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Trop qualifié, mal adapté impossible de faire carrière au Qc
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Trop qualifié, mal adapté impossible de faire carrière au Qc
Rien n'est facile , mais rien non plus n'est impossible. Le mieux c'est de se préparer pour toute éventualité et s'armer de beaucoup de volonté pour arriver .
n'oubliez pas "pour réaliser ses rêves il faut d'abord ... commencer par se réveiller"
Trop qualifié, mal adapté, impossible de faire carrière au Québec... Je m'insurge contre l'état d'esprit de la bureaucratie
http://www.cyberpresse.ca/article/20070702/CPSOLEIL/70629092/6732/CPOPINIONS
En ma qualité de simple résident permanent depuis peu de temps, je n'avais nullement l'intention de vous écrire rapidement, afin de ne pas donner l'impression de me mêler des affaires québécoises et, surtout, de ne pas vexer les gens qui nous ont, mon épouse, mes fils et moi, si bien accueillis dans votre « Belle Province » où nous nous plaisons beaucoup.
Mais deux articles publiés récemment, les 25 et 26 juin, l'un d'Olivier Kaestlé intitulé « Professeurs et immigrants... Ce risque venu d'ailleurs » et l'autre de Marie-Claude Lortie titré « Comment perdre l'expertise de deux spécialistes belges », m'ont incité à sortir prématurément de la réserve que je m'étais imposée par rapport à ma région d'adoption.
En effet, les deux réflexions précitées ont confirmé la sensation déjà éprouvée dans les années qui ont suivi mon premier atterrissage à Dorval en 1995, à savoir qu'au-delà de la sympathie dégagée par la plupart des Québécois de la société civile, il existe ici un problème de bureaucratie et d'incohérence entre, d'une part, les discours politiques prononcés en faveur, semble-t-il, d'une immigration souhaitée et, d'autre part, les pratiques en usage dans certaines administrations ou commissions chargées d'appliquer cette volonté théorique. Or, comme le laissent entendre les deux textes auxquels je viens de faire référence, cela porte clairement préjudice au Québec replié sur lui-même et pointilleux à l'extrême.
C'est donc pour dénoncer un gâchis que je vais aborder l'expérience vécue non pas par mes deux premiers fils devenus citoyens canadiens, ni par le quatrième actuellement résident permanent, mais bien par le troisième en passe, lui aussi, de devenir citoyen.
Quand il a, à son tour, quitté notre Belgique natale pour aboutir à Montréal, ce dernier était déjà docteur en Sciences, titulaire d'une maîtrise en physique, d'une maîtrise en biologie moléculaire et d'un diplôme de programmeur en informatique. Et ce n'est pas tout car, entre ses maîtrises et son doctorat, il a suivi une année de formation pédagogique valorisée par un diplôme de plus, afin de pouvoir enseigner, ce qu'il a fait dans un établissement belge d'enseignement général où il a donné des cours de mathématiques, physique, biologie et chimie à des élèves de 16 à 18 ans.
La suite ? Eh bien, ayant obtenu son doctorat et après un passage dans une université française, il a mis le cap sur Montréal pour un deuxième postdoctorat qui l'a maintenu pendant près de trois ans dans une autre grande université.
Mais comme tout le monde sait (ou ne sait pas), un postdoctorat n'est pas un véritable emploi. C'est un statut particulier très mal payé par rapport aux connaissances requises. Mon fils a donc décidé de quitter ce milieu dans lequel il s'était déjà trop attardé, afin d'entrer dans « la vraie vie » à Montréal. Voilà pourquoi son curriculum vitae a été envoyé à des dizaines et des dizaines d'entreprises lesquelles, dans une écrasante majorité, n'ont même pas daigné lui retourner un accusé de réception.
Etonnant ? Un peu si l'on songe aux (fausses ?) ambitions affichées dans ses promesses par le gouvernement québécois dans le domaine des biotechnologies et de la bio-informatique. Mais pas forcément, car on se trouve là dans des projets très ciblés et hautement spécialisés dont la présentation nécessite une compétence que je ne possède pas.
Conscient du problème, mon fils a donc proposé ses services dans d'autres domaines où on l'a trouvé... trop qualifié ou pas adapté, sans jamais tenir compte du principe des connaissances transversales et d'une faculté d'apprentissage largement supérieure à la moyenne.
Toutefois, qu'à cela ne tienne, toujours pas découragé, il a postulé dans l'enseignement et c'est là qu'il a commencé... à la trouver mauvaise. En effet, il a très vite eu l'impression qu'on y cherchait vraiment la petite bête, qu'il avait trouvé tous ses diplômes dans des pochettes-surprises et que les universités qui les lui avaient octroyés n'étaient peut-être pas dignes de l'excellence exigée au Québec, alors que son enseignement ne jouit pourtant pas d'une réputation planétaire. Loin s'en faut.
Qu'a-t-il donc mal pris outre le fait que l'on considère ainsi son pays d'origine, en l'occurrence la Belgique ? Eh bien, tout simplement, qu'ici on l'a pris de haut. Que malgré tout ce qu'il avait déjà dû prouver pour obtenir ses maîtrises et son doctorat, sans oublier son droit d'enseigner dans les meilleures écoles belges, il lui fallait encore prouver, prouver et encore prouver dans le cadre d'interminables démarches administratives.
On voulait même lui faire passer un examen... de français, alors qu'il est un pur francophone, de famille francophone, ayant effectué toute sa scolarité en français et diplômé uniquement par des universités francophones. Il aurait d'ailleurs suffi de s'entretenir avec lui pour se rendre compte que sa façon de s'exprimer dans la langue de Voltaire est, elle aussi, largement supérieure à la moyenne. D'aucuns formés dans un enseignement plus littéraire lui reconnaissent même un talent certain d'écrivain.
Tout cela pour enseigner à des adolescents québécois dans un monde où, comme dans celui de la santé, on n'arrête pas de dire, d'écrire et de lire qu'il y a pénurie ! C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Alors basta ! Il a regardé ailleurs et a trouvé un emploi en Suède (probablement un autre pays sous-développé) où il se trouve présentement pour un ou deux ans en attendant...
En attendant ? Oui, car il a de la suite dans les idées et n'a pas renoncé à l'Amérique du Nord. Il a donc remis son ouvrage sur le métier loin de la Baltique, de ce côté de l'Atlantique, mais pas au Québec. Comme il parle désormais couramment l'anglais, il prospecte en Ontario, en Colombie Britannique et, surtout, aux U.S.A. où, dans ce dernier cas, l'intérêt manifesté laisse entrevoir un retour prématuré de Stockholm.
Quelle que soit sa prochaine distination, dans le Canada anglophone ou aux États-Unis, elle ne me gênera nullement. Disons même que cela me conviendrait plutôt bien.
Néanmoins, devenu soucieux des intérêts et de l'évolution de ma terre d'accueil, je m'insurge contre l'état d'esprit de la bureaucratie québécoise, car il me semble de plus en plus un frein à son ouverture, un handicap à la base duquel on trouve des gens qui, se targuant de défendre les valeurs du Québec, ne font au contraire que porter leur rigidité en bandoulière. Ne serait-ce pas là que le bât blesse ?
n'oubliez pas "pour réaliser ses rêves il faut d'abord ... commencer par se réveiller"
Trop qualifié, mal adapté, impossible de faire carrière au Québec... Je m'insurge contre l'état d'esprit de la bureaucratie
http://www.cyberpresse.ca/article/20070702/CPSOLEIL/70629092/6732/CPOPINIONS
En ma qualité de simple résident permanent depuis peu de temps, je n'avais nullement l'intention de vous écrire rapidement, afin de ne pas donner l'impression de me mêler des affaires québécoises et, surtout, de ne pas vexer les gens qui nous ont, mon épouse, mes fils et moi, si bien accueillis dans votre « Belle Province » où nous nous plaisons beaucoup.
Mais deux articles publiés récemment, les 25 et 26 juin, l'un d'Olivier Kaestlé intitulé « Professeurs et immigrants... Ce risque venu d'ailleurs » et l'autre de Marie-Claude Lortie titré « Comment perdre l'expertise de deux spécialistes belges », m'ont incité à sortir prématurément de la réserve que je m'étais imposée par rapport à ma région d'adoption.
En effet, les deux réflexions précitées ont confirmé la sensation déjà éprouvée dans les années qui ont suivi mon premier atterrissage à Dorval en 1995, à savoir qu'au-delà de la sympathie dégagée par la plupart des Québécois de la société civile, il existe ici un problème de bureaucratie et d'incohérence entre, d'une part, les discours politiques prononcés en faveur, semble-t-il, d'une immigration souhaitée et, d'autre part, les pratiques en usage dans certaines administrations ou commissions chargées d'appliquer cette volonté théorique. Or, comme le laissent entendre les deux textes auxquels je viens de faire référence, cela porte clairement préjudice au Québec replié sur lui-même et pointilleux à l'extrême.
C'est donc pour dénoncer un gâchis que je vais aborder l'expérience vécue non pas par mes deux premiers fils devenus citoyens canadiens, ni par le quatrième actuellement résident permanent, mais bien par le troisième en passe, lui aussi, de devenir citoyen.
Quand il a, à son tour, quitté notre Belgique natale pour aboutir à Montréal, ce dernier était déjà docteur en Sciences, titulaire d'une maîtrise en physique, d'une maîtrise en biologie moléculaire et d'un diplôme de programmeur en informatique. Et ce n'est pas tout car, entre ses maîtrises et son doctorat, il a suivi une année de formation pédagogique valorisée par un diplôme de plus, afin de pouvoir enseigner, ce qu'il a fait dans un établissement belge d'enseignement général où il a donné des cours de mathématiques, physique, biologie et chimie à des élèves de 16 à 18 ans.
La suite ? Eh bien, ayant obtenu son doctorat et après un passage dans une université française, il a mis le cap sur Montréal pour un deuxième postdoctorat qui l'a maintenu pendant près de trois ans dans une autre grande université.
Mais comme tout le monde sait (ou ne sait pas), un postdoctorat n'est pas un véritable emploi. C'est un statut particulier très mal payé par rapport aux connaissances requises. Mon fils a donc décidé de quitter ce milieu dans lequel il s'était déjà trop attardé, afin d'entrer dans « la vraie vie » à Montréal. Voilà pourquoi son curriculum vitae a été envoyé à des dizaines et des dizaines d'entreprises lesquelles, dans une écrasante majorité, n'ont même pas daigné lui retourner un accusé de réception.
Etonnant ? Un peu si l'on songe aux (fausses ?) ambitions affichées dans ses promesses par le gouvernement québécois dans le domaine des biotechnologies et de la bio-informatique. Mais pas forcément, car on se trouve là dans des projets très ciblés et hautement spécialisés dont la présentation nécessite une compétence que je ne possède pas.
Conscient du problème, mon fils a donc proposé ses services dans d'autres domaines où on l'a trouvé... trop qualifié ou pas adapté, sans jamais tenir compte du principe des connaissances transversales et d'une faculté d'apprentissage largement supérieure à la moyenne.
Toutefois, qu'à cela ne tienne, toujours pas découragé, il a postulé dans l'enseignement et c'est là qu'il a commencé... à la trouver mauvaise. En effet, il a très vite eu l'impression qu'on y cherchait vraiment la petite bête, qu'il avait trouvé tous ses diplômes dans des pochettes-surprises et que les universités qui les lui avaient octroyés n'étaient peut-être pas dignes de l'excellence exigée au Québec, alors que son enseignement ne jouit pourtant pas d'une réputation planétaire. Loin s'en faut.
Qu'a-t-il donc mal pris outre le fait que l'on considère ainsi son pays d'origine, en l'occurrence la Belgique ? Eh bien, tout simplement, qu'ici on l'a pris de haut. Que malgré tout ce qu'il avait déjà dû prouver pour obtenir ses maîtrises et son doctorat, sans oublier son droit d'enseigner dans les meilleures écoles belges, il lui fallait encore prouver, prouver et encore prouver dans le cadre d'interminables démarches administratives.
On voulait même lui faire passer un examen... de français, alors qu'il est un pur francophone, de famille francophone, ayant effectué toute sa scolarité en français et diplômé uniquement par des universités francophones. Il aurait d'ailleurs suffi de s'entretenir avec lui pour se rendre compte que sa façon de s'exprimer dans la langue de Voltaire est, elle aussi, largement supérieure à la moyenne. D'aucuns formés dans un enseignement plus littéraire lui reconnaissent même un talent certain d'écrivain.
Tout cela pour enseigner à des adolescents québécois dans un monde où, comme dans celui de la santé, on n'arrête pas de dire, d'écrire et de lire qu'il y a pénurie ! C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Alors basta ! Il a regardé ailleurs et a trouvé un emploi en Suède (probablement un autre pays sous-développé) où il se trouve présentement pour un ou deux ans en attendant...
En attendant ? Oui, car il a de la suite dans les idées et n'a pas renoncé à l'Amérique du Nord. Il a donc remis son ouvrage sur le métier loin de la Baltique, de ce côté de l'Atlantique, mais pas au Québec. Comme il parle désormais couramment l'anglais, il prospecte en Ontario, en Colombie Britannique et, surtout, aux U.S.A. où, dans ce dernier cas, l'intérêt manifesté laisse entrevoir un retour prématuré de Stockholm.
Quelle que soit sa prochaine distination, dans le Canada anglophone ou aux États-Unis, elle ne me gênera nullement. Disons même que cela me conviendrait plutôt bien.
Néanmoins, devenu soucieux des intérêts et de l'évolution de ma terre d'accueil, je m'insurge contre l'état d'esprit de la bureaucratie québécoise, car il me semble de plus en plus un frein à son ouverture, un handicap à la base duquel on trouve des gens qui, se targuant de défendre les valeurs du Québec, ne font au contraire que porter leur rigidité en bandoulière. Ne serait-ce pas là que le bât blesse ?
kabi- Nombre de messages : 3192
Age : 53
Résidence : New-Brunswick
Statut : Citoyen canadien
Date d'inscription : 18/05/2005
Re: Trop qualifié, mal adapté impossible de faire carrière au Qc
Salam,
et Kabi pour l'article.
c'est un temoignage d'un belge. Et ça montre que tout le monde étranger au canada peut souffrir de ce "racisme" en emploi.
Ce qui est sûre, c'est le fait de tenter sa chance quelque soit la situation et il ne faut pas se décourager par de telles situations.
Chercher dans son domaine n'est pas toujours facile, et il faut se préparer à accèpter de commencer petit et grandir peu à peu (s'il le faut).
Bonne chance à tout le monde
et Kabi pour l'article.
c'est un temoignage d'un belge. Et ça montre que tout le monde étranger au canada peut souffrir de ce "racisme" en emploi.
Ce qui est sûre, c'est le fait de tenter sa chance quelque soit la situation et il ne faut pas se décourager par de telles situations.
Chercher dans son domaine n'est pas toujours facile, et il faut se préparer à accèpter de commencer petit et grandir peu à peu (s'il le faut).
Bonne chance à tout le monde
ragtmed- Nombre de messages : 367
Date d'inscription : 12/06/2005
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