Les accommodements raisonnables dans le milieu scolaire

Salam,

Une info toute fraîche sur les AR. Ca se corse....

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Rachel

"D’après une étude interne, les 145 établissements de la CSDM ont reçu 894 demandes d’accommodement au cours de l’année scolaire 2006-2007, dont 77 % ont été acceptées. Malgré tout, «les relations interculturelles ne représentent pas une source importante de conflits à la CSDM», a déclaré Mme De Courcy devant la commission Bouchard-Taylor. Même les 23 % de demandes rejetées n’engendrent pas de remous particuliers, dit-elle, «parce que ça a été discuté avec les parents. Il ne nous est jamais arrivé d’avoir une décision contestée à la Commission des droits de la personne. Ça veut dire que le dialogue est à la base de tout».

Étonnamment, c’est la fête de l’Halloween qui a suscité le plus de demandes d’ajustements. «Il y a beaucoup de témoins de Jéhovah, notamment, dont les enfants ne peuvent pas fêter l’Halloween. (…) Très souvent, les parents vont garder leurs enfants à la maison, et c’est leur droit», a expliqué la présidente la CSDM.

Cependant, certains types d’accommodement pourraient finir par créer de réelles tensions, à telle enseigne que Mme De Courcy demande au gouvernement de les interdire. Ainsi, le port de la burqa, du niqab, ou de tout autre couvre-chef empêchant l’identification d’une personne devrait être proscrit, selon elle. «Ce sont des demandes que nous recevons. (… Mais) en éducation, c’est la base : il faut pouvoir se reconnaître», justifie Mme De Courcy.

Elle réclame également de prohiber les locaux de prière dans les écoles, qui sont censées être laïques, et de faire cesser la pratique qui consiste à payer des congés supplémentaires au personnel pour des raisons religieuses. Cette façon de faire a cours au Québec depuis que la Cour suprême du Canada a statué, en 1994, que le calendrier de la commission scolaire de Chambly, qui honore quelques fêtes chrétiennes, était discriminatoire pour trois employés de religion juive.

«Force est de constater qu’aucun calendrier de travail n’est en mesure de respecter l’ensemble des rites religieux, d’où le sentiment d’iniquité ressenti par des employés», maintient la CSDM dans son mémoire.

D’autres demandes d’accommodement ont été rejetées pour des motifs de sécurité, comme celle de parents musulmans qui voulaient que leur fille puisse doubler son hijab d’un matériau ininflammable dans un cours de chimie où elle devait manipuler un brûleur Bunsen. La jeune fille a dû retirer son foulard.

Dans une autre CS de Montréal qui a témoigné hier devant les commissaires Bouchard et Taylor, la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB), la notion de socialisation des jeunes a aussi été invoquée. Son président, Yves Sylvain, a déclaré à propos de la burqa et du niqab qu’ils pouvaient «enfermer l’individu dans sa différence».

M. Sylvain a lui aussi affirmé que les accommodements raisonnables, fort nombreux dans sa CS — dont certaines écoles comptent plus de 70 % d’élèves nés hors du Canada —, ne causaient pas de problèmes particuliers."

http://www.cyberpresse.ca/article/20071128/CPSOLEIL/71127254/6584/CPSOLEIL