Le cheval comme professeur

par Taurus 21/04/06, 04:15 pm

Le cheval comme professeur pour des élèves en difficultés

C'est un article sur un sujet que beaucoup entre nous trouvent plus amusant que intéressant ou sérieux. J'ai lu quelque chose de la sorte sur la thérapie par le dauphin : (Délphinothérapie). Cet animal qui permet aux enfans d'apprendre comment prendre l'initiative...etc.
Aujourd'hui je découvre le cheval.

Par Romain Pelletier

Lui-même propriétaire de chevaux, le directeur général de la Commission scolaire des Monts-et-Marées, Clément Bernier, est convaincu des bienfaits du programme novateur de rééducation par l'équitation destiné aux élèves présentant des problèmes de comportement.

Un programme unique au Québec où l'animal devient en quelque sorte un professeur réagissant aux moindres gestes des 35 jeunes provenant de six écoles de la région de Matane et d'une de La Matapédia.

Les résultats préliminaires sont déjà encourageants, au point de vouloir continuer dans cette voie puisqu'elle aurait des impacts réels en classe. Les coûts? La Commission scolaire les évalue sommairement entre 55 000$ et 60 000$, seulement pour la tenue des activités au Centre équestre du Phare Ouest, avec l'entraîneuse Caroline Fortin.

Un prétexte pour faire vivre aux élèves des réussites

«L'apprentissage équestre n'est pas une fin en soi, mais plutôt un prétexte pour faire vivre aux jeunes des réussites, soutient M. Bernier. Le cheval est un animal qui réagit instantanément à l'humain. Si l'enfant est trop brusque, le cheval refusera d'agir comme il le souhaite. Il devra donc changer son comportement pour obtenir la collaboration de l'animal.

Par ailleurs, le cheval ne juge pas son cavalier. Rien dans son regard ou dans son attitude ne fait sentir à l'enfant qu'il est jugé ou rejeté. En conséquence, le cheval est un excellent professeur pour le jeune qui doit améliorer son comportement.»

Des résultats préliminaires encourageants

Une fois la semaine, le jeune est jumelé à un cheval qu'il doit brosser et seller avant les activités équestres qui durent environ deux heures. Il s'y attache très facilement, mentionne la psychoéducatrice Mireille Sénéchal. «Il veut développer un lien. Ce faisant, il assouplit ses défenses, devient moins brusque, apprend à gérer son stress, sa colère.»

Des 35 élèves retenus sur une possibilité d'environ 150 à 200, cinq ont déjà complété le programme, après seulement 20 séances, parce que leurs enseignants avaient remarqué une amélioration satisfaisante de leurs comportements en classe. L'ensemble des jeunes inscrits a déjà réussi à relever bien des défis, note la Commission scolaire. À titre d'exemple, un échantillon de dix élèves révèle que la note comportementale des élèves qui avaient à travailler leur confiance en eux-mêmes s'est améliorée en moyenne de 24,4%. Ceux qui devaient travailler leur motivation scolaire se sont améliorés en moyenne de 33,8%. En outre, les résultats scolaires des cinq élèves ayant complété le programme se sont améliorés pour trois des cinq élèves. Quant aux deux autres, leurs résultats sont demeurés stables. Difficile d'évaluer toutes les retombées «Évidemment, à ce stade-ci de l'aventure de la rééducation par l'équitation, avance Mireille Sénéchal il est difficile d'évaluer toutes ses retombées. Cependant, les résultats nous encouragent à continuer dans cette voie. Cette méthode d'intervention est reconnue pour ses bienfaits par la Fédération québécoise d'équitation thérapeutique qui s'intéresse d'ailleurs aux résultats de ce programme unique au Québec. Le cheval, tel un miroir, permet une prise de conscience de soi et les réussites vécues lors des séances sont valorisantes pour les élèves qui relèvent leur défi tant à l'école, à la maison, qu'à l'équitation. Soulignons les efforts de ceux qui y sont déjà parvenus!»

L'école et la maison en profitent

Pour chaque élève inscrit au programme, un objectif de départ est choisi en collaboration avec l'école et les parents. De plus, l'enseignant évalue six éléments liés aux difficultés de l'élève en classe, soit la confiance en soi, l'attention/concentration, le respect des règles, la motivation scolaire, la relation avec les pairs et la relation avec l'adulte. En fonction de cette évaluation, Mireille Sénéchal fixe avec l'élève des défis consignés dans un carnet de route. La psychoéducatrice, mais également les parents et l'enseignant, doivent par la suite encourager l'élève à relever ces défis tout en l'aidant à transférer, à l'école et à la maison, les nouvelles attitudes ainsi que les réussites vécues à l'équitation. Ce transfert est facilité par des rencontres de suivi faites avec l'ensemble des intervenants. L'objectif et les moyens d'intervention peuvent, au cours de ces rencontres, être ajustés en fonction des améliorations observées.

Source :
http://www.hebdosquebecor.com/vxg/04192006/vxg_04192006_A1.shtml

Knadienment
Taurus