Conte : Le jeune immigrant.

Il était une fois un jeune couple très heureux qui menait une vie plaine de bonheur et d’amour, la jeune dame était très charmante, son visage angélique dégageait une tendre et chaleureuse humeur. Le jeune homme, lui, était très laid, son visage désagréable à toute vue que nul ne pouvait l’approcher. Tous les deux, vivaient dans une modeste chaumière qui se trouvait à quelque pas d’un hameau. Le jeune mari était bucheron dans une forêt voisine, quant à la jeune femme, elle, elle se contentait de s’occuper de l’humble foyer conjugal, préparait leur manger, lavait le linge et faisait aussi les courses quotidiennes ; car le mari, partait au lever du jour et ne revenait qu’à la tombé de la nuit ; Naturellement, sa femme, au milieu du jour, lui apportait son déjeuner dans une musette. Un jour, alors qu’elle était allé faire des courses, au hameau, elle rencontra deux des ses amies, deux sœurs jumelles, qui venait d’habiter à quelques pas de chez-elle ; l’une d’elles lui dit :
« Es-tu mariée ? »
« Oui » lui répondait-elle
« Est-il aussi charmant et beau que tu l’es ? » reprit son amie ;
« Pour moi, c’est le bonheur qui m’importe ». répliqua la jeune mariée, en ajoutant
« vous pouvez toutes les deux, venir souper avec nous et je vous le présenterai » ;
« C’est gentil, nous viendrons » termina l’amie …
A l’heur du souper, les deux sœurs se présentèrent, entrèrent et s’asseyaient autour de la table avec la maitresse de céans, attendant l’arrivée du jeune mariée, pour servir le souper. La porte s’ouvrit en grinçant et à peine à l’intérieur le jeune bucheron s’empressa d’aller embrasser sa femme qui fit les présentations ; Les deux sœurs se mirent à ricaner en dévisageant vulgairement le jeune époux qui à son tour souriait sans savoir pourquoi, elles riaient – après le souper, les jumelles s’en allèrent et le jeune couple reprit sa vie normale. Une semaine plus tard, les deux sœurs venait rendre visite à leur amie, elles ne cessèrent de lui dire combien son mari était laid et plus même, un monstre, et elles lui ajoutèrent qu’elle pourrait trouver mieux et beau… Après leur départ, la jeune épouse s’assit sur un bon devant la chaumière et se mit à pleurer, quand une fée, qui avait pris la forme d’une dame d’un âge très avancé, s’approcha d’elle en lui donnant sept grains de blé.
« C’est pourquoi faire ! » dit la jeune épouse en séchant ses larme ;
« C’est pour ton époux, donne-lui un grain par jour, sans qu’il sache pourquoi et au septième jour, ton mari deviendra, le plus bel homme que l’on ait jamais vu. »
La fée au vieux visage repartit et la jeune épouse du bucheron, commença ce soir même par donner le premier grain de blé à son mari. Les sept jours s’écoulèrent et, devant un miroir fêlé, le jeune bucheron criait à très haute voix
« Je suis devenu plus beau que toi ». En s’adressant à sa femme qui n’en croyait pas ses yeux, en voyant en son époux, l’image réelle d’un prince charmant.
Le jour était levé et le jeune bucheron fît savoir à son épouse qu’il s’en allait chercher meilleur travail dans le grand village qui se trouvait à mille lieux de leur demeure. Il partait sans plus jamais revenir, car il avait découvert, un monde nouveau loin des dure labeurs ; Et sa femme demeura seule jusqu’à la fin de ses jours ; sans prince charmant, ni laid bucheron…

N.F.
Rabat