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Message par 1/4im 22/05/07, 02:07 pm

À Toronto, des professionnels du théâtre se sont mis à proposer divers services aux entreprises : séances d'improvisation, soupers meurtre et mystère et autres ateliers basés sur le vaudeville, l'humour et le travail d'équipe. Une stratégie de motivation qui décoince, selon les employeurs et les salariés qui s'y sont prêtés.


Mercredi après-midi, centre-ville de Toronto. Chez Hotspex, un cabinet de consultants en études de marché, les employés se dilatent la rate en compagnie de leur président de 30 ans, Shane Skillen. Au sous-sol de l’hôtel Drake, ils se remettent les uns aux autres des objets imaginaires, gestes et mimiques à l’appui. Le but du jeu? Deviner la nature du «cadeau» et remercier la personne qui l’offre: «Un cure-dents! Depuis le temps que j’en rêvais…» «Quel splendide lampadaire!»

Aurait-on versé du LSD dans les fontaines de cette entreprise? Non. A leur manière, ces joyeux drilles participent à la croissance du produit intérieur brut. Ils ne sont pas là seulement pour rigoler: le but du jeu, c’est aussi d’améliorer leurs compétences en animation et en gestion d’équipes. C’est pourquoi Shane Skillen a confié ses 34 employés aux bons soins de Doug Morency et de David Shore, deux acteurs et maîtres improvisateurs de la troupe de théâtre Monkey Toast.

Toronto a toujours été un terreau fertile pour les humoristes. Qu’on pense à Mike Myers, à Jim Carrey ou à Eugene Levy. De là à proposer leurs services aux entreprises, il n’y avait qu’un pas. Au fait, pourquoi «Monkey Toast» (littéralement «Rôtie de singe»)? Pour rien. Homme affable aux sourcils broussailleux à la Groucho Marx, David Shore travaillait à l’époque dans la ligue d’improvisation Second City. Il a juxtaposé les deux termes. Ça sonnait bien. Vendu! Quand on sait que Shane Skillen a mûrement pesé le pour et le contre avant de baptiser son entreprise «Hotspex», qu’il a pensé marketing, image de marque, notoriété, on mesure mieux le gouffre qui sépare les amuseurs à nez de clown des patrons costume-cravate.

Et pourtant! A l’image de Shane Skillen, un nombre grandissant d’employeurs considèrent aujourd’hui le rire comme un volet incontournable de leurs stratégies de motivation et de gestion du personnel. Pour l’esprit d’équipe et le moral des troupes, en tout cas, ça vaut toujours mieux que de les lâcher dans un bosquet avec des fusils à balles de peinture…

J’exagère? A peine! Certains de mes amis travaillent dans de grandes entreprises. Sous couvert de promouvoir la bonne ambiance en milieu de travail, leurs superviseurs leur infligent de véritables tortures! On les enferme dans des locaux glauques pour pousser des hurlements démoniaques avec force gesticulations: 145966 dans le merveilleux monde du «bowling cosmique»! On les assoit dans une pièce close pour leur asséner l’édifiant témoignage d’un illustre inconnu dont la seule gloire est d’avoir été transformé deux fois en torche humaine et d’y avoir survécu!

Ami et collègue de David Shore, Kerry Griffin travaille dans une autre troupe d’impro, le Bad Dog Theatre. Son chiffre d’affaires auprès des entreprises a triplé en 10 ans. Comme Second City, il intervient chez Bell Canada, à la CIBC… De toute évidence, le rire fait boule de neige.

Mais revenons à l’hôtel Drake. Dans cette salle spacieuse équipée d’une scène, les gais lurons de Hotspex miment une tempête. «Je ne pensais pas que l’atelier serait aussi physique, dit Jillian Jacobs, la vice-présidente du comité récréatif, tirée à quatre épingles. Mon travail consiste notamment à chercher des divertissements pour l’entreprise.» En plus des après-midi d’impro, cette gestionnaire organise des soupers «Meurtre et mystère», des séances de rencontres express (purement platoniques!) et, une fois par mois, des massages dispensés sur place par une massothérapeute professionnelle. «Le plus difficile, c’est de trouver des activités qui ne mettent personne mal à l’aise», confie-t-elle.

La pantomime semble faire l’unanimité. En fait, les exercices sont si cocasses qu’il est difficile de rester impassible. Evan Morgan, analyste en marketing, semblait plutôt réservé. L’impro l’a vite décoincé. Le voilà qui mime un culturiste! Faisant cercle autour de lui, ses collègues le rejoignent un par un pour compléter le tableau humain qu’il propose.

«Ce n’est vraiment pas dans mes habitudes, avoue Evan. Je suis plutôt du genre solitaire. Quand j’ai entendu parler du projet, j’étais très réfractaire. Mais, une fois les réticences initiales surmontées, ça va.»

Au centre du cercle, Jillian Jacobs prend la pose de la «drôle de dame» fatale, revolver au poing. Elle est bientôt rejointe par un autre boute-en-train de Hotspex qui entreprend de mimer des menottes.

Doug Morency a remporté trois Canadian Comedy Awards. Que fait-il avec les gens de Hotspex? Après chaque éclat de rire généralisé, il distille à l’assistance ses connaissances et principes d’humour applicables à la gestion.

«Un bon improvisateur sait mettre en valeur ses partenaires de jeu, résume-t-il. Accordez toute votre attention à vos interlocuteurs. Mieux que ça! Ecoutez-les de toutes vos oreilles, de tous vos yeux, de toute votre âme! En général, quand quelqu’un nous parle, on se demande ce qu’on va lui répondre. Autrement dit, on ne l’écoute pas!»

Jillian Jacobs est entièrement d’accord: «Quand quelqu’un n’écoute pas vraiment, ça se voit tout de suite! Le problème, c’est qu’on ne peut pas le lui dire ouvertement! L’atelier nous a montré clairement cette dynamique.»

Lors de ses ateliers, Doug Morency jongle avec le jargon des affaires – un monde pourtant bien éloigné du sien. «J’ai pris des risques parce que je savais qu’un collègue viendrait me tirer d’affaire en cas de problème, dit le comédien. C’est comme ça qu’une équipe avance et qu’elle atteint ses objectifs!»

Que penser de cette incursion du comique dans les formations d’entreprise? Simple bouffée d’oxygène pour employés surmenés ou véritable outil de gestion? Un mois après l’atelier, j’ai rappelé la vice-présidente du comité récréatif de Hotspex. S’offrir des cadeaux imaginaires, se taper sur les cuisses entre collègues, ça marche? J’étais sceptique. Les bureaux que j’ai connus tenaient plus de l’arène de corrida que de la joyeuse troupe de saltimbanques. Les répliques brillantes y fusaient, mais toujours en aparté.

«Je crois que cette séance de formation nous a été très utile, estime Jillian Jacobs. Il a permis aux timides de se montrer, de s’exprimer. Et, depuis, nous plaisantons beaucoup plus entre nous.»

Par exemple, avant l’atelier animé par Monkey Toast, elle avait à peine adressé la parole à un collègue dont le bureau est fort éloigné du sien. Et maintenant? Ils se saluent, échangent quelques mots. Ils sont devenus complices. Tout le monde se retrouve sous les feux de la rampe, pour ainsi dire. Difficile, dans ces conditions, de manœuvrer en coulisses, de jouer dans le dos, de tirer des ficelles. Finalement, l’atmosphère de travail s’assainit, au moins pour un temps.

Qu’attend-on pour organiser des ateliers d’improvisation humoristique à la Chambre des communes ou aux Nations Unies? Les députés et les ambassadeurs y tiendraient des propos délirants, que d’autres interpréteraient tout de travers. Bon, d’accord, ils le font déjà. Mais, ce qu’ils ne font pas assez, c’est se rappeler leur condition humaine – et en rire un peu.
1/4im
1/4im

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