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47 millions pour ramener de nouveaux diplômés en région
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47 millions pour ramener de nouveaux diplômés en région
47 millions pour ramener de nouveaux diplômés en région
10 % sont revenus en ville après avoir empoché l'argent
Prime à l'éloignement
nom de code : MigrAction
Kathleen Lévesque
Édition du jeudi 20 avril 2006
Préoccupé par l'exode des jeunes vers les grands centres urbains, le gouvernement du Québec a réussi depuis trois ans à ramener de nouveaux diplômés en région grâce à une aide fiscale si populaire qu'elle lui coûte quatre fois plus cher que prévu.
Selon les données consultées par Le Devoir, Québec s'attendait à débourser une somme annuelle de 11 millions de dollars avec possibilité de progression jusqu'à 13 millions. Or les coûts réels de la mesure incitant les jeunes à s'établir dans une région ressource éloignée pour y travailler se sont plutôt élevés à 13 millions dès 2003 pour ensuite faire un bond gigantesque et atteindre 47 millions l'année suivante. Pour ce qui est de 2005, les données ne sont pas encore disponibles, mais le gouvernement estime qu'il aura à dépenser environ 36 millions.
Au Regroupement Action-jeunesse du Saguenay-Lac-Saint-Jean, une des six régions ressources éloignées visées par la mesure gouvernementale, on se montre très enthousiaste. «C'est un argument de vente majeur pour que les jeunes viennent dans notre région. Une somme de 8000 $, c'est important», a affirmé Mathieu Gravel, porte-parole du Regroupement Action-jeunesse.
Afin de favoriser l'établissement des jeunes dans la région, cet organisme a élaboré une stratégie appelée MigrAction. Dans ce cadre, il a fait la promotion du crédit d'impôt notamment auprès de la population étudiante; la région compte quatre cégeps et une université. Dans le Bas-Saint-Laurent, la commission jeunesse de la Conférence régionale des élus (CRE) s'est elle aussi chargée de faire de la publicité. «Mais je suis étonnée. C'est plus populaire que je le pensais», a indiqué Emma Savard, coordonnatrice de la commission jeunesse.
L'idée de ce crédit d'impôt avait été suggérée en 2002 lors du sommet des régions par le Regroupement Action-jeunesse ainsi que par le forum jeunesse de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. La ministre des Finances d'alors, Pauline Marois, en avait fait une mesure lors de son budget de mars 2003. Les libéraux ne l'ont d'abord pas retenue puis se sont ravisés en 2004. Le crédit d'impôt s'est appliqué de façon rétroactive à juin 2003.
Depuis trois ans, les diplômés récents en formation professionnelle ou technique ainsi que ceux fraîchement sortis des universités ont accès à un crédit d'impôt remboursable pouvant atteindre 40 % de leur salaire jusqu'à concurrence de 8000 $. Six régions et cinq municipalités régionales de comté (MRC) sont visées. C'est dans ces coins de la province que la migration de jeunes se fait le plus sentir.
L'année dernière, le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation avait démontré dans son Portrait socioéconomique des régions du Québec que les 15-29 ans avaient été nombreux à quitter entre autres le Saguenay-Lac-Saint-Jean, la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, le Bas-Saint-Laurent et la Côte-Nord en 2003-04. «Les conséquences de ces migrations sont nombreuses et importantes : perte des éléments les plus dynamiques, vieillissement accéléré de la population, etc.», indiquait-on.
Pour la seule année 2004, 9057 personnes ont bénéficié de ce crédit d'impôt. C'est dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean que la mesure a connu le plus de succès : 3743 nouveaux diplômés ont touché 4800 $ en moyenne chacun. Suivent les régions du Bas-Saint-Laurent (1546 personnes) et de l'Abitibi-Témiscamingue (1121 personnes). Le coût total de cette mesure pour l'État s'élève à 46,8 millions.
Rien n'indique toutefois quelles sont les catégories de diplômés qui retournent en région.
Mais Québec n'est pas parfaitement satisfait de l'impact du crédit d'impôt. En effet, près de 10 % des nouveaux diplômés installés en région sont vite partis pour la ville après avoir empoché l'argent. De fait, les données de 2004 révèlent que 781 personnes ont obtenu de l'aide fiscale du gouvernement alors qu'elles ne résidaient plus dans une région ressource au moment de produire leur déclaration de revenus. Par exemple, 40 d'entre elles habitaient à Montréal, 82 à Québec, 164 en Outaouais et 239 dans les Laurentides.
Ainsi, le gouvernement du Québec a modifié la mesure fiscale lors de la présentation du dernier budget afin de favoriser davantage l'attraction et la rétention des jeunes dans les régions ressources éloignées. Au ministère des Finances, on constate la popularité de la mesure et donc son coût, mais on estime surtout que la période au cours de laquelle les nouveaux diplômés sont tenus de demeurer en région est trop courte.
Dorénavant, l'aide fiscale d'un maximum de 8000 $ sera étalée sur trois ans. Un autre changement important a été apporté. Jusque-là, le crédit d'impôt était remboursable. Cela signifie qu'une fois la déclaration de revenus complétée, le contribuable admissible recevait le montant auquel il avait droit. Le crédit d'impôt est maintenant non remboursable, c'est-à-dire qu'il est soustrait du revenu imposable.
Malgré ces changements, le Regroupement Action-jeunesse du Saguenay-Lac-Saint-Jean estime que cela demeure «un avantage comparatif». On soutient également qu'il aurait fallu maintenir plus longtemps la mesure telle qu'elle était avant de pouvoir en tirer une leçon. «Ça brouille un peu nos cartes, mais que ce soit étalé sur trois ans correspond tout à fait à notre demande initiale. En tout cas, il faut regarder ces chiffres de la bonne façon. 90 % des gens qui ont bénéficié du crédit d'impôt habitent toujours en région. Quand on a ça sur un bulletin, c'est parce qu'on a une bonne note», a souligné Mathieu Gravel.
M. Gravel a également fait valoir que les données gouvernementales démontrent un certain dynamisme du côté de l'emploi. «C'est un peu un mythe qu'il n'y a pas de jobs en région. C'est vrai que ce n'est pas le même type d'emploi qu'à Montréal, que l'économie n'est pas à son meilleur, mais il y a eu presque 4000 jeunes diplômés qui ont trouvé un poste en 2004 chez nous», a-t-il rappelé.
Les données gouvernementales ne permettent toutefois pas de déterminer les catégories d'emploi et de diplôme qui connaissent les résultats les plus significatifs.
Source : ledevoir
Knadienment
Taurus
10 % sont revenus en ville après avoir empoché l'argent
Prime à l'éloignement
nom de code : MigrAction
Kathleen Lévesque
Édition du jeudi 20 avril 2006
Préoccupé par l'exode des jeunes vers les grands centres urbains, le gouvernement du Québec a réussi depuis trois ans à ramener de nouveaux diplômés en région grâce à une aide fiscale si populaire qu'elle lui coûte quatre fois plus cher que prévu.
Selon les données consultées par Le Devoir, Québec s'attendait à débourser une somme annuelle de 11 millions de dollars avec possibilité de progression jusqu'à 13 millions. Or les coûts réels de la mesure incitant les jeunes à s'établir dans une région ressource éloignée pour y travailler se sont plutôt élevés à 13 millions dès 2003 pour ensuite faire un bond gigantesque et atteindre 47 millions l'année suivante. Pour ce qui est de 2005, les données ne sont pas encore disponibles, mais le gouvernement estime qu'il aura à dépenser environ 36 millions.
Au Regroupement Action-jeunesse du Saguenay-Lac-Saint-Jean, une des six régions ressources éloignées visées par la mesure gouvernementale, on se montre très enthousiaste. «C'est un argument de vente majeur pour que les jeunes viennent dans notre région. Une somme de 8000 $, c'est important», a affirmé Mathieu Gravel, porte-parole du Regroupement Action-jeunesse.
Afin de favoriser l'établissement des jeunes dans la région, cet organisme a élaboré une stratégie appelée MigrAction. Dans ce cadre, il a fait la promotion du crédit d'impôt notamment auprès de la population étudiante; la région compte quatre cégeps et une université. Dans le Bas-Saint-Laurent, la commission jeunesse de la Conférence régionale des élus (CRE) s'est elle aussi chargée de faire de la publicité. «Mais je suis étonnée. C'est plus populaire que je le pensais», a indiqué Emma Savard, coordonnatrice de la commission jeunesse.
L'idée de ce crédit d'impôt avait été suggérée en 2002 lors du sommet des régions par le Regroupement Action-jeunesse ainsi que par le forum jeunesse de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. La ministre des Finances d'alors, Pauline Marois, en avait fait une mesure lors de son budget de mars 2003. Les libéraux ne l'ont d'abord pas retenue puis se sont ravisés en 2004. Le crédit d'impôt s'est appliqué de façon rétroactive à juin 2003.
Depuis trois ans, les diplômés récents en formation professionnelle ou technique ainsi que ceux fraîchement sortis des universités ont accès à un crédit d'impôt remboursable pouvant atteindre 40 % de leur salaire jusqu'à concurrence de 8000 $. Six régions et cinq municipalités régionales de comté (MRC) sont visées. C'est dans ces coins de la province que la migration de jeunes se fait le plus sentir.
L'année dernière, le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation avait démontré dans son Portrait socioéconomique des régions du Québec que les 15-29 ans avaient été nombreux à quitter entre autres le Saguenay-Lac-Saint-Jean, la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, le Bas-Saint-Laurent et la Côte-Nord en 2003-04. «Les conséquences de ces migrations sont nombreuses et importantes : perte des éléments les plus dynamiques, vieillissement accéléré de la population, etc.», indiquait-on.
Pour la seule année 2004, 9057 personnes ont bénéficié de ce crédit d'impôt. C'est dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean que la mesure a connu le plus de succès : 3743 nouveaux diplômés ont touché 4800 $ en moyenne chacun. Suivent les régions du Bas-Saint-Laurent (1546 personnes) et de l'Abitibi-Témiscamingue (1121 personnes). Le coût total de cette mesure pour l'État s'élève à 46,8 millions.
Rien n'indique toutefois quelles sont les catégories de diplômés qui retournent en région.
Mais Québec n'est pas parfaitement satisfait de l'impact du crédit d'impôt. En effet, près de 10 % des nouveaux diplômés installés en région sont vite partis pour la ville après avoir empoché l'argent. De fait, les données de 2004 révèlent que 781 personnes ont obtenu de l'aide fiscale du gouvernement alors qu'elles ne résidaient plus dans une région ressource au moment de produire leur déclaration de revenus. Par exemple, 40 d'entre elles habitaient à Montréal, 82 à Québec, 164 en Outaouais et 239 dans les Laurentides.
Ainsi, le gouvernement du Québec a modifié la mesure fiscale lors de la présentation du dernier budget afin de favoriser davantage l'attraction et la rétention des jeunes dans les régions ressources éloignées. Au ministère des Finances, on constate la popularité de la mesure et donc son coût, mais on estime surtout que la période au cours de laquelle les nouveaux diplômés sont tenus de demeurer en région est trop courte.
Dorénavant, l'aide fiscale d'un maximum de 8000 $ sera étalée sur trois ans. Un autre changement important a été apporté. Jusque-là, le crédit d'impôt était remboursable. Cela signifie qu'une fois la déclaration de revenus complétée, le contribuable admissible recevait le montant auquel il avait droit. Le crédit d'impôt est maintenant non remboursable, c'est-à-dire qu'il est soustrait du revenu imposable.
Malgré ces changements, le Regroupement Action-jeunesse du Saguenay-Lac-Saint-Jean estime que cela demeure «un avantage comparatif». On soutient également qu'il aurait fallu maintenir plus longtemps la mesure telle qu'elle était avant de pouvoir en tirer une leçon. «Ça brouille un peu nos cartes, mais que ce soit étalé sur trois ans correspond tout à fait à notre demande initiale. En tout cas, il faut regarder ces chiffres de la bonne façon. 90 % des gens qui ont bénéficié du crédit d'impôt habitent toujours en région. Quand on a ça sur un bulletin, c'est parce qu'on a une bonne note», a souligné Mathieu Gravel.
M. Gravel a également fait valoir que les données gouvernementales démontrent un certain dynamisme du côté de l'emploi. «C'est un peu un mythe qu'il n'y a pas de jobs en région. C'est vrai que ce n'est pas le même type d'emploi qu'à Montréal, que l'économie n'est pas à son meilleur, mais il y a eu presque 4000 jeunes diplômés qui ont trouvé un poste en 2004 chez nous», a-t-il rappelé.
Les données gouvernementales ne permettent toutefois pas de déterminer les catégories d'emploi et de diplôme qui connaissent les résultats les plus significatifs.
Source : ledevoir
Knadienment
Taurus
Re: 47 millions pour ramener de nouveaux diplômés en région
Merci.
Peut-on etre concerné par cet action?
Bon courage a nous tous.
Peut-on etre concerné par cet action?
Bon courage a nous tous.
Re: 47 millions pour ramener de nouveaux diplômés en région
taurus,
Cordialement,
Noureddine
Cordialement,
Noureddine
admin27- Nombre de messages : 2276
Age : 49
Résidence : Montréal - Québec
Emploi : Benevole
Date d'inscription : 16/05/2005
Tou5- Nombre de messages : 334
Age : 44
Statut : Casa - Maroc
Date d'inscription : 10/03/2006
Re: 47 millions pour ramener de nouveaux diplômés en région
zacky a écrit:Merci.
Peut-on etre concerné par cet action?
Bon courage a nous tous.
d'après l'article MagrAction vise les nouveaux diplômés du Canada, pour nous - je ne sais pas - qui sait ! il faut chercher ...
Taurus
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