Les étudiants musulmans ont gain de cause

Salam à tout le monde,


L'École de technologie supérieure a manqué à son devoir de fournir un accommodement raisonnable à ses étudiants musulmans désireux d'obtenir un espace privé pour pratiquer leur culte. C'est ce que statue le rapport d'enquête de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.

La Commission a retenu cet élément de la plainte, tout en rejetant les trois autres. Elle invite l'ETS à déposer une proposition d'accommodement raisonnable à ses universitaires de confession musulmane dans les 60 prochains jours. Cette proposition doit permettre aux étudiants musulmans, qui doivent prier cinq fois par jour, d'effectuer leurs prières quotidiennes.

Le président par intérim de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse, Marc-André Dowd, souligne que la Charte des droits et libertés prévoit la liberté de religion, incluant la liberté de culte. « La pratique de la prière est donc protégée à ce titre », précise-t-il.

Le caractère laïc de l'institution ne la dispense pas de cette responsabilité, selon la Commission. « Les étudiants musulmans ne doivent pas être désavantagés dans la poursuite de leurs études à l'ETS du fait de leur appartenance à la religion musulmane et de la pratique des rites qui en découlent », poursuit M. Dowd. « Les étudiants musulmans ont le droit de ne pas avoir à choisir entre leurs obligations religieuses et la fréquentation d'une université comme l'ETS », précise-t-il.

Quelques pistes de solution

La Commission a profité de l'occasion pour baliser la notion d'accommodement raisonnable. Selon elle, les étudiants doivent être en mesure de prier dans des conditions préservant leur dignité. « L'ETS n'a pas l'obligation d'accorder un local réservé exclusivement à la pratique d'une religion donnée », précise-t-elle dans son rapport.

Sans vouloir imposer de modèle de résolution, le président de la Commission souligne que des terrains d'entente ont été trouvés dans d'autres universités. L'accès à des salles de classe inutilisées ou à des aires communes moins fréquentées s'avèrent des pistes de solution, tout comme l'aménagement d'« aires de recueillement multiconfessionnelles ». « Ces salles ne sont pas réservées à une confession donnée, mais elles sont des lieux où l'on peut aller se recueillir », explique M. Dowd.

La présence d'une mosquée à quelques mètres de l'ETS, inexistante lors du dépôt de la plainte, fera partie de l'évaluation de la Commission dans son suivi du dossier. « On va vouloir s'assurer, du côté de la Commission, d'une certaine permanence de cette ressource parce que ce que nous avons eu comme information, c'est que ce local était loué au mois par mois sans pérennité. »

M. Dowd soutient que la présence d'une mosquée à proximité de l'ETS, permettant aux étudiants de concilier la pratique de leur culte dans la poursuite de leurs études, rendrait la plainte caduque.

Une plainte en quatre temps

Le Centre de recherche action sur les relations raciales (CRARR) avait déposé la demande d'enquête auprès de la Commission des droits de la personne au nom d'un groupe de 113 étudiants musulmans de l'ETS.

La plainte des universitaires contenait quatre éléments :

# Les propos d'un cadre de l'ETS rapporté par un journal étudiant
# La pose d'affiches interdisant le lavage des pieds dans les lavabos des toilettes de l'Université
# Le refus de l'institution de reconnaître l'Association des étudiants musulmans de l'ETS
# Le refus de l'institution de fournir un espace privé pour permettre aux étudiants musulmans de faire leur prière quotidienne

Seule la dernière partie de la plainte a été retenue par la commission.

Les trois revers

Le cadre de l'ETS a contesté la teneur des propos rapportés par le journal étudiant lors de l'enquête de la Commission. Cette dernière a ainsi dû rejeter cet aspect de la plainte, jugeant la preuve insuffisante.

Dans le cas des affiches, constituées d'un pictogramme illustrant un pied barré en rouge, la Commission statue qu'elles ne sont pas discriminatoires. Elle précise que l'enseigne aurait pu être écrite, les étudiants universitaires sachant lire, mais qu'elle ne peut être interprétée comme discriminatoire. Les plaignants ne contestaient pas l'interdiction de se laver les pieds dans les lavabos, émise par l'ETS pour des raisons d'hygiène et de sécurité, mais l'aspect de l'affiche.

Quant au droit d'association, la Commission juge que l'ETS ne l'a pas entravé « de façon substantielle ». Le refus de reconnaître ce groupe a privé les étudiants de certaines ressources de l'école sans toutefois brimer leur droit d'association. « Le refus d'accréditation n'empêche pas les étudiants de se constituer en association et de faire des activités », indique le rapport de la Commission. « D'ailleurs, les étudiants de l'institution se sont regroupés et ont été très actifs, notamment en menant des activités de sensibilisation auprès des autres étudiants de l'ETS. »

Source: radio-canada

Bonne lecture.

Amicalement,

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Cordialement,
Noureddine

je suis le petit frère de Hasna la nouvelle émigrée je voudrais étudier inchallah au Canada, est-ce que la médecine est admise là-bas?

bonjour mouhssine,

Je ne sais pas en quelle année d’étude vous êtes !?
mais vous pouvez avoir des informations ici:

collège des médecins:

http://www.cmq.org/

c'est ce même collège qui s'occupe de la délivrance des permis restrictifs (permis pour pratiquer la médecine au Canada pour les médecins étrangers).

bonne chance
Taurus