FÊTES RELIGIEUSES et congés payés.......

Tous les patrons doivent donner des congés payés

Donner un congé payé aux employés non catholiques à l’occasion de fêtes religieuses – comme le fait la Commission scolaire de Montréal – est une obligation pour tous les patrons.

« Le jugement de la Cour suprême s’applique partout, a dit hier l’avocat Julius Grey. Si quelqu’un demandait quelque chose de trop onéreux comme 50 jours de congé par année, il faudrait dire non. Mais en autant qu’il s’agit d’un, deux ou trois jours, le maximum habituel pour les juifs, les musulmans, les hindous ou les sikhs, il n’y a aucune raison justifiant un refus. »

Le gouvernement du Canada prévoit un « congé payé pour obligations religieuses » pour ses employés. Sa politique précise que les gestionnaires doivent examiner les demandes « en envisageant tous les moyens possibles de laisser l’employé s’absenter sans lui occasionner une perte d’argent ». Le recours aux congés prévus dans la convention collective – ou le rattrapage du temps d’absence – sont recommandés. Au gouvernement du Québec, les employés doivent puiser dans leur banque de vacances et congés. Même chose à la Ville de Montréal. Aucun congé spécial supplémentaire n’est donc prévu.

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Rien n’empêche cette pratique, puisqu’elle n’a pas été soulevée en Cour suprême, a expliqué Steven Slimovitch, avocat de l’organisation juive B’nai Brith. Selon lui, l’idéal serait toutefois que les patrons donnent un congé supplémentaire, comme dans les commissions scolaires. « Puisque Noël est un congé payé, Yom Kippour devrait l’être aussi, sinon c’est de la discrimination », a-t-il fait valoir.

Griefs à la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys

Le B’nai Brith envoie régulièrement des lettres à des employeurs qui refusent de donner des congés payés à l’occasion de fêtes juives. « Dans la grande majorité des cas, ça se règle très bien aussitôt qu’ils lisent le jugement de la Cour suprême », a assuré M. Slimovitch.

La grogne est plus vive dans le milieu de l’éducation, et pas seulement à la Commission scolaire de Montréal, tel qu’indiqué dans La Presse d’hier. À la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, « il y a aussi un fort sentiment d’iniquité », a indiqué Pierre Gérin-Roze, président du Syndicat des employés professionnels et de bureau.

L’an dernier, 103 employés de Marguerite-Bourgeoys ont pris un total de 293 jours de congés payés supplémentaires lors de fêtes juives, musulmanes, grecques orthodoxes et chinoises. « Pour la première fois, 12 fêtes juives tombaient lors de jours ouvrables, a dit Brigitte Gauvreau, porte-parole de la CSMB. Ça a pu heurter certains milieux. »

En conséquence, la CSMB s’est dotée d’une nouvelle politique allouant un maximum de deux jours de congé payés par année pour motifs religieux. C’est-à-dire un nombre égal aux congés fériés d’origine chrétienne, Noël et Pâques. Au-delà, les absences sont permises, mais non rémunérées.

Cela a mis le feu aux poudres : des employés juifs, musulmans ou grecs orthodoxes ont déposé un grief s’opposant à cette limite de deux jours. Quant aux employés catholiques, ils ont aussi déposé un grief pour réclamer le droit à ces jours de congés supplémentaires ! « Des catholiques ont demandé congé lors des fêtes musulmanes ou juives, ce qu’on a refusé », a confirmé Mme Gauvreau. Les griefs suivent maintenant leurs cours.

Les catholiques font preuve de « petitesse »

Les catholiques qui réclament eux aussi deux ou trois jours de congés payés supplémentaires « font preuve de petitesse regrettable », a estimé Julius Grey. « Les grandes fêtes du calendrier chrétien sont déjà fériées, a-t-il souligné. Les gens semblent oublier que si on peut accommoder un voisin, on le fait. L’étendue des réactions contre l’accommodement raisonnable est très inquiétante. »

La situation est plus calme chez les anglophones, selon Michael Cohen, porte-parole de la Commission scolaire English-Montréal. Lors de fêtes religieuses, les enseignants juifs y ont droit à trois jours de congé et ceux d’autres fois à deux jours. « C’est prévu dans la convention collective locale », a expliqué M. Cohen. Quant aux employés de services de garde ou de cafétéria, ils ont droit à deux jours peu importe leur foi. « Ce n’est pas un sujet problématique pour nous », a assuré le porte-parole.

jazaka ALLAH khayrane Youssef

intéressant article

Merci

Salam,

Merci Youssef, wfin had lghyoub?