Pour une pause café, je vous invite ...

Je vous invite à penser à vos mères ....

En l’honneur, spécialement à ma mère, inévitablement à toutes les femmes du monde.

J’y vais moi aussi… pour le débat d’un père.

Tous les matins lever 5 heures, le vague à l'âme des rêves encore dans les narines qui s'essoufflent. Se lever. Le plancher craque même les pas courts et lents pour ne pas réveiller l’âme enfant. Oui j’ai un enfant, tu m’as rendu homme ma mère. Oui ma mère, je suis ce que je suis, et je te remercie pour tout ce que tu as fait pour moi, des fois même inconsciemment.

L'œil glauque. Faut manger, je traine ma main dans ce bol de « Zit l3oud », qui me lance dans ton souvenir aux rythmes de tes mots, cette huile que je préfère même toute cette diversité de fromagerie et ces céréales transgéniques commercialisées dans les magasins de cette ville de neige.

Ici, ma mère, on connaît tous nos pseudonymes, on connaît nos sites, nos photos, nos propos, notre ADN, on nous dit que l’information est centralisée, et que juste en saisissant le numéro de notre assurance sociale, toute l’information qui nous concerne est connue et nos vies sont analysées. Je dis à ses gens, ma mère : même vos psychologues nous pistent depuis nos "pensées" ou même nos cranes, ils ne nous connaitront autant que toi qui est douée de le faire.

Je sais que lorsque l’éducation, les traditions et toute l’impuissance nous retenaient de force, alors qu’on n'arrivait pas à se passer cet élan de tendresse partagée, cachée et timide, je te dis sur cette toile ce que tu le liras sûrement jamais. Je sais ma mère que ce n’est pas évident d’être une femme, subissant la loi d’un milieu dur dans tu as vécu, et que malgré tu as su surmonter tous les défis.

Ma mère, tes paroles bienveillantes sont à jamais gravées dans mon cœur. J’y pensais quand ce firmament des quelques nuages gris s'amoncellent de temps en temps, que j’assistais à bord de l’avion. Je jetai encore quelques regards au dehors, je glissai tout doucement dans le vaste domaine du cœur, au pays du souvenir qui m’a vu naitre sans riposter... et le temps, creuseur fatal, mît un abîme entre nous.

Je haie les raisons pour lesquels tu as versé ces larmes quand tu m’as dis au-revoir. Je referme la pensée du souvenir évocateur, une heure de langueur envahit tout mon être, et je sens, avec le soir qui descend, un flot de regrets et de douce nostalgie affluer à mon cœur...
La neige tombe encore dans l'ombre qu'atténuent ces blancheurs nacrées, et tout bas je bénis l'ambiance de cette soirée d’hiver qui m'entraîna une fois de plus dans le domaine de ton souvenir.

C’est la logique de cette vie de ses non-convenances qui nous pèsent, pour me reprocher ses pleures parlés sur tes joues, versés pour chaque séparation. Tu m’as élevé mais rien ne sera désormais comme avant. Je dois aussi mener ma vie de père.

Salam,

Merci Yuguerten pour ce grand hommage rendu à ta mère, à nos mères, aux femmes en général !

Au delà d'un hommage, il s'agit d'une prise de conscience !

Pourquoi notre conscience, souvent, ne réagit-elle qu'après un fait, un comportement, une parole, une décision, un éloignement....etc. ?

C'est la question qu'on doit se poser !

Si on prend l'exemple de nos mères, on peut très bien leur rendre hommage tous les jours à travers nos gestes, nos paroles, notre regard, notre attention, ....

Pourquoi attendre d'être loin pour exprimer ce qu'on ressent et parfois regretter ce qui a émané de nous dans le passé ?

Il n'est jamais trop tard pour bien faire !

A+
Rachel

Salam,

Merci infiniment Yuguerten pour ce topic ,d'abord je te dirai un grand bravo ,t'as un grand talent d'écrivain ,ton style a de quoi attirer ...

Pour le sujet ,oui Rachel ,on ne sait jamais pourquoi on a tjr ce retard ,on attend tjr à être éloigné des gens qu'on aime pour leur témoigner de la gratitude et de l'amour,cela me rappelle aussi le récit de départ de notre ami Azimut ,mais lui il a parlé de sa femme.

Je ne sais pas pourquoi c'est tjr aussi difficile de baiser la main de nos mères et leur demander de nous pardonner et aussi de nous bénir ,parfois on le fait ,mais c'est si rare (pour mon cas ,je le fais souvent au tél ,je n'en sais pas encore la raison )c'est si compliqué ...

Pour moi ,c'est une question de personnalité ,il y a des gens pour qui c'est assez facile de dire aux autres ,je vous apprécie ,je vous aime ...mais pour d'autre (comme c'est le cas pour moi ) c'est dur ,parfois même,je me sens prête à le faire mais dés que je suis en présence de cette personne ,j'ai une grosse boule dans la gorge qui m'empêche de prononcer le moindre son ...

Allah yhdina w safi ...

Amicalement Rosa

Salut à tous,

Non Rachel, que j'ai envie de parler d'amour paternel n’est pas vraiment retardé. Ça été toujours prouvé même non révélé. Comme a bien dit Idir sur sa chanson « Lettre à ma fille » : « … il m’a fallu du courage pour te livrer mes sentiments, mais si j’écris cette lettre c’est pour que tu saches simplement que je t’aime comme un fou même si tu le vois pas. Tu sais ma fille, chez nous, il y’a des choses qu’on ne dit pas… »

Merci Rosa pour les appréciations.

Chanson d'Idir à méditer


Pourquoi tant de pluie

Tant de pluie tout à coup sur nos fronts
Sur nos champs, nos maisons
Un déluge ici, l'orage en cette saison
Quelle en est la raison ?

Est-ce pour noyer nos parjures ?
Ou laver nos blessures ?
Est-ce pour des moissons, des terreaux plus fertiles ?
Est-ce pour les détruire ?

Pourquoi cette pluie, pourquoi ?
Est-ce un message, est-ce un cri du ciel ?
J'ai froid, mon pays, j'ai froid
As-tu perdu les rayons de ton soleil ?

Pourquoi cette pluie, pourquoi ?
Est-ce un bienfait, est-ce pour nous punir ?
J'ai froid, mon pays, j'ai froid
Faut-il le fêter ou bien le maudire ?

J'ai cherché dans le livre qui sait
Au creux de ses versets
J'y ai lu "cherche les réponses à ta question,
Cherche le trait d'union"

Une mendiante sur mon chemin
"Que fais-tu dans la rue ?"
"Mes fils et mon mari sont partis un matin,
Aucun n'est revenu"

Pourquoi cette pluie, pourquoi
Cette eau, ces nuages qui nous étonnent ?
Elle dit "cette pluie, tu vois
Ce sont des pleurs pour les yeux des hommes"

"C'est pour vous donner des larmes
Depuis trop longtemps elles ont séché
Les hommes n'oublient pas les armes
Quand ils ne savent plus pleurer"

Coule pluie, coule sur nos fronts.


PS : Apparemment Yuguerten, tu connais Idir, je suis à la recherche de la chanson où il rend hommage à sa mère

Yuguerten a écrit:Salut à tous,

Non Rachel, que j'ai envie de parler d'amour paternel n’est pas vraiment retardé. Ça été toujours prouvé même non révélé. Comme a bien dit Idir sur sa chanson « Lettre à ma fille » : « … il m’a fallu du courage pour te livrer mes sentiments, mais si j’écris cette lettre c’est pour que tu saches simplement que je t’aime comme un fou même si tu le vois pas. Tu sais ma fille, chez nous, il y’a des choses qu’on ne dit pas… »

Merci Rosa pour les appréciations.

Avant tout, je te félicite car tu as une plume d'écrivain. Tu devrai essayer d'écrire un bouquin.

Sinon, le passage de ''lettre à ma fille'' de Idir a suscité ma curiosité car je ne la connaissais pas. J'ai cherché les paroles complètes sur le net et aussi écouté la chanson et j'ai adoré. J'ai donc voulu te remercier de me l'avoir fait découvrir.

A tous, dites aux personnes que vous aimez combien vous les aimez pendant que vous le pouvez encore car on ne sais jamais ce que nous réserve demain. Nous ne sommes pas là à jamais.

Salam,

Belmadi, voici la chanson dont il est question que j'aime beacoup.

En hommage à toutes les mères.