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parcours d'une marocaine au canada
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parcours d'une marocaine au canada
«Arabiyat». Ce titre aux intonations musicales nous vient du Canada.
Khadija Darid, une Marocaine installée depuis une vingtaine d’année
au pays de l’érable et du Castor a décidé de tenter l’aventure de
lancer un magazine bilingue. «Arabiyat» a donc vu le jour.
Une entreprise originale. Car, cette femme que rien ne prédisposait à
investir une carrière journalistique, s’est lancée un véritable défi.
Celui de créer des liens entre une communauté d’origine arabe,
numériquement très forte au Canada, mais très divisée, disparate.
L’objectif était aussi de rectifier l’image que les canadiens
commençaient à avoir, les médias aidant, des Arabes et des musulmans.
Le 11 septembre, qui ébranla les Etats-Unies voisins,
agira comme un détonateur. Il fallait supporter le regard de l’autre,
chargé d’interrogation, de suspicion, voire de crainte et de rejet.
«Il faut savoir que les Canadiens sont des pacifistes.
Ils ont du mal à comprendre que l’on puisse être violent»,
tente de justifier cette femme qui s’est complètement intégrée
à la société canadienne. Etudiante en littérature en France,
elle s’embarque un jour en compagnie de son mari pour Montréal.
Ce qui devait être un simple voyage d’agrément s’est transformé
en projet d’installation définitive. «Il faut dire que nos vacances
se déroulaient au printemps. Nous n’avions alors aucune idée
de l’hiver canadien», dit-elle avec un léger accent québécois.
«Le froid devient supportable lorsqu’on découvre une société
fondée sur des valeurs réelles de paix et de tolérance.
Ce sont ces valeurs que je veux inculquer à mes enfants».
Khadija Darid est sous le charme de ce pays qui l’a accepté
avec ces différences et lui a offert les chances de son
intégration au même titre que des milliers de citoyens venus d’ailleurs.
Au bout de quelques années elle devient directrice d’un
centre de réadaptation pour handicapés rattaché à un des
plus grands centres hospitalier du Québec. Comme elle,
des étrangers ont pu accéder à des fonctions importantes,
y compris dans les hautes fonctions de l’administration et
au sein des institutions représentatives.
Les Marocains font aujourd’hui partie d’une communauté qui a
bien réussi au Canada. «C’est la communauté étrangère qui
vient au premier plan en terme de niveau d’instruction élevé
de ses membres. Les juifs viennent en seconde position»,
souligne-t-elle. Cet atout n’est pas suffisamment exploité
à ses yeux. Khadija Darid se dit choquée lorsque les membres
de la communauté juive s’opposent à la réception, via
le réseau national de télévision, de la chaîne Al Jazeera
et obtiennent gain de cause. Non qu’elle soit grande fan de
la chaîne satellitaire, mais elle est subjuguée par la démarche
d’une communauté qui reste vigilante et défend ses intérêts dans
la solidarité totale. «Ce qui m’a le plus choqué c’est que
les Arabes donnaient l’impression de ne pas être au courant».
Son défi, à travers le lancement d’Arabiyat, était donc
d’essayer de les rassembler ou du moins de créer des
liens de communication entre eux. «Arabiyat» s’adresse en
premier lieu aux femmes. La cible est délibérément choisie.
Son idée était de sortir les femmes arabes de l’exclusion et
de leur donner de la visibilité dans la société canadienne
avec l’espoir de les voir agir plus efficacement que les hommes
sur leur environnement. Elle est aujourd’hui la première surprise
par le succès de son entreprise. Sa revue est très sollicitée par
ses concitoyennes arabes qui tiennent à s’offrir un passage sur
ses colonnes. Une source d’enrichissement permanent pour cette
éternelle insatisfaite. “Je ne fais pas une revue à la hauteur
de mes ambitions, mais plutôt à la hauteur de mes moyens ”.
Khadija Darid apprend à connaître les autres femmes venues d’Algérie,d’Irak, de Liban, d’Egypte et d’ailleurs. «Nous avons en
commun une langue, parfois une religion, mais nous avons chacune
notre spécificité», précise-t-elle. Une belle diversité qu’elle
tient à présenter à un lectorat composé pour le tiers de Canadiens
francophones. Des projets pour son magazine, elle en a plein la tête, comme celui de le faire diffuser au Maroc.
Ce produit visiblement prisé, offre des sujets variés.
Dossiers de société, de cultures, de mode et d’art culinaire
meublent les pages de ce magazine imprimé en papier glacé.
L’actualité marocaine sur la Moudawana fait la couv.
du magazine. L’avancée du code donne des motifs de fierté
à cette femme qui déclare la main sur le cœur
: “ j’ai une partie de moi qui est restée ici au Maroc”.
Regardant sa vie dans le rétroviseur, elle ose cette réflexion,
un brin philosophique : «Parfois je me demande ce que j’aurai été
si j’avais passé toute ma vie auprès de ma famille,
dans mon pays. Je sais que je n’aurai pas été ce que je suis
aujourd’hui, mais aurai-je été pire ou meilleure ?
Je ne le saurai jamais. Ce que je crois surtout c’est que
l’on doit être drôlement bien lorsqu’on est en harmonie avec
son entourage et avec les valeurs qui nous entourent».
Khadija Darid, magazine «Arabiyat» : une Arabe au Canada
Khadija Darid, une Marocaine installée depuis une vingtaine d’année
au pays de l’érable et du Castor a décidé de tenter l’aventure de
lancer un magazine bilingue. «Arabiyat» a donc vu le jour.
Une entreprise originale. Car, cette femme que rien ne prédisposait à
investir une carrière journalistique, s’est lancée un véritable défi.
Celui de créer des liens entre une communauté d’origine arabe,
numériquement très forte au Canada, mais très divisée, disparate.
L’objectif était aussi de rectifier l’image que les canadiens
commençaient à avoir, les médias aidant, des Arabes et des musulmans.
Le 11 septembre, qui ébranla les Etats-Unies voisins,
agira comme un détonateur. Il fallait supporter le regard de l’autre,
chargé d’interrogation, de suspicion, voire de crainte et de rejet.
«Il faut savoir que les Canadiens sont des pacifistes.
Ils ont du mal à comprendre que l’on puisse être violent»,
tente de justifier cette femme qui s’est complètement intégrée
à la société canadienne. Etudiante en littérature en France,
elle s’embarque un jour en compagnie de son mari pour Montréal.
Ce qui devait être un simple voyage d’agrément s’est transformé
en projet d’installation définitive. «Il faut dire que nos vacances
se déroulaient au printemps. Nous n’avions alors aucune idée
de l’hiver canadien», dit-elle avec un léger accent québécois.
«Le froid devient supportable lorsqu’on découvre une société
fondée sur des valeurs réelles de paix et de tolérance.
Ce sont ces valeurs que je veux inculquer à mes enfants».
Khadija Darid est sous le charme de ce pays qui l’a accepté
avec ces différences et lui a offert les chances de son
intégration au même titre que des milliers de citoyens venus d’ailleurs.
Au bout de quelques années elle devient directrice d’un
centre de réadaptation pour handicapés rattaché à un des
plus grands centres hospitalier du Québec. Comme elle,
des étrangers ont pu accéder à des fonctions importantes,
y compris dans les hautes fonctions de l’administration et
au sein des institutions représentatives.
Les Marocains font aujourd’hui partie d’une communauté qui a
bien réussi au Canada. «C’est la communauté étrangère qui
vient au premier plan en terme de niveau d’instruction élevé
de ses membres. Les juifs viennent en seconde position»,
souligne-t-elle. Cet atout n’est pas suffisamment exploité
à ses yeux. Khadija Darid se dit choquée lorsque les membres
de la communauté juive s’opposent à la réception, via
le réseau national de télévision, de la chaîne Al Jazeera
et obtiennent gain de cause. Non qu’elle soit grande fan de
la chaîne satellitaire, mais elle est subjuguée par la démarche
d’une communauté qui reste vigilante et défend ses intérêts dans
la solidarité totale. «Ce qui m’a le plus choqué c’est que
les Arabes donnaient l’impression de ne pas être au courant».
Son défi, à travers le lancement d’Arabiyat, était donc
d’essayer de les rassembler ou du moins de créer des
liens de communication entre eux. «Arabiyat» s’adresse en
premier lieu aux femmes. La cible est délibérément choisie.
Son idée était de sortir les femmes arabes de l’exclusion et
de leur donner de la visibilité dans la société canadienne
avec l’espoir de les voir agir plus efficacement que les hommes
sur leur environnement. Elle est aujourd’hui la première surprise
par le succès de son entreprise. Sa revue est très sollicitée par
ses concitoyennes arabes qui tiennent à s’offrir un passage sur
ses colonnes. Une source d’enrichissement permanent pour cette
éternelle insatisfaite. “Je ne fais pas une revue à la hauteur
de mes ambitions, mais plutôt à la hauteur de mes moyens ”.
Khadija Darid apprend à connaître les autres femmes venues d’Algérie,d’Irak, de Liban, d’Egypte et d’ailleurs. «Nous avons en
commun une langue, parfois une religion, mais nous avons chacune
notre spécificité», précise-t-elle. Une belle diversité qu’elle
tient à présenter à un lectorat composé pour le tiers de Canadiens
francophones. Des projets pour son magazine, elle en a plein la tête, comme celui de le faire diffuser au Maroc.
Ce produit visiblement prisé, offre des sujets variés.
Dossiers de société, de cultures, de mode et d’art culinaire
meublent les pages de ce magazine imprimé en papier glacé.
L’actualité marocaine sur la Moudawana fait la couv.
du magazine. L’avancée du code donne des motifs de fierté
à cette femme qui déclare la main sur le cœur
: “ j’ai une partie de moi qui est restée ici au Maroc”.
Regardant sa vie dans le rétroviseur, elle ose cette réflexion,
un brin philosophique : «Parfois je me demande ce que j’aurai été
si j’avais passé toute ma vie auprès de ma famille,
dans mon pays. Je sais que je n’aurai pas été ce que je suis
aujourd’hui, mais aurai-je été pire ou meilleure ?
Je ne le saurai jamais. Ce que je crois surtout c’est que
l’on doit être drôlement bien lorsqu’on est en harmonie avec
son entourage et avec les valeurs qui nous entourent».
Khadija Darid, magazine «Arabiyat» : une Arabe au Canada
1/4im- Nombre de messages : 709
Age : 44
Résidence : casablanca
Emploi : dessinateur industriel
Statut : maroc
Date d'inscription : 28/06/2006
Re: parcours d'une marocaine au canada
Merci pour l'article
thht- Nombre de messages : 2167
Age : 47
Résidence : Toronto
Date d'inscription : 18/05/2005
Re: parcours d'une marocaine au canada
1/4im
bravo au femmes marocaine
bravo au femmes marocaine
synapse- Nombre de messages : 5
Age : 54
Date d'inscription : 28/11/2006
Re: parcours d'une marocaine au canada
1/4im pour l'article.
wanted- Nombre de messages : 682
Age : 41
Résidence : Casablanca - Lixus
Emploi : Ministère d'Agriculture...
Statut : En attente du ViSa
Date d'inscription : 26/11/2006
alahcen2001- Nombre de messages : 1984
Age : 56
Résidence : montreal
Statut : resident permanent
Date d'inscription : 12/05/2006
Re: parcours d'une marocaine au canada
,
Cordialement,
Nour
Cordialement,
Nour
admin27- Nombre de messages : 2276
Age : 49
Résidence : Montréal - Québec
Emploi : Benevole
Date d'inscription : 16/05/2005
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