10 méthodes Machiavel pour devenir patron

Dix méthodes (discutables) de devenir patron, selon le manuel humoristique de deux spécialiste de la communication d’entreprise.


Deux auteurs français, spécialistes de la communication d'entreprise et de psychologie du travail, Nathalie Lenoir et Jean Canourel, ont signé un livre mi-sérieux, mi-humoristique, Comment devenir chef (et le rester) en 10 leçons (Bourin Éditeur, 2005).

Ce manuel se veut une critique cynique des méthodes contemporaines de gestion. En voici une synthèse maison.

Deux auteurs français, spécialistes de la communication d'entreprise et de psychologie du travail, Nathalie Lenoir et Jean Canourel, ont signé un livre mi-sérieux, mi-humoristique, Comment devenir chef (et le rester) en 10 leçons (Bourin Éditeur, 2005).

Ce manuel se veut une critique cynique des méthodes contemporaines de gestion. En voici une synthèse maison.

1. Tisser sa toile.
Demander à votre chef qu’il devienne votre mentor, devenir l'allié de l'adjointe du chef, repérer les gestionnaires les plus utiles dans la quête du pouvoir, et flatter tout ce beau monde dans le sens du poil. Ne pas faire confiance aux collègues, car ce sont des rivaux potentiels.

2. Cloner son chef.
Construire de toutes pièces une solidarité apparente avec le grand patron, imiter ses expressions, ses manières, sa tenue vestimentaire, etc., puis marquer une distance avec les subordonnés. Qui veut être promu chef doit être perçu comme un chef.

3. Éliminer les concurrents.
Accepter des mandats difficiles pour démontrer son ambition, mais ne pas en faire trop, car il ne faut pas que le supérieur considère un chef en herbe comme une menace. Repéré comme un numéro deux potentiel, l'aspirant chef doit attendre son heure.


4. Prendre les attributs du chef.
Ça y est, un numéro deux est promu chef! Maintenant, il doit jouer son rôle tel un acteur, car l'entreprise est un univers d'apparences. Le nouveau chef doit ainsi se conformer au code vestimentaire des chefs, exiger un grand bureau, des adjoints, une voiture de fonction, fréquenter les meilleurs restaurants, etc.

5. Maîtriser son temps et celui des autres.
Un chef doit toujours donner l'impression qu'il est très occupé, même si son agenda est plein de trous. Il dispose du temps de ses employés en fixant les heures de réunions, en prenant l'initiative des discussions, en arrivant en retard mais en ne tolérant pas les retards de ses subordonnés, en prétextant un manque de temps pour fuir les situations difficiles, etc.

6. Organiser sa cour.
Un vrai chef élimine ses concurrents et les salariés trop anticonformistes, mais il remplace ceux qui démissionnent pour ne pas fragiliser sa cour. Il divise pour mieux régner, aiguise la compétition entre ses subordonnés, organise le travail des employés pour renforcer son pouvoir, se réserve toujours le rôle d'arbitre suprême.

7. Déléguer pour mieux régner.
Un chef habile retient l'information stratégique, délègue une foule de tâches ennuyeuses pour que les salariés n'aient pas de vision d'ensemble de l'entreprise et encourage le chacun pour soi.

8. Écouter pour mieux manipuler.
Un chef machiavélique joue au coach en organisant des réunions et séminaires où les salariés peuvent s'exprimer à fond, ce qui leur donne le sentiment d'être aimés et reconnus pour leur travail. L'information ainsi recueillie servira au chef à identifier les rivaux potentiels.

9. Prendre la parole pour prendre le pouvoir.
Un chef soucieux de sa toute-puissance doit maîtriser l'art du discours, donner des conférences et prendre la parole dans tous les événements même lorsqu'il n'a rien à dire; le discours doit toujours demeurer un attribut du chef.

10. Se servir de son chef pour devenir super-chef.
Puisqu'un chef est devenu chef grâce à l'appui de son ancien chef, la prochaine étape est devenir le chef des autres chefs en utilisant les techniques précédentes

Ca c'est du machiavelisme pur et dur.

La manipulation par la ruse ô combien utilisée et encouragée de nos jours.

A+
Rachel