de Montréal, toujours selon les documents internes du ministère, sont frappés du risque de devoir remplir des questionnaires de résidence et ne seront donc pas citoyens canadiens de sitôt.
J'ai tenté à plusieurs reprises de saisir le ministre Kenney afin d'avoir des réponses à mes questions sur les façons d'éviter le questionnaire de résidence. Faute de pouvoir communiquer avec le ministère par téléphone, j'ai envoyé un courriel qui est toujours sans réponse. Je suis résident permanent, et oui j'ai eu une période de recherche d'emploi de quelques mois au début de mon parcours canadien, cela était hors de mon contrôle. Une recherche d'emploi sans expériences canadiennes prend un temps considérable pour aboutir. Le plus grand malheur c'est que j'ai eu la mauvaise idée d'aller visiter la ville de New York à deux reprises pendant cette douloureuse période. Je résidais néanmoins au Canada, je donnais une très grande partie de mon temps à un organisme de bienfaisance, j'apprenais à connaitre mon nouveau pays.
Aujourd'hui, tout cela a abouti, car non seulement j'ai un emploi stable depuis plus de deux ans, mais je paye aussi des impôts, et je continue a m'investir dans la communauté canadienne. Je ne savais pas en revanche qu'en voyageant le temps d'une fin de semaine, je me mettais dans un risque aussi désagréable que celui que de retarder ma demande de citoyenneté de plus de deux ans.
Aujourd'hui, nous avons un nouveau ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, je lui ai adressé ma question et j'attends toujours une réponse, nous sommes très nombreux à attendre des réponses, alors je saisis l'occasion ici même.
Le très honorable M. Chris Alexander, je vous le demande publiquement: il est temps que la punition collective cesse, il est de l'intérêt de ce pays que le processus d'attribution de la citoyenneté soit celui d'une grande joie, d'une grande fierté pour le pays ainsi que pour les demandeurs, et non celui d'une stigmatisation constante et de délais d'attente trop importants et déraisonnables. Nous sommes nombreux à avoir choisi le Canada comme pays d'adoption, c'est notre «chez nous» et nous l'aimons au point de vouloir en devenir une partie intégrante et de participer activement à son avenir. Des facteurs de risques aussi absurdes et cruels que les facteurs A5 et C1 sont source d'une très grande frustration pour des centaines de milliers de résidents permanents qui n'ont rien fait de mal et qui ne demandent qu'une seule chose: que justice soit faite!
Comme il vaut mieux prévenir plutôt que guérir, il serait plus raisonnable que le ministère accède aux recommandations de plusieurs juges de la Cour suprême et qu'il modifie une fois pour toutes le processus en le rendant plus clair et plus fluide. Pour lutter contre la fraude, il serait intelligent d'instaurer un système d'enregistrement des sorties du pays et d'expliquer aux candidats à la citoyenneté que c'est de leur responsabilité de prouver qu'ils étaient au Canada pendant la période minimum requise en joignant à leur demande toute pièce justificative utile.
* L'objet d'un bulletin opérationnel est de fournir des directives opérationnelles au sein d'un ministère fédéral. En l'occurrence, le Bulletin opérationnel 407 est venu «renforcer» le processus de demande de citoyenneté canadienne.
VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST
...
En approuvant le Bulletin opérationnel 407*, l'ancien ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, a dit à l'ensemble des résidents permanents qui souhaitent devenir citoyens canadiens: «Vous serez punis, surtout si vous êtes innocents!».
Jason Kenney était le ministre des records. Tout d'abord, c'est le ministre de l'Immigration qui est resté le plus longtemps en poste, ensuite, c'est le champion des délais de traitement et des réformes (très souvent, injustifiées). Je ne me pencherai pas sur les questions de l'immigration, car, même si je pense qu'une personne qui veut immigrer au Canada a le droit d'avoir une réponse rapide pour savoir comment se préparer, le plus inquiétant, c'est l'affaire des résidents permanents. Après avoir rempli les conditions pour déposer une demande d'attribution de la citoyenneté, après avoir fait preuve de leur volonté de réussir, eux qui apportent de nouvelles opportunités, de nouveaux talents et favorisent la croissance économique du pays, ces résidents permanents se retrouvent à devoir attendre parfois aussi longtemps que 6 ans avant que leur demande soit traitée. Aujourd'hui, on chiffre ainsi à plus de 350 000 le nombre de résidents permanents qui attendent des nouvelles de leurs demandes de citoyenneté, et ce nombre s'élargit de jour en jour.
En mai 2012, Jason Kenney a modifié le processus de traitement des demandes de citoyenneté afin de, disait-il, réduire les risques de fraudes et de réduire l'arriéré des demandes. Le bulletin opérationnel 407 est venu compliquer les demandes d'une manière insurmontable et cruelle, car aujourd'hui, tout demandeur de la citoyenneté est considéré avant tout comme un fraudeur potentiel. Plusieurs demandeurs se sont retrouvés face à un «questionnaire de résidence», un document qui demande à ces personnes «suspectes» de fournir une quantité astronomique de documents et de preuves pour attester du fait qu'ils ont bel et bien rempli les conditions d'attribution de la citoyenneté, principalement en matière de résidence au Canada pendant un minimum de 1095 jours.
Alors qu'en 2009 les demandes de citoyenneté étaient traitées dans un délai moyen de 15 mois, aujourd'hui, celles qui ne requièrent pas de «traitement spécial» prennent plus de 25 mois et celles avec le fameux questionnaire prennent plus de 35 mois. Selon quelques témoignages, l'attente peut même prendre plus de 48 mois. Personne ne peut être contre la vertu, personne n'aime les fraudeurs et, en tant que résident permanent, je ne souhaite qu'une seule chose: c'est qu'ils payent très cher le prix de leurs offenses. Ceci étant dit, quels sont les facteurs de risques pour se retrouver face à un questionnaire de résidence?
Selon des documents obtenus du ministère en vertu de la loi sur l'accès à l'information, les deux facteurs de risques les plus répandus sont le facteur A5 et le facteur C1. Le premier concerne les personnes qui ont déclaré sur leurs formulaires qu'ils étaient «consultants, sans emploi, ou travailleurs autonomes durant la période (ou une partie de la période) de référence de 4 ans précédant la demande» et qui ont eu la mauvaise idée de voyager pendant cette même période. Le deuxième concerne les personnes qui ont joint à leur demande des copies de pièces d'identité plus récente que trois mois. Ces deux facteurs font que plus de 60% des demandeurs de la citoyenneté de la région de Montréal, toujours selon les documents internes du ministère, sont frappés du risque de devoir remplir des questionnaires de résidence et ne seront donc pas citoyens canadiens de sitôt.
J'ai tenté à plusieurs reprises de saisir le ministre Kenney afin d'avoir des réponses à mes questions sur les façons d'éviter le questionnaire de résidence. Faute de pouvoir communiquer avec le ministère par téléphone, j'ai envoyé un courriel qui est toujours sans réponse. Je suis résident permanent, et oui j'ai eu une période de recherche d'emploi de quelques mois au début de mon parcours canadien, cela était hors de mon contrôle. Une recherche d'emploi sans expériences canadiennes prend un temps considérable pour aboutir. Le plus grand malheur c'est que j'ai eu la mauvaise idée d'aller visiter la ville de New York à deux reprises pendant cette douloureuse période. Je résidais néanmoins au Canada, je donnais une très grande partie de mon temps à un organisme de bienfaisance, j'apprenais à connaitre mon nouveau pays.
Aujourd'hui, tout cela a abouti, car non seulement j'ai un emploi stable depuis plus de deux ans, mais je paye aussi des impôts, et je continue a m'investir dans la communauté canadienne. Je ne savais pas en revanche qu'en voyageant le temps d'une fin de semaine, je me mettais dans un risque aussi désagréable que celui que de retarder ma demande de citoyenneté de plus de deux ans.
Aujourd'hui, nous avons un nouveau ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, je lui ai adressé ma question et j'attends toujours une réponse, nous sommes très nombreux à attendre des réponses, alors je saisis l'occasion ici même.
Le très honorable M. Chris Alexander, je vous le demande publiquement: il est temps que la punition collective cesse, il est de l'intérêt de ce pays que le processus d'attribution de la citoyenneté soit celui d'une grande joie, d'une grande fierté pour le pays ainsi que pour les demandeurs, et non celui d'une stigmatisation constante et de délais d'attente trop importants et déraisonnables. Nous sommes nombreux à avoir choisi le Canada comme pays d'adoption, c'est notre «chez nous» et nous l'aimons au point de vouloir en devenir une partie intégrante et de participer activement à son avenir. Des facteurs de risques aussi absurdes et cruels que les facteurs A5 et C1 sont source d'une très grande frustration pour des centaines de milliers de résidents permanents qui n'ont rien fait de mal et qui ne demandent qu'une seule chose: que justice soit faite!
Comme il vaut mieux prévenir plutôt que guérir, il serait plus raisonnable que le ministère accède aux recommandations de plusieurs juges de la Cour suprême et qu'il modifie une fois pour toutes le processus en le rendant plus clair et plus fluide. Pour lutter contre la fraude, il serait intelligent d'instaurer un système d'enregistrement des sorties du pays et d'expliquer aux candidats à la citoyenneté que c'est de leur responsabilité de prouver qu'ils étaient au Canada pendant la période minimum requise en joignant à leur demande toute pièce justificative utile.
* L'objet d'un bulletin opérationnel est de fournir des directives opérationnelles au sein d'un ministère fédéral. En l'occurrence, le Bulletin opérationnel 407 est venu «renforcer» le processus de demande de citoyenneté canadienne.
VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST
...
bulls- Nombre de messages : 23
Age : 47
Date d'inscription : 18/04/2014
Re: QR apres examen de citoyennete
En approuvant le Bulletin opérationnel 407*, l'ancien ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, a dit à l'ensemble des résidents permanents qui souhaitent devenir citoyens canadiens: «Vous serez punis, surtout si vous êtes innocents!».
Jason Kenney était le ministre des records. Tout d'abord, c'est le ministre de l'Immigration qui est resté le plus longtemps en poste, ensuite, c'est le champion des délais de traitement et des réformes (très souvent, injustifiées). Je ne me pencherai pas sur les questions de l'immigration, car, même si je pense qu'une personne qui veut immigrer au Canada a le droit d'avoir une réponse rapide pour savoir comment se préparer, le plus inquiétant, c'est l'affaire des résidents permanents. Après avoir rempli les conditions pour déposer une demande d'attribution de la citoyenneté, après avoir fait preuve de leur volonté de réussir, eux qui apportent de nouvelles opportunités, de nouveaux talents et favorisent la croissance économique du pays, ces résidents permanents se retrouvent à devoir attendre parfois aussi longtemps que 6 ans avant que leur demande soit traitée. Aujourd'hui, on chiffre ainsi à plus de 350 000 le nombre de résidents permanents qui attendent des nouvelles de leurs demandes de citoyenneté, et ce nombre s'élargit de jour en jour.
En mai 2012, Jason Kenney a modifié le processus de traitement des demandes de citoyenneté afin de, disait-il, réduire les risques de fraudes et de réduire l'arriéré des demandes. Le bulletin opérationnel 407 est venu compliquer les demandes d'une manière insurmontable et cruelle, car aujourd'hui, tout demandeur de la citoyenneté est considéré avant tout comme un fraudeur potentiel. Plusieurs demandeurs se sont retrouvés face à un «questionnaire de résidence», un document qui demande à ces personnes «suspectes» de fournir une quantité astronomique de documents et de preuves pour attester du fait qu'ils ont bel et bien rempli les conditions d'attribution de la citoyenneté, principalement en matière de résidence au Canada pendant un minimum de 1095 jours.
Alors qu'en 2009 les demandes de citoyenneté étaient traitées dans un délai moyen de 15 mois, aujourd'hui, celles qui ne requièrent pas de «traitement spécial» prennent plus de 25 mois et celles avec le fameux questionnaire prennent plus de 35 mois. Selon quelques témoignages, l'attente peut même prendre plus de 48 mois. Personne ne peut être contre la vertu, personne n'aime les fraudeurs et, en tant que résident permanent, je ne souhaite qu'une seule chose: c'est qu'ils payent très cher le prix de leurs offenses. Ceci étant dit, quels sont les facteurs de risques pour se retrouver face à un questionnaire de résidence?
Selon des documents obtenus du ministère en vertu de la loi sur l'accès à l'information, les deux facteurs de risques les plus répandus sont le facteur A5 et le facteur C1. Le premier concerne les personnes qui ont déclaré sur leurs formulaires qu'ils étaient «consultants, sans emploi, ou travailleurs autonomes durant la période (ou une partie de la période) de référence de 4 ans précédant la demande» et qui ont eu la mauvaise idée de voyager pendant cette même période. Le deuxième concerne les personnes qui ont joint à leur demande des copies de pièces d'identité plus récente que trois mois. Ces deux facteurs font que plus de 60% des demandeurs de la citoyenneté de la région de Montréal, toujours selon les documents internes du ministère, sont frappés du risque de devoir remplir des questionnaires de résidence et ne seront donc pas citoyens canadiens de sitôt.
J'ai tenté à plusieurs reprises de saisir le ministre Kenney afin d'avoir des réponses à mes questions sur les façons d'éviter le questionnaire de résidence. Faute de pouvoir communiquer avec le ministère par téléphone, j'ai envoyé un courriel qui est toujours sans réponse. Je suis résident permanent, et oui j'ai eu une période de recherche d'emploi de quelques mois au début de mon parcours canadien, cela était hors de mon contrôle. Une recherche d'emploi sans expériences canadiennes prend un temps considérable pour aboutir. Le plus grand malheur c'est que j'ai eu la mauvaise idée d'aller visiter la ville de New York à deux reprises pendant cette douloureuse période. Je résidais néanmoins au Canada, je donnais une très grande partie de mon temps à un organisme de bienfaisance, j'apprenais à connaitre mon nouveau pays.
Aujourd'hui, tout cela a abouti, car non seulement j'ai un emploi stable depuis plus de deux ans, mais je paye aussi des impôts, et je continue a m'investir dans la communauté canadienne. Je ne savais pas en revanche qu'en voyageant le temps d'une fin de semaine, je me mettais dans un risque aussi désagréable que celui que de retarder ma demande de citoyenneté de plus de deux ans.
Aujourd'hui, nous avons un nouveau ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, je lui ai adressé ma question et j'attends toujours une réponse, nous sommes très nombreux à attendre des réponses, alors je saisis l'occasion ici même.
Le très honorable M. Chris Alexander, je vous le demande publiquement: il est temps que la punition collective cesse, il est de l'intérêt de ce pays que le processus d'attribution de la citoyenneté soit celui d'une grande joie, d'une grande fierté pour le pays ainsi que pour les demandeurs, et non celui d'une stigmatisation constante et de délais d'attente trop importants et déraisonnables. Nous sommes nombreux à avoir choisi le Canada comme pays d'adoption, c'est notre «chez nous» et nous l'aimons au point de vouloir en devenir une partie intégrante et de participer activement à son avenir. Des facteurs de risques aussi absurdes et cruels que les facteurs A5 et C1 sont source d'une très grande frustration pour des centaines de milliers de résidents permanents qui n'ont rien fait de mal et qui ne demandent qu'une seule chose: que justice soit faite!
Comme il vaut mieux prévenir plutôt que guérir, il serait plus raisonnable que le ministère accède aux recommandations de plusieurs juges de la Cour suprême et qu'il modifie une fois pour toutes le processus en le rendant plus clair et plus fluide. Pour lutter contre la fraude, il serait intelligent d'instaurer un système d'enregistrement des sorties du pays et d'expliquer aux candidats à la citoyenneté que c'est de leur responsabilité de prouver qu'ils étaient au Canada pendant la période minimum requise en joignant à leur demande toute pièce justificative utile.
* L'objet d'un bulletin opérationnel est de fournir des directives opérationnelles au sein d'un ministère fédéral. En l'occurrence, le Bulletin opérationnel 407 est venu «renforcer» le processus de demande de citoyenneté canadienne.
VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST
...
En approuvant le Bulletin opérationnel 407*, l'ancien ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, a dit à l'ensemble des résidents permanents qui souhaitent devenir citoyens canadiens: «Vous serez punis, surtout si vous êtes innocents!».
Jason Kenney était le ministre des records. Tout d'abord, c'est le ministre de l'Immigration qui est resté le plus longtemps en poste, ensuite, c'est le champion des délais de traitement et des réformes (très souvent, injustifiées). Je ne me pencherai pas sur les questions de l'immigration, car, même si je pense qu'une personne qui veut immigrer au Canada a le droit d'avoir une réponse rapide pour savoir comment se préparer, le plus inquiétant, c'est l'affaire des résidents permanents. Après avoir rempli les conditions pour déposer une demande d'attribution de la citoyenneté, après avoir fait preuve de leur volonté de réussir, eux qui apportent de nouvelles opportunités, de nouveaux talents et favorisent la croissance économique du pays, ces résidents permanents se retrouvent à devoir attendre parfois aussi longtemps que 6 ans avant que leur demande soit traitée. Aujourd'hui, on chiffre ainsi à plus de 350 000 le nombre de résidents permanents qui attendent des nouvelles de leurs demandes de citoyenneté, et ce nombre s'élargit de jour en jour.
En mai 2012, Jason Kenney a modifié le processus de traitement des demandes de citoyenneté afin de, disait-il, réduire les risques de fraudes et de réduire l'arriéré des demandes. Le bulletin opérationnel 407 est venu compliquer les demandes d'une manière insurmontable et cruelle, car aujourd'hui, tout demandeur de la citoyenneté est considéré avant tout comme un fraudeur potentiel. Plusieurs demandeurs se sont retrouvés face à un «questionnaire de résidence», un document qui demande à ces personnes «suspectes» de fournir une quantité astronomique de documents et de preuves pour attester du fait qu'ils ont bel et bien rempli les conditions d'attribution de la citoyenneté, principalement en matière de résidence au Canada pendant un minimum de 1095 jours.
Alors qu'en 2009 les demandes de citoyenneté étaient traitées dans un délai moyen de 15 mois, aujourd'hui, celles qui ne requièrent pas de «traitement spécial» prennent plus de 25 mois et celles avec le fameux questionnaire prennent plus de 35 mois. Selon quelques témoignages, l'attente peut même prendre plus de 48 mois. Personne ne peut être contre la vertu, personne n'aime les fraudeurs et, en tant que résident permanent, je ne souhaite qu'une seule chose: c'est qu'ils payent très cher le prix de leurs offenses. Ceci étant dit, quels sont les facteurs de risques pour se retrouver face à un questionnaire de résidence?
Selon des documents obtenus du ministère en vertu de la loi sur l'accès à l'information, les deux facteurs de risques les plus répandus sont le facteur A5 et le facteur C1. Le premier concerne les personnes qui ont déclaré sur leurs formulaires qu'ils étaient «consultants, sans emploi, ou travailleurs autonomes durant la période (ou une partie de la période) de référence de 4 ans précédant la demande» et qui ont eu la mauvaise idée de voyager pendant cette même période. Le deuxième concerne les personnes qui ont joint à leur demande des copies de pièces d'identité plus récente que trois mois. Ces deux facteurs font que plus de 60% des demandeurs de la citoyenneté de la région de Montréal, toujours selon les documents internes du ministère, sont frappés du risque de devoir remplir des questionnaires de résidence et ne seront donc pas citoyens canadiens de sitôt.
J'ai tenté à plusieurs reprises de saisir le ministre Kenney afin d'avoir des réponses à mes questions sur les façons d'éviter le questionnaire de résidence. Faute de pouvoir communiquer avec le ministère par téléphone, j'ai envoyé un courriel qui est toujours sans réponse. Je suis résident permanent, et oui j'ai eu une période de recherche d'emploi de quelques mois au début de mon parcours canadien, cela était hors de mon contrôle. Une recherche d'emploi sans expériences canadiennes prend un temps considérable pour aboutir. Le plus grand malheur c'est que j'ai eu la mauvaise idée d'aller visiter la ville de New York à deux reprises pendant cette douloureuse période. Je résidais néanmoins au Canada, je donnais une très grande partie de mon temps à un organisme de bienfaisance, j'apprenais à connaitre mon nouveau pays.
Aujourd'hui, tout cela a abouti, car non seulement j'ai un emploi stable depuis plus de deux ans, mais je paye aussi des impôts, et je continue a m'investir dans la communauté canadienne. Je ne savais pas en revanche qu'en voyageant le temps d'une fin de semaine, je me mettais dans un risque aussi désagréable que celui que de retarder ma demande de citoyenneté de plus de deux ans.
Aujourd'hui, nous avons un nouveau ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, je lui ai adressé ma question et j'attends toujours une réponse, nous sommes très nombreux à attendre des réponses, alors je saisis l'occasion ici même.
Le très honorable M. Chris Alexander, je vous le demande publiquement: il est temps que la punition collective cesse, il est de l'intérêt de ce pays que le processus d'attribution de la citoyenneté soit celui d'une grande joie, d'une grande fierté pour le pays ainsi que pour les demandeurs, et non celui d'une stigmatisation constante et de délais d'attente trop importants et déraisonnables. Nous sommes nombreux à avoir choisi le Canada comme pays d'adoption, c'est notre «chez nous» et nous l'aimons au point de vouloir en devenir une partie intégrante et de participer activement à son avenir. Des facteurs de risques aussi absurdes et cruels que les facteurs A5 et C1 sont source d'une très grande frustration pour des centaines de milliers de résidents permanents qui n'ont rien fait de mal et qui ne demandent qu'une seule chose: que justice soit faite!
Comme il vaut mieux prévenir plutôt que guérir, il serait plus raisonnable que le ministère accède aux recommandations de plusieurs juges de la Cour suprême et qu'il modifie une fois pour toutes le processus en le rendant plus clair et plus fluide. Pour lutter contre la fraude, il serait intelligent d'instaurer un système d'enregistrement des sorties du pays et d'expliquer aux candidats à la citoyenneté que c'est de leur responsabilité de prouver qu'ils étaient au Canada pendant la période minimum requise en joignant à leur demande toute pièce justificative utile.
* L'objet d'un bulletin opérationnel est de fournir des directives opérationnelles au sein d'un ministère fédéral. En l'occurrence, le Bulletin opérationnel 407 est venu «renforcer» le processus de demande de citoyenneté canadienne.
VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST
...
En approuvant le Bulletin opérationnel 407*, l'ancien ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, a dit à l'ensemble des résidents permanents qui souhaitent devenir citoyens canadiens: «Vous serez punis, surtout si vous êtes innocents!».
Jason Kenney était le ministre des records. Tout d'abord, c'est le ministre de l'Immigration qui est resté le plus longtemps en poste, ensuite, c'est le champion des délais de traitement et des réformes (très souvent, injustifiées). Je ne me pencherai pas sur les questions de l'immigration, car, même si je pense qu'une personne qui veut immigrer au Canada a le droit d'avoir une réponse rapide pour savoir comment se préparer, le plus inquiétant, c'est l'affaire des résidents permanents. Après avoir rempli les conditions pour déposer une demande d'attribution de la citoyenneté, après avoir fait preuve de leur volonté de réussir, eux qui apportent de nouvelles opportunités, de nouveaux talents et favorisent la croissance économique du pays, ces résidents permanents se retrouvent à devoir attendre parfois aussi longtemps que 6 ans avant que leur demande soit traitée. Aujourd'hui, on chiffre ainsi à plus de 350 000 le nombre de résidents permanents qui attendent des nouvelles de leurs demandes de citoyenneté, et ce nombre s'élargit de jour en jour.
En mai 2012, Jason Kenney a modifié le processus de traitement des demandes de citoyenneté afin de, disait-il, réduire les risques de fraudes et de réduire l'arriéré des demandes. Le bulletin opérationnel 407 est venu compliquer les demandes d'une manière insurmontable et cruelle, car aujourd'hui, tout demandeur de la citoyenneté est considéré avant tout comme un fraudeur potentiel. Plusieurs demandeurs se sont retrouvés face à un «questionnaire de résidence», un document qui demande à ces personnes «suspectes» de fournir une quantité astronomique de documents et de preuves pour attester du fait qu'ils ont bel et bien rempli les conditions d'attribution de la citoyenneté, principalement en matière de résidence au Canada pendant un minimum de 1095 jours.
Alors qu'en 2009 les demandes de citoyenneté étaient traitées dans un délai moyen de 15 mois, aujourd'hui, celles qui ne requièrent pas de «traitement spécial» prennent plus de 25 mois et celles avec le fameux questionnaire prennent plus de 35 mois. Selon quelques témoignages, l'attente peut même prendre plus de 48 mois. Personne ne peut être contre la vertu, personne n'aime les fraudeurs et, en tant que résident permanent, je ne souhaite qu'une seule chose: c'est qu'ils payent très cher le prix de leurs offenses. Ceci étant dit, quels sont les facteurs de risques pour se retrouver face à un questionnaire de résidence?
Selon des documents obtenus du ministère en vertu de la loi sur l'accès à l'information, les deux facteurs de risques les plus répandus sont le facteur A5 et le facteur C1. Le premier concerne les personnes qui ont déclaré sur leurs formulaires qu'ils étaient «consultants, sans emploi, ou travailleurs autonomes durant la période (ou une partie de la période) de référence de 4 ans précédant la demande» et qui ont eu la mauvaise idée de voyager pendant cette même période. Le deuxième concerne les personnes qui ont joint à leur demande des copies de pièces d'identité plus récente que trois mois. Ces deux facteurs font que plus de 60% des demandeurs de la citoyenneté de la région de Montréal, toujours selon les documents internes du ministère, sont frappés du risque de devoir remplir des questionnaires de résidence et ne seront donc pas citoyens canadiens de sitôt.
J'ai tenté à plusieurs reprises de saisir le ministre Kenney afin d'avoir des réponses à mes questions sur les façons d'éviter le questionnaire de résidence. Faute de pouvoir communiquer avec le ministère par téléphone, j'ai envoyé un courriel qui est toujours sans réponse. Je suis résident permanent, et oui j'ai eu une période de recherche d'emploi de quelques mois au début de mon parcours canadien, cela était hors de mon contrôle. Une recherche d'emploi sans expériences canadiennes prend un temps considérable pour aboutir. Le plus grand malheur c'est que j'ai eu la mauvaise idée d'aller visiter la ville de New York à deux reprises pendant cette douloureuse période. Je résidais néanmoins au Canada, je donnais une très grande partie de mon temps à un organisme de bienfaisance, j'apprenais à connaitre mon nouveau pays.
Aujourd'hui, tout cela a abouti, car non seulement j'ai un emploi stable depuis plus de deux ans, mais je paye aussi des impôts, et je continue a m'investir dans la communauté canadienne. Je ne savais pas en revanche qu'en voyageant le temps d'une fin de semaine, je me mettais dans un risque aussi désagréable que celui que de retarder ma demande de citoyenneté de plus de deux ans.
Aujourd'hui, nous avons un nouveau ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, je lui ai adressé ma question et j'attends toujours une réponse, nous sommes très nombreux à attendre des réponses, alors je saisis l'occasion ici même.
Le très honorable M. Chris Alexander, je vous le demande publiquement: il est temps que la punition collective cesse, il est de l'intérêt de ce pays que le processus d'attribution de la citoyenneté soit celui d'une grande joie, d'une grande fierté pour le pays ainsi que pour les demandeurs, et non celui d'une stigmatisation constante et de délais d'attente trop importants et déraisonnables. Nous sommes nombreux à avoir choisi le Canada comme pays d'adoption, c'est notre «chez nous» et nous l'aimons au point de vouloir en devenir une partie intégrante et de participer activement à son avenir. Des facteurs de risques aussi absurdes et cruels que les facteurs A5 et C1 sont source d'une très grande frustration pour des centaines de milliers de résidents permanents qui n'ont rien fait de mal et qui ne demandent qu'une seule chose: que justice soit faite!
Comme il vaut mieux prévenir plutôt que guérir, il serait plus raisonnable que le ministère accède aux recommandations de plusieurs juges de la Cour suprême et qu'il modifie une fois pour toutes le processus en le rendant plus clair et plus fluide. Pour lutter contre la fraude, il serait intelligent d'instaurer un système d'enregistrement des sorties du pays et d'expliquer aux candidats à la citoyenneté que c'est de leur responsabilité de prouver qu'ils étaient au Canada pendant la période minimum requise en joignant à leur demande toute pièce justificative utile.
* L'objet d'un bulletin opérationnel est de fournir des directives opérationnelles au sein d'un ministère fédéral. En l'occurrence, le Bulletin opérationnel 407 est venu «renforcer» le processus de demande de citoyenneté canadienne.
VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST
...
En approuvant le Bulletin opérationnel 407*, l'ancien ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, a dit à l'ensemble des résidents permanents qui souhaitent devenir citoyens canadiens: «Vous serez punis, surtout si vous êtes innocents!».
Jason Kenney était le ministre des records. Tout d'abord, c'est le ministre de l'Immigration qui est resté le plus longtemps en poste, ensuite, c'est le champion des délais de traitement et des réformes (très souvent, injustifiées). Je ne me pencherai pas sur les questions de l'immigration, car, même si je pense qu'une personne qui veut immigrer au Canada a le droit d'avoir une réponse rapide pour savoir comment se préparer, le plus inquiétant, c'est l'affaire des résidents permanents. Après avoir rempli les conditions pour déposer une demande d'attribution de la citoyenneté, après avoir fait preuve de leur volonté de réussir, eux qui apportent de nouvelles opportunités, de nouveaux talents et favorisent la croissance économique du pays, ces résidents permanents se retrouvent à devoir attendre parfois aussi longtemps que 6 ans avant que leur demande soit traitée. Aujourd'hui, on chiffre ainsi à plus de 350 000 le nombre de résidents permanents qui attendent des nouvelles de leurs demandes de citoyenneté, et ce nombre s'élargit de jour en jour.
En mai 2012, Jason Kenney a modifié le processus de traitement des demandes de citoyenneté afin de, disait-il, réduire les risques de fraudes et de réduire l'arriéré des demandes. Le bulletin opérationnel 407 est venu compliquer les demandes d'une manière insurmontable et cruelle, car aujourd'hui, tout demandeur de la citoyenneté est considéré avant tout comme un fraudeur potentiel. Plusieurs demandeurs se sont retrouvés face à un «questionnaire de résidence», un document qui demande à ces personnes «suspectes» de fournir une quantité astronomique de documents et de preuves pour attester du fait qu'ils ont bel et bien rempli les conditions d'attribution de la citoyenneté, principalement en matière de résidence au Canada pendant un minimum de 1095 jours.
Alors qu'en 2009 les demandes de citoyenneté étaient traitées dans un délai moyen de 15 mois, aujourd'hui, celles qui ne requièrent pas de «traitement spécial» prennent plus de 25 mois et celles avec le fameux questionnaire prennent plus de 35 mois. Selon quelques témoignages, l'attente peut même prendre plus de 48 mois. Personne ne peut être contre la vertu, personne n'aime les fraudeurs et, en tant que résident permanent, je ne souhaite qu'une seule chose: c'est qu'ils payent très cher le prix de leurs offenses. Ceci étant dit, quels sont les facteurs de risques pour se retrouver face à un questionnaire de résidence?
Selon des documents obtenus du ministère en vertu de la loi sur l'accès à l'information, les deux facteurs de risques les plus répandus sont le facteur A5 et le facteur C1. Le premier concerne les personnes qui ont déclaré sur leurs formulaires qu'ils étaient «consultants, sans emploi, ou travailleurs autonomes durant la période (ou une partie de la période) de référence de 4 ans précédant la demande» et qui ont eu la mauvaise idée de voyager pendant cette même période. Le deuxième concerne les personnes qui ont joint à leur demande des copies de pièces d'identité plus récente que trois mois. Ces deux facteurs font que plus de 60% des demandeurs de la citoyenneté de la région de Montréal, toujours selon les documents internes du ministère, sont frappés du risque de devoir remplir des questionnaires de résidence et ne seront donc pas citoyens canadiens de sitôt.
J'ai tenté à plusieurs reprises de saisir le ministre Kenney afin d'avoir des réponses à mes questions sur les façons d'éviter le questionnaire de résidence. Faute de pouvoir communiquer avec le ministère par téléphone, j'ai envoyé un courriel qui est toujours sans réponse. Je suis résident permanent, et oui j'ai eu une période de recherche d'emploi de quelques mois au début de mon parcours canadien, cela était hors de mon contrôle. Une recherche d'emploi sans expériences canadiennes prend un temps considérable pour aboutir. Le plus grand malheur c'est que j'ai eu la mauvaise idée d'aller visiter la ville de New York à deux reprises pendant cette douloureuse période. Je résidais néanmoins au Canada, je donnais une très grande partie de mon temps à un organisme de bienfaisance, j'apprenais à connaitre mon nouveau pays.
Aujourd'hui, tout cela a abouti, car non seulement j'ai un emploi stable depuis plus de deux ans, mais je paye aussi des impôts, et je continue a m'investir dans la communauté canadienne. Je ne savais pas en revanche qu'en voyageant le temps d'une fin de semaine, je me mettais dans un risque aussi désagréable que celui que de retarder ma demande de citoyenneté de plus de deux ans.
Aujourd'hui, nous avons un nouveau ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, je lui ai adressé ma question et j'attends toujours une réponse, nous sommes très nombreux à attendre des réponses, alors je saisis l'occasion ici même.
Le très honorable M. Chris Alexander, je vous le demande publiquement: il est temps que la punition collective cesse, il est de l'intérêt de ce pays que le processus d'attribution de la citoyenneté soit celui d'une grande joie, d'une grande fierté pour le pays ainsi que pour les demandeurs, et non celui d'une stigmatisation constante et de délais d'attente trop importants et déraisonnables. Nous sommes nombreux à avoir choisi le Canada comme pays d'adoption, c'est notre «chez nous» et nous l'aimons au point de vouloir en devenir une partie intégrante et de participer activement à son avenir. Des facteurs de risques aussi absurdes et cruels que les facteurs A5 et C1 sont source d'une très grande frustration pour des centaines de milliers de résidents permanents qui n'ont rien fait de mal et qui ne demandent qu'une seule chose: que justice soit faite!
Comme il vaut mieux prévenir plutôt que guérir, il serait plus raisonnable que le ministère accède aux recommandations de plusieurs juges de la Cour suprême et qu'il modifie une fois pour toutes le processus en le rendant plus clair et plus fluide. Pour lutter contre la fraude, il serait intelligent d'instaurer un système d'enregistrement des sorties du pays et d'expliquer aux candidats à la citoyenneté que c'est de leur responsabilité de prouver qu'ils étaient au Canada pendant la période minimum requise en joignant à leur demande toute pièce justificative utile.
* L'objet d'un bulletin opérationnel est de fournir des directives opérationnelles au sein d'un ministère fédéral. En l'occurrence, le Bulletin opérationnel 407 est venu «renforcer» le processus de demande de citoyenneté canadienne.
VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST
...
Jason Kenney était le ministre des records. Tout d'abord, c'est le ministre de l'Immigration qui est resté le plus longtemps en poste, ensuite, c'est le champion des délais de traitement et des réformes (très souvent, injustifiées). Je ne me pencherai pas sur les questions de l'immigration, car, même si je pense qu'une personne qui veut immigrer au Canada a le droit d'avoir une réponse rapide pour savoir comment se préparer, le plus inquiétant, c'est l'affaire des résidents permanents. Après avoir rempli les conditions pour déposer une demande d'attribution de la citoyenneté, après avoir fait preuve de leur volonté de réussir, eux qui apportent de nouvelles opportunités, de nouveaux talents et favorisent la croissance économique du pays, ces résidents permanents se retrouvent à devoir attendre parfois aussi longtemps que 6 ans avant que leur demande soit traitée. Aujourd'hui, on chiffre ainsi à plus de 350 000 le nombre de résidents permanents qui attendent des nouvelles de leurs demandes de citoyenneté, et ce nombre s'élargit de jour en jour.
En mai 2012, Jason Kenney a modifié le processus de traitement des demandes de citoyenneté afin de, disait-il, réduire les risques de fraudes et de réduire l'arriéré des demandes. Le bulletin opérationnel 407 est venu compliquer les demandes d'une manière insurmontable et cruelle, car aujourd'hui, tout demandeur de la citoyenneté est considéré avant tout comme un fraudeur potentiel. Plusieurs demandeurs se sont retrouvés face à un «questionnaire de résidence», un document qui demande à ces personnes «suspectes» de fournir une quantité astronomique de documents et de preuves pour attester du fait qu'ils ont bel et bien rempli les conditions d'attribution de la citoyenneté, principalement en matière de résidence au Canada pendant un minimum de 1095 jours.
Alors qu'en 2009 les demandes de citoyenneté étaient traitées dans un délai moyen de 15 mois, aujourd'hui, celles qui ne requièrent pas de «traitement spécial» prennent plus de 25 mois et celles avec le fameux questionnaire prennent plus de 35 mois. Selon quelques témoignages, l'attente peut même prendre plus de 48 mois. Personne ne peut être contre la vertu, personne n'aime les fraudeurs et, en tant que résident permanent, je ne souhaite qu'une seule chose: c'est qu'ils payent très cher le prix de leurs offenses. Ceci étant dit, quels sont les facteurs de risques pour se retrouver face à un questionnaire de résidence?
Selon des documents obtenus du ministère en vertu de la loi sur l'accès à l'information, les deux facteurs de risques les plus répandus sont le facteur A5 et le facteur C1. Le premier concerne les personnes qui ont déclaré sur leurs formulaires qu'ils étaient «consultants, sans emploi, ou travailleurs autonomes durant la période (ou une partie de la période) de référence de 4 ans précédant la demande» et qui ont eu la mauvaise idée de voyager pendant cette même période. Le deuxième concerne les personnes qui ont joint à leur demande des copies de pièces d'identité plus récente que trois mois. Ces deux facteurs font que plus de 60% des demandeurs de la citoyenneté de la région de Montréal, toujours selon les documents internes du ministère, sont frappés du risque de devoir remplir des questionnaires de résidence et ne seront donc pas citoyens canadiens de sitôt.
J'ai tenté à plusieurs reprises de saisir le ministre Kenney afin d'avoir des réponses à mes questions sur les façons d'éviter le questionnaire de résidence. Faute de pouvoir communiquer avec le ministère par téléphone, j'ai envoyé un courriel qui est toujours sans réponse. Je suis résident permanent, et oui j'ai eu une période de recherche d'emploi de quelques mois au début de mon parcours canadien, cela était hors de mon contrôle. Une recherche d'emploi sans expériences canadiennes prend un temps considérable pour aboutir. Le plus grand malheur c'est que j'ai eu la mauvaise idée d'aller visiter la ville de New York à deux reprises pendant cette douloureuse période. Je résidais néanmoins au Canada, je donnais une très grande partie de mon temps à un organisme de bienfaisance, j'apprenais à connaitre mon nouveau pays.
Aujourd'hui, tout cela a abouti, car non seulement j'ai un emploi stable depuis plus de deux ans, mais je paye aussi des impôts, et je continue a m'investir dans la communauté canadienne. Je ne savais pas en revanche qu'en voyageant le temps d'une fin de semaine, je me mettais dans un risque aussi désagréable que celui que de retarder ma demande de citoyenneté de plus de deux ans.
Aujourd'hui, nous avons un nouveau ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, je lui ai adressé ma question et j'attends toujours une réponse, nous sommes très nombreux à attendre des réponses, alors je saisis l'occasion ici même.
Le très honorable M. Chris Alexander, je vous le demande publiquement: il est temps que la punition collective cesse, il est de l'intérêt de ce pays que le processus d'attribution de la citoyenneté soit celui d'une grande joie, d'une grande fierté pour le pays ainsi que pour les demandeurs, et non celui d'une stigmatisation constante et de délais d'attente trop importants et déraisonnables. Nous sommes nombreux à avoir choisi le Canada comme pays d'adoption, c'est notre «chez nous» et nous l'aimons au point de vouloir en devenir une partie intégrante et de participer activement à son avenir. Des facteurs de risques aussi absurdes et cruels que les facteurs A5 et C1 sont source d'une très grande frustration pour des centaines de milliers de résidents permanents qui n'ont rien fait de mal et qui ne demandent qu'une seule chose: que justice soit faite!
Comme il vaut mieux prévenir plutôt que guérir, il serait plus raisonnable que le ministère accède aux recommandations de plusieurs juges de la Cour suprême et qu'il modifie une fois pour toutes le processus en le rendant plus clair et plus fluide. Pour lutter contre la fraude, il serait intelligent d'instaurer un système d'enregistrement des sorties du pays et d'expliquer aux candidats à la citoyenneté que c'est de leur responsabilité de prouver qu'ils étaient au Canada pendant la période minimum requise en joignant à leur demande toute pièce justificative utile.
* L'objet d'un bulletin opérationnel est de fournir des directives opérationnelles au sein d'un ministère fédéral. En l'occurrence, le Bulletin opérationnel 407 est venu «renforcer» le processus de demande de citoyenneté canadienne.
VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST
...
En approuvant le Bulletin opérationnel 407*, l'ancien ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, a dit à l'ensemble des résidents permanents qui souhaitent devenir citoyens canadiens: «Vous serez punis, surtout si vous êtes innocents!».
Jason Kenney était le ministre des records. Tout d'abord, c'est le ministre de l'Immigration qui est resté le plus longtemps en poste, ensuite, c'est le champion des délais de traitement et des réformes (très souvent, injustifiées). Je ne me pencherai pas sur les questions de l'immigration, car, même si je pense qu'une personne qui veut immigrer au Canada a le droit d'avoir une réponse rapide pour savoir comment se préparer, le plus inquiétant, c'est l'affaire des résidents permanents. Après avoir rempli les conditions pour déposer une demande d'attribution de la citoyenneté, après avoir fait preuve de leur volonté de réussir, eux qui apportent de nouvelles opportunités, de nouveaux talents et favorisent la croissance économique du pays, ces résidents permanents se retrouvent à devoir attendre parfois aussi longtemps que 6 ans avant que leur demande soit traitée. Aujourd'hui, on chiffre ainsi à plus de 350 000 le nombre de résidents permanents qui attendent des nouvelles de leurs demandes de citoyenneté, et ce nombre s'élargit de jour en jour.
En mai 2012, Jason Kenney a modifié le processus de traitement des demandes de citoyenneté afin de, disait-il, réduire les risques de fraudes et de réduire l'arriéré des demandes. Le bulletin opérationnel 407 est venu compliquer les demandes d'une manière insurmontable et cruelle, car aujourd'hui, tout demandeur de la citoyenneté est considéré avant tout comme un fraudeur potentiel. Plusieurs demandeurs se sont retrouvés face à un «questionnaire de résidence», un document qui demande à ces personnes «suspectes» de fournir une quantité astronomique de documents et de preuves pour attester du fait qu'ils ont bel et bien rempli les conditions d'attribution de la citoyenneté, principalement en matière de résidence au Canada pendant un minimum de 1095 jours.
Alors qu'en 2009 les demandes de citoyenneté étaient traitées dans un délai moyen de 15 mois, aujourd'hui, celles qui ne requièrent pas de «traitement spécial» prennent plus de 25 mois et celles avec le fameux questionnaire prennent plus de 35 mois. Selon quelques témoignages, l'attente peut même prendre plus de 48 mois. Personne ne peut être contre la vertu, personne n'aime les fraudeurs et, en tant que résident permanent, je ne souhaite qu'une seule chose: c'est qu'ils payent très cher le prix de leurs offenses. Ceci étant dit, quels sont les facteurs de risques pour se retrouver face à un questionnaire de résidence?
Selon des documents obtenus du ministère en vertu de la loi sur l'accès à l'information, les deux facteurs de risques les plus répandus sont le facteur A5 et le facteur C1. Le premier concerne les personnes qui ont déclaré sur leurs formulaires qu'ils étaient «consultants, sans emploi, ou travailleurs autonomes durant la période (ou une partie de la période) de référence de 4 ans précédant la demande» et qui ont eu la mauvaise idée de voyager pendant cette même période. Le deuxième concerne les personnes qui ont joint à leur demande des copies de pièces d'identité plus récente que trois mois. Ces deux facteurs font que plus de 60% des demandeurs de la citoyenneté de la région de Montréal, toujours selon les documents internes du ministère, sont frappés du risque de devoir remplir des questionnaires de résidence et ne seront donc pas citoyens canadiens de sitôt.
J'ai tenté à plusieurs reprises de saisir le ministre Kenney afin d'avoir des réponses à mes questions sur les façons d'éviter le questionnaire de résidence. Faute de pouvoir communiquer avec le ministère par téléphone, j'ai envoyé un courriel qui est toujours sans réponse. Je suis résident permanent, et oui j'ai eu une période de recherche d'emploi de quelques mois au début de mon parcours canadien, cela était hors de mon contrôle. Une recherche d'emploi sans expériences canadiennes prend un temps considérable pour aboutir. Le plus grand malheur c'est que j'ai eu la mauvaise idée d'aller visiter la ville de New York à deux reprises pendant cette douloureuse période. Je résidais néanmoins au Canada, je donnais une très grande partie de mon temps à un organisme de bienfaisance, j'apprenais à connaitre mon nouveau pays.
Aujourd'hui, tout cela a abouti, car non seulement j'ai un emploi stable depuis plus de deux ans, mais je paye aussi des impôts, et je continue a m'investir dans la communauté canadienne. Je ne savais pas en revanche qu'en voyageant le temps d'une fin de semaine, je me mettais dans un risque aussi désagréable que celui que de retarder ma demande de citoyenneté de plus de deux ans.
Aujourd'hui, nous avons un nouveau ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, je lui ai adressé ma question et j'attends toujours une réponse, nous sommes très nombreux à attendre des réponses, alors je saisis l'occasion ici même.
Le très honorable M. Chris Alexander, je vous le demande publiquement: il est temps que la punition collective cesse, il est de l'intérêt de ce pays que le processus d'attribution de la citoyenneté soit celui d'une grande joie, d'une grande fierté pour le pays ainsi que pour les demandeurs, et non celui d'une stigmatisation constante et de délais d'attente trop importants et déraisonnables. Nous sommes nombreux à avoir choisi le Canada comme pays d'adoption, c'est notre «chez nous» et nous l'aimons au point de vouloir en devenir une partie intégrante et de participer activement à son avenir. Des facteurs de risques aussi absurdes et cruels que les facteurs A5 et C1 sont source d'une très grande frustration pour des centaines de milliers de résidents permanents qui n'ont rien fait de mal et qui ne demandent qu'une seule chose: que justice soit faite!
Comme il vaut mieux prévenir plutôt que guérir, il serait plus raisonnable que le ministère accède aux recommandations de plusieurs juges de la Cour suprême et qu'il modifie une fois pour toutes le processus en le rendant plus clair et plus fluide. Pour lutter contre la fraude, il serait intelligent d'instaurer un système d'enregistrement des sorties du pays et d'expliquer aux candidats à la citoyenneté que c'est de leur responsabilité de prouver qu'ils étaient au Canada pendant la période minimum requise en joignant à leur demande toute pièce justificative utile.
* L'objet d'un bulletin opérationnel est de fournir des directives opérationnelles au sein d'un ministère fédéral. En l'occurrence, le Bulletin opérationnel 407 est venu «renforcer» le processus de demande de citoyenneté canadienne.
VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST
...
En approuvant le Bulletin opérationnel 407*, l'ancien ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, a dit à l'ensemble des résidents permanents qui souhaitent devenir citoyens canadiens: «Vous serez punis, surtout si vous êtes innocents!».
Jason Kenney était le ministre des records. Tout d'abord, c'est le ministre de l'Immigration qui est resté le plus longtemps en poste, ensuite, c'est le champion des délais de traitement et des réformes (très souvent, injustifiées). Je ne me pencherai pas sur les questions de l'immigration, car, même si je pense qu'une personne qui veut immigrer au Canada a le droit d'avoir une réponse rapide pour savoir comment se préparer, le plus inquiétant, c'est l'affaire des résidents permanents. Après avoir rempli les conditions pour déposer une demande d'attribution de la citoyenneté, après avoir fait preuve de leur volonté de réussir, eux qui apportent de nouvelles opportunités, de nouveaux talents et favorisent la croissance économique du pays, ces résidents permanents se retrouvent à devoir attendre parfois aussi longtemps que 6 ans avant que leur demande soit traitée. Aujourd'hui, on chiffre ainsi à plus de 350 000 le nombre de résidents permanents qui attendent des nouvelles de leurs demandes de citoyenneté, et ce nombre s'élargit de jour en jour.
En mai 2012, Jason Kenney a modifié le processus de traitement des demandes de citoyenneté afin de, disait-il, réduire les risques de fraudes et de réduire l'arriéré des demandes. Le bulletin opérationnel 407 est venu compliquer les demandes d'une manière insurmontable et cruelle, car aujourd'hui, tout demandeur de la citoyenneté est considéré avant tout comme un fraudeur potentiel. Plusieurs demandeurs se sont retrouvés face à un «questionnaire de résidence», un document qui demande à ces personnes «suspectes» de fournir une quantité astronomique de documents et de preuves pour attester du fait qu'ils ont bel et bien rempli les conditions d'attribution de la citoyenneté, principalement en matière de résidence au Canada pendant un minimum de 1095 jours.
Alors qu'en 2009 les demandes de citoyenneté étaient traitées dans un délai moyen de 15 mois, aujourd'hui, celles qui ne requièrent pas de «traitement spécial» prennent plus de 25 mois et celles avec le fameux questionnaire prennent plus de 35 mois. Selon quelques témoignages, l'attente peut même prendre plus de 48 mois. Personne ne peut être contre la vertu, personne n'aime les fraudeurs et, en tant que résident permanent, je ne souhaite qu'une seule chose: c'est qu'ils payent très cher le prix de leurs offenses. Ceci étant dit, quels sont les facteurs de risques pour se retrouver face à un questionnaire de résidence?
Selon des documents obtenus du ministère en vertu de la loi sur l'accès à l'information, les deux facteurs de risques les plus répandus sont le facteur A5 et le facteur C1. Le premier concerne les personnes qui ont déclaré sur leurs formulaires qu'ils étaient «consultants, sans emploi, ou travailleurs autonomes durant la période (ou une partie de la période) de référence de 4 ans précédant la demande» et qui ont eu la mauvaise idée de voyager pendant cette même période. Le deuxième concerne les personnes qui ont joint à leur demande des copies de pièces d'identité plus récente que trois mois. Ces deux facteurs font que plus de 60% des demandeurs de la citoyenneté de la région de Montréal, toujours selon les documents internes du ministère, sont frappés du risque de devoir remplir des questionnaires de résidence et ne seront donc pas citoyens canadiens de sitôt.
J'ai tenté à plusieurs reprises de saisir le ministre Kenney afin d'avoir des réponses à mes questions sur les façons d'éviter le questionnaire de résidence. Faute de pouvoir communiquer avec le ministère par téléphone, j'ai envoyé un courriel qui est toujours sans réponse. Je suis résident permanent, et oui j'ai eu une période de recherche d'emploi de quelques mois au début de mon parcours canadien, cela était hors de mon contrôle. Une recherche d'emploi sans expériences canadiennes prend un temps considérable pour aboutir. Le plus grand malheur c'est que j'ai eu la mauvaise idée d'aller visiter la ville de New York à deux reprises pendant cette douloureuse période. Je résidais néanmoins au Canada, je donnais une très grande partie de mon temps à un organisme de bienfaisance, j'apprenais à connaitre mon nouveau pays.
Aujourd'hui, tout cela a abouti, car non seulement j'ai un emploi stable depuis plus de deux ans, mais je paye aussi des impôts, et je continue a m'investir dans la communauté canadienne. Je ne savais pas en revanche qu'en voyageant le temps d'une fin de semaine, je me mettais dans un risque aussi désagréable que celui que de retarder ma demande de citoyenneté de plus de deux ans.
Aujourd'hui, nous avons un nouveau ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, je lui ai adressé ma question et j'attends toujours une réponse, nous sommes très nombreux à attendre des réponses, alors je saisis l'occasion ici même.
Le très honorable M. Chris Alexander, je vous le demande publiquement: il est temps que la punition collective cesse, il est de l'intérêt de ce pays que le processus d'attribution de la citoyenneté soit celui d'une grande joie, d'une grande fierté pour le pays ainsi que pour les demandeurs, et non celui d'une stigmatisation constante et de délais d'attente trop importants et déraisonnables. Nous sommes nombreux à avoir choisi le Canada comme pays d'adoption, c'est notre «chez nous» et nous l'aimons au point de vouloir en devenir une partie intégrante et de participer activement à son avenir. Des facteurs de risques aussi absurdes et cruels que les facteurs A5 et C1 sont source d'une très grande frustration pour des centaines de milliers de résidents permanents qui n'ont rien fait de mal et qui ne demandent qu'une seule chose: que justice soit faite!
Comme il vaut mieux prévenir plutôt que guérir, il serait plus raisonnable que le ministère accède aux recommandations de plusieurs juges de la Cour suprême et qu'il modifie une fois pour toutes le processus en le rendant plus clair et plus fluide. Pour lutter contre la fraude, il serait intelligent d'instaurer un système d'enregistrement des sorties du pays et d'expliquer aux candidats à la citoyenneté que c'est de leur responsabilité de prouver qu'ils étaient au Canada pendant la période minimum requise en joignant à leur demande toute pièce justificative utile.
* L'objet d'un bulletin opérationnel est de fournir des directives opérationnelles au sein d'un ministère fédéral. En l'occurrence, le Bulletin opérationnel 407 est venu «renforcer» le processus de demande de citoyenneté canadienne.
VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST
...
En approuvant le Bulletin opérationnel 407*, l'ancien ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, a dit à l'ensemble des résidents permanents qui souhaitent devenir citoyens canadiens: «Vous serez punis, surtout si vous êtes innocents!».
Jason Kenney était le ministre des records. Tout d'abord, c'est le ministre de l'Immigration qui est resté le plus longtemps en poste, ensuite, c'est le champion des délais de traitement et des réformes (très souvent, injustifiées). Je ne me pencherai pas sur les questions de l'immigration, car, même si je pense qu'une personne qui veut immigrer au Canada a le droit d'avoir une réponse rapide pour savoir comment se préparer, le plus inquiétant, c'est l'affaire des résidents permanents. Après avoir rempli les conditions pour déposer une demande d'attribution de la citoyenneté, après avoir fait preuve de leur volonté de réussir, eux qui apportent de nouvelles opportunités, de nouveaux talents et favorisent la croissance économique du pays, ces résidents permanents se retrouvent à devoir attendre parfois aussi longtemps que 6 ans avant que leur demande soit traitée. Aujourd'hui, on chiffre ainsi à plus de 350 000 le nombre de résidents permanents qui attendent des nouvelles de leurs demandes de citoyenneté, et ce nombre s'élargit de jour en jour.
En mai 2012, Jason Kenney a modifié le processus de traitement des demandes de citoyenneté afin de, disait-il, réduire les risques de fraudes et de réduire l'arriéré des demandes. Le bulletin opérationnel 407 est venu compliquer les demandes d'une manière insurmontable et cruelle, car aujourd'hui, tout demandeur de la citoyenneté est considéré avant tout comme un fraudeur potentiel. Plusieurs demandeurs se sont retrouvés face à un «questionnaire de résidence», un document qui demande à ces personnes «suspectes» de fournir une quantité astronomique de documents et de preuves pour attester du fait qu'ils ont bel et bien rempli les conditions d'attribution de la citoyenneté, principalement en matière de résidence au Canada pendant un minimum de 1095 jours.
Alors qu'en 2009 les demandes de citoyenneté étaient traitées dans un délai moyen de 15 mois, aujourd'hui, celles qui ne requièrent pas de «traitement spécial» prennent plus de 25 mois et celles avec le fameux questionnaire prennent plus de 35 mois. Selon quelques témoignages, l'attente peut même prendre plus de 48 mois. Personne ne peut être contre la vertu, personne n'aime les fraudeurs et, en tant que résident permanent, je ne souhaite qu'une seule chose: c'est qu'ils payent très cher le prix de leurs offenses. Ceci étant dit, quels sont les facteurs de risques pour se retrouver face à un questionnaire de résidence?
Selon des documents obtenus du ministère en vertu de la loi sur l'accès à l'information, les deux facteurs de risques les plus répandus sont le facteur A5 et le facteur C1. Le premier concerne les personnes qui ont déclaré sur leurs formulaires qu'ils étaient «consultants, sans emploi, ou travailleurs autonomes durant la période (ou une partie de la période) de référence de 4 ans précédant la demande» et qui ont eu la mauvaise idée de voyager pendant cette même période. Le deuxième concerne les personnes qui ont joint à leur demande des copies de pièces d'identité plus récente que trois mois. Ces deux facteurs font que plus de 60% des demandeurs de la citoyenneté de la région de Montréal, toujours selon les documents internes du ministère, sont frappés du risque de devoir remplir des questionnaires de résidence et ne seront donc pas citoyens canadiens de sitôt.
J'ai tenté à plusieurs reprises de saisir le ministre Kenney afin d'avoir des réponses à mes questions sur les façons d'éviter le questionnaire de résidence. Faute de pouvoir communiquer avec le ministère par téléphone, j'ai envoyé un courriel qui est toujours sans réponse. Je suis résident permanent, et oui j'ai eu une période de recherche d'emploi de quelques mois au début de mon parcours canadien, cela était hors de mon contrôle. Une recherche d'emploi sans expériences canadiennes prend un temps considérable pour aboutir. Le plus grand malheur c'est que j'ai eu la mauvaise idée d'aller visiter la ville de New York à deux reprises pendant cette douloureuse période. Je résidais néanmoins au Canada, je donnais une très grande partie de mon temps à un organisme de bienfaisance, j'apprenais à connaitre mon nouveau pays.
Aujourd'hui, tout cela a abouti, car non seulement j'ai un emploi stable depuis plus de deux ans, mais je paye aussi des impôts, et je continue a m'investir dans la communauté canadienne. Je ne savais pas en revanche qu'en voyageant le temps d'une fin de semaine, je me mettais dans un risque aussi désagréable que celui que de retarder ma demande de citoyenneté de plus de deux ans.
Aujourd'hui, nous avons un nouveau ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, je lui ai adressé ma question et j'attends toujours une réponse, nous sommes très nombreux à attendre des réponses, alors je saisis l'occasion ici même.
Le très honorable M. Chris Alexander, je vous le demande publiquement: il est temps que la punition collective cesse, il est de l'intérêt de ce pays que le processus d'attribution de la citoyenneté soit celui d'une grande joie, d'une grande fierté pour le pays ainsi que pour les demandeurs, et non celui d'une stigmatisation constante et de délais d'attente trop importants et déraisonnables. Nous sommes nombreux à avoir choisi le Canada comme pays d'adoption, c'est notre «chez nous» et nous l'aimons au point de vouloir en devenir une partie intégrante et de participer activement à son avenir. Des facteurs de risques aussi absurdes et cruels que les facteurs A5 et C1 sont source d'une très grande frustration pour des centaines de milliers de résidents permanents qui n'ont rien fait de mal et qui ne demandent qu'une seule chose: que justice soit faite!
Comme il vaut mieux prévenir plutôt que guérir, il serait plus raisonnable que le ministère accède aux recommandations de plusieurs juges de la Cour suprême et qu'il modifie une fois pour toutes le processus en le rendant plus clair et plus fluide. Pour lutter contre la fraude, il serait intelligent d'instaurer un système d'enregistrement des sorties du pays et d'expliquer aux candidats à la citoyenneté que c'est de leur responsabilité de prouver qu'ils étaient au Canada pendant la période minimum requise en joignant à leur demande toute pièce justificative utile.
* L'objet d'un bulletin opérationnel est de fournir des directives opérationnelles au sein d'un ministère fédéral. En l'occurrence, le Bulletin opérationnel 407 est venu «renforcer» le processus de demande de citoyenneté canadienne.
VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST
...
bulls- Nombre de messages : 23
Age : 47
Date d'inscription : 18/04/2014
Re: QR apres examen de citoyennete
lisez bien ca et vs allez comprendre pourquoi il existe maintenant ce FAMEUX QR qui commence a faire chier tous les demandeurs de citoyennetés canadiennes.
bulls- Nombre de messages : 23
Age : 47
Date d'inscription : 18/04/2014
Re: QR apres examen de citoyennete
bibo83 a écrit:Salut bulls
Merci d'avoir repondre. L agent a rien dit a propos qr
Il a dit que c'est le juge qui prendra la decision
Generalement si je vais avoir qr. apres combien de temps je serai informé?
non maintenant la QR on te l a donne en entrveu hier j ai assiste a ça car apres mon examan j ai pris une chaise le plus proche d un agent (bache neberguegue) il y avait des gens qui ont fait l entrvue facile surement leur dossier n a rien de suspecte ou boco de voyage ou une longue peride de bessebasse, et d autre waaaaaaaaaw c etait l enfer pour eux et a la fin l agent leur donne la QR, tout ca je l ai vu et entendu par mes oreille c est pas des paroles des forum ou d internet surtout un cas d un marocain ( passeport verte avec les deux lions) il y avait boco de tampon d entre et de sortir le marocain etais malchanceux car son dessier c est le juge qu il a pris, (j ai oublie de dire que dans la salle il y a des agent plus un juge car tu dois reste debout devant lui pas de chaise behal fi mahekama), il lui pose des questions et lui regarde avec des regard orgueilleuse et meme il lui a demande le voyage t a coute combien et d ou vient l argent du voyage, un autre cas peu etre d une pakistanaise ou afeghane elle etais longtemps BS elle etais avec un agent elle aussi il y avais des question comme ( tu crois avec 300$ tu peux vivre), mais avec les meme personnes (agent et le juge) ils ont fait des entrveu parfois souriant avec un autre marocain lui il a passe preque 5 a 7 mn devant le juge et a la fin on lui dis apres 2 ou 4 mois on va te convoquer pour l assermentation
ourtimohammed- Nombre de messages : 750
Résidence : canada
Emploi : electromecanicien
Statut : immigrent permanent
Date d'inscription : 24/03/2009
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» aprés examen de citoyenneté
» examen de citoyenneté aprés un QC
» Délai entre l'examen+l'entrevue avec l'agent et le serment?
» Après l’examen de citoyenneté
» Enfiinn convoqué pour l'examen de citoyenneté ! aprés 26 mois
» examen de citoyenneté aprés un QC
» Délai entre l'examen+l'entrevue avec l'agent et le serment?
» Après l’examen de citoyenneté
» Enfiinn convoqué pour l'examen de citoyenneté ! aprés 26 mois
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
23/10/24, 05:46 pm par rose
» Marocain cherche bent nas
06/10/24, 01:51 am par badia
» Mariage
05/10/24, 10:31 pm par badia
» Logement 4 1/2 à louer Montréal
15/06/23, 04:58 am par april_family
» Parrainage 2023?
20/03/23, 02:36 am par medamine5
» Qui a commencé la procédure EXPRESS ENTRY ?
05/10/22, 02:57 am par hhicham
» procédure de parrainage au québec ( exterieur )
09/03/22, 08:46 pm par sam
» Diplome Privé et procedure de permis de travail
26/02/22, 04:03 pm par root
» Livre de citoyenneté
13/01/22, 01:53 am par kamal1982
» Opticiens recherchés
11/11/21, 04:16 pm par AZUL