Quebecor offrira des films québécois sur internet

Quebecor offrira l'ensemble des films québécois sur Illico

Quebecor entend consacrer 2,5 millions de dollars d'ici cinq ans pour numériser et diffuser sur son service Illico l'ensemble des longs métrages québécois, soit plus de 800 titres.

De plus, l'entreprise créera sur son site Internet Canoë la plus importante banque de données sur le cinéma québécois, qui comprendra des synopsis, des photos de tournage, des affiches et des entrevues.

Pour réaliser ce projet majeur, Quebecor devra d'abord transférer les 800 longs métrages québécois sur support numérique.

Baptisé «Éléphant: mémoire du cinéma québécois», le projet a été annoncé hier matin par le président de Quebecor, Pierre Karl Péladeau, devant un parterre de réalisateurs, de producteurs, de distributeurs et de comédiens.

À la tête du projet on retrouve Claude Fournier et Marie-José Raymond, bien connus dans le milieu du cinéma, ainsi qu'un comité-conseil formé, en plus de M. Fournier et de Mme Raymond, de Lucien Bouchard, Michel Brault, Rémi Girard, André Link et Sylvie Cordeau (vice-présidente chez Quebecor).

«Nous n'allons pas nous substituer à la Cinémathèque québécoise qui fait un travail de conservation, explique Claude Fournier. Ce que nous offrirons, c'est l'accessibilité.»

Quebecor prévoit offrir les premiers films, une vingtaine, l'automne prochain. Ils seront disponibles sur le service Illico 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Les abonnés d'Illico devront payer pour voir les films, mais il est prévu que les institutions et les chercheurs en cinéma puissent y avoir accès sans frais. «Quebecor ne tirera aucun profit du projet et les sommes recueillies seront redistribuées aux ayants droit» soutient Pierre Karl Péladeau.

L'entreprise investira un demi-million par année pendant cinq ans pour tout effectuer, et elle songe à éventuellement inclure dans le projet les courts métrages, les documentaires et les films d'animation.

Un tel projet ouvre la porte à ce que l'on puisse un jour offrir l'ensemble de la production québécoise en téléchargement sur Internet, ajoute Claude Fournier.

Mais ce nouveau mode de diffusion met en lumière l'épineuse question des droits d'auteur, alors que plusieurs réalisateurs et auteurs s'estiment lésés par les ententes du passé. Tout en appréciant l'initiative de Quebecor, le réalisateur André Forcier s'en prenait vertement hier aux «distributeurs et aux producteurs qui se "câlissent" des ayants droit».

Invité à réagir, Pierre Karl Péladeau a précisé que «toute cette question n'est pas simple. Je ne suis pas certain qu'on soit capable de régler ça, ni que nous ayons l'autorité pour le faire. Notre objectif c'est vraiment de garantir l'accessibilité aux films.»

Par ailleurs, Pierre Karl Péladeau a indiqué que TVA Films entendait continuer à participer au financement du cinéma québécois, sans pouvoir préciser la nature exacte du budget dévolu qui y sera consacré.

source:ledevoir

karim pour l'info,

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