Trois policiers réprimandés pour avoir laisser le maire ...

Salam,

Trois policiers réprimandés pour avoir laisser le maire de l'Assomption conduire soûl

Trois policiers de L'Assomption viennent d'être réprimandés pour avoir laissé leur maire prendre le volant alors qu'ils le soupçonnaient d'être en état d'ébriété, évitant ainsi de l'interpeller devant ses concitoyens.

Selon le Comité de déontologie policière, même s'ils ont arrêté le maire de l'époque, Lionel Martel, plus tard chez lui, les policiers ont mis la sécurité du public en péril en le laissant conduire ne serait-ce que sur une courte distance.

Vers 3 heures, le 8 juillet 2005, les agents Marie-Chanel Beaudry et Luc Picard voient l'ex-maire Martel sortir de sa voiture d'une démarche chambranlante et se diriger vers le bar Le Portage, boulevard de l'Ange-Gardien.

Désireux d'aller avertir le maire de ne pas prendre son véhicule s'il a bu, mais hésitant à le faire devant la quarantaine de clients attablés à la terrasse du bar, les deux jeunes agents consultent leur superviseur, Denis Girard, pour savoir comment intervenir. Ils lui expliquent qu'ils croient Lionel Martel en état d'ébriété, mais ils ne l'ont pas encore vu au volant de sa voiture.

L'agent Girard se rend sur les lieux, repère le maire et sa voiture, espérant que celui-ci, en le voyant, décide de prendre un taxi au moment de partir. ui et les deux agents vont tout de même se placer plus loin, en deux endroits distincts, pour surveiller le départ éventuel de M. Martel avec sa voiture. Mais la stratégie des policiers échouera, car même s'ils ont vu le maire sortant du bar vers 3h14, celui-ci est parti dans une direction qui les a pris par surprise.

Ceux-ci ont tenté de le poursuivre mais l'ont perdu, lit-on dans la récente décision du Comité de déontologie policière. Sachant où habite le maire, 1,8 kilomètre plus loin, l'agent Girard est allé l'y attendre en empruntant un raccourci. Soumis à un alcootest, Martel aurait présenté un taux d'alcoolémie de 0,120.

Quelques mois plus tard, le patron de la police de L'Assomption, Christian Chaput, déposait une plainte contre ses trois policiers devant le Comité de déontologie. Selon le comité, tous trois ont commis une faute grave en n'interceptant pas le maire avant qu'il monte dans sa voiture.

Comme les deux plus jeunes agents ont agi de bonne foi sous les directives de l'agent Girard, elle leur impose une simple réprimande. Quant au policier Girard, elle le suspend sans salaire pour deux jours.

Le procès pour conduite avec les facultés affaiblies de Lionel Martel aura lieu le 28 septembre au palais de justice de Joliette.

Source: ici

salam
bulls023